Autophagie rénale
Résumé
L’autophagie dégrade les pathogènes, les organites altérés et les agrégats protéiques, et se caractérise par la séquestration de cargos cytoplasmiques limités par une double membrane formant les autophagosomes. Ce processus est régulé par des variations de concentrations en nutriments dans le micro-environnement cellulaire, ou par des stress immuns qui activent des modules moléculaires intégrateurs de stress. L’autophagie est aussi impliquée dans le maintien de l’homéostasie cellulaire lors de stress micro-environnementaux, a des propriétés anti-inflammatoires, et module l’immunité adaptative. L’autophagie est aussi impliquée dans la physiologie, la pathologie, et le vieillissement rénal ; elle module la réponse tissulaire aux agressions aiguës ; elle joue un rôle majeur dans le maintien de l’homéostasie podocytaire et tubulaire, et réduit la sévérité des lésions liées au vieillissement. Les effets néphroprotecteurs podocytaires et épithéliaux de l’autophagie sont liés à l’élimination des mitochondries altérées qui activent les inflammasomes et l’apoptose, ainsi qu’à la clairance des agrégats protéiques. Sur le plan translationnel, l’autophagie est sans conteste une piste de recherche majeure pour le développement de thérapeutiques néphroprotectrices et l’identification de nouveaux biomarqueurs de lésions tissulaires rénales. Autophagy is a highly conserved, physiological, catabolic process, involving the lysosomal degradation of cytosolic components, including macromolecules (such as proteins and lipids) and cytosolic organelles. Autophagy is believed to be essential for the maintenance of cellular homeostasis, for a number of fundamental biological activities, and an important component of the complex response of cells to multiple forms of stress. Autophagy is involved in the pathogenesis of a number of clinically important disorders but, until recently, little was known about its connection to kidney diseases. However, there is now growing evidence that autophagy is specifically linked to the pathogenesis of important renal diseases such as acute kidney injury, diabetic nephropathy and polycystic kidney disease. However, an understanding of the precise role of autophagy in the course of kidney diseases is still in its infancy. The review points out areas of particular interest for future research, and also discusses the importance of such information on whether the pharmacologic agents that modulate autophagy are potentially usable as novel forms of treatment for various kidney diseases.
Pour citer ce document
Pallet, Nicolas ; Autophagie rénale, Med Sci (Paris), , Vol. 33, N° 3 ; p. 275-282 ; DOI : 10.1051/medsci/20173303014