IV. Repérage, évaluation et diagnostic

2019


ANALYSE

13-

Évaluation des déficiences
au regard de la clinique

L’évaluation des déficiences relatives au TDC dans les domaines neuropsychomoteur et neuropsychologique est cruciale pour le diagnostic de TDC ainsi que pour la compréhension de ce trouble et de la variabilité qu’il recouvre. En effet, si le diagnostic de TDC est porté principalement en cas de déficience dans les aptitudes motrices interférant dans les activités quotidiennes de la vie familiale, sociale, scolaire ou communautaire, il apparaît cependant des spécificités et des dysfonctionnements associés au TDC qui sont, ou non, à distinguer d’une éventuelle comorbidité. Ce chapitre présente une revue de littérature concernant l’évaluation des déficiences relatives au TDC dans le domaine neuropsychomoteur et neuropsychologique afin d’apporter des éléments pour identifier ces spécificités. Cette revue montre que le TDC apparaît marqué par la coexistence de déficiences variables selon les études, sans toutefois de désaccord majeur entre les auteurs.
La déficience est définie, selon le Guide-barème pour l’évaluation des déficiences et incapacités des personnes handicapées (art. Annexe 2-4 du Code de l’action sociale et des familles), comme « toute perte de substance ou altération d’une structure ou fonction psychologique, physiologique ou anatomique. La déficience correspond à l’aspect lésionnel et équivaut, dans la définition du handicap, à la notion d’altération de fonction. »
Les déficiences neuropsychomotrices d’une part et neuropsychologiques d’autre part concernent un déficit d’une ou de plusieurs fonctions mentales supérieures dans le cerveau.
Les déficiences neuropsychomotrices (Vaivre-Douret, 2009renvoi vers) relèvent des domaines neuromoteur et psychomoteur. Ce sont essentiellement celles qui relèvent de l’organisation du tonus passif (ballant et extensibilité des membres, réflexes) et du tonus actif (épreuves de syncinésies1 et de diadococinésies2 ) participant à la neuromotricité, de l’organisation de la motricité globale (coordination statique et dynamique) et fine (coordination bi-manuelles, habiletés), des praxies gestuelles et des gnosopraxies (imitation de gestes), du schéma corporel et de l’intégration de l’orientation du corps (droite/gauche), de la latéralité, de l’organisation et de la structuration spatiale (notions dessus, dessous, etc.) et temporelle dont l’adaptation aux rythmes, de la sensorimotricité (gnosies digitales tactiles, kinesthésie), et du graphisme dont l’écriture.
Les déficiences neuropsychologiques touchent plus spécifiquement les fonctions cognitives comme l’attention (auditive et visuelle, visuo-spatiale), la mémoire auditive immédiate et de travail, la mémoire visuelle et visuo-spatiale, la planification mentale, la flexibilité et l’inhibition (appartenant aux fonctions exécutives), l’intégration visuo-motrice et visuo-spatiale, la structuration ou la construction motrice visuo-spatiale, les gnosies visuelles, le langage oral et écrit et l’efficience intellectuelle mesurée par un test de quotient intellectuel (QI).
En clinique, la fonction neurovisuelle est souvent associée essentiellement avec la recherche de déficit de l’oculomotricité et de la perception visuelle ou/et visuo-spatiale pouvant entraîner des déficiences neuropsychologiques plus spécifiques (Mazeau, 1995renvoi vers).

Le corpus analysé

Notre revue de littérature a porté sur une première sélection de 52 articles3 . Nous avons exclu les articles qui ne concernaient pas spécifiquement le TDC ou les troubles de la coordination, qui ne traitaient pas spécifiquement de l’évaluation des déficiences, et/ou qui ne répondaient pas à une méthodologie scientifique en rapportant des observations non validées ou en présentant d’importants biais méthodologiques dans les critères d’inclusion4 . Sur les 52 articles initiaux, nous avons ainsi retenu 19 recherches originales : 16 études concernent une population d’enfants d’âge scolaire ou préscolaire, 1 étude concerne spécifiquement des enfants prématurés, et 2 études concernent une population d’adolescents. Les articles retenus portent sur l’évaluation des compétences et déficiences principalement motrices et graphiques, mais également cognitives en particulier concernant le niveau intellectuel (Coleman et coll., 2001renvoi vers ; Boudia, 2011renvoi vers ; Vaivre-Douret et coll., 2011arenvoi vers et brenvoi vers ; Lalanne et coll., 2012renvoi vers) et les fonctions exécutives (Vaivre-Douret et coll., 2011arenvoi vers et brenvoi vers ; Lalanne et coll., 2012renvoi vers ; Toussaint et coll., 2013renvoi vers ; Vaivre-Douret et coll., 2016renvoi vers). Les fonctions évaluées et les tests utilisés dans chaque article portant sur une population d’enfants sont reportés dans le tableau 13.Irenvoi vers (présenté en fin de chapitre).
Ce corpus bibliographique présente diverses limites qui appellent à une certaine prudence dans l’interprétation des résultats. Tout d’abord, la majorité des études évaluent une ou quelques fonction(s) isolée(s) et ne permettent pas une compréhension globale du trouble et de ses causalités sous-jacentes. Seules quelques études (Watter et coll., 2008renvoi vers ; Vaivre-Douret et coll., 2011arenvoi vers et brenvoi vers ; Lalanne et coll., 2012renvoi vers) s’intéressent à évaluer l’association de plusieurs fonctions appartenant aux domaines neuromoteur, psychomoteur, neuropsychologique, neurovisuel, et/ou langagier.
Par ailleurs, il existe un biais méthodologique notable dans la plupart des études qui est la faible puissance statistique des échantillons d’enfants présentant un TDC majoritairement constitués que d’une vingtaine d’enfants (tableau 13.Irenvoi vers). En outre, une analyse de la méthodologie employée dans l’ensemble des études souligne les ambiguïtés précédemment évoquées concernant la définition et les critères diagnostiques relatifs aux déficiences du TDC. En effet, la constitution des groupes d’enfants porteurs d’un TDC est variable selon les études. La majorité d’entre elles utilisent pour cela la MABC (Henderson et coll., 1992renvoi vers) ou MABC-2 (Henderson et coll., 2007renvoi vers), mettant en évidence des performances motrices plus faibles chez ces enfants. Cependant, le seuil utilisé pour classifier les enfants est variable selon les études, allant d’un score inférieur au 5e percentile à un score inférieur ou égal au 15e percentile. De plus, certaines études constituent les groupes d’enfants en se basant sur les nosographies internationales (DSM-IV ou DSM-5), tandis que d’autres ne précisent pas leurs critères de classification (tableau 13.Irenvoi vers). Dans tous les cas, la majorité des études n’utilise que peu d’outils d’évaluation des fonctions cérébrales pour isoler les groupes d’enfants porteurs d’un TDC, ce qui ne permet pas une compréhension suffisamment fine du trouble et a pour conséquence la constitution de groupes d’enfants hétérogènes, marqués parfois par la présence de comorbidités tels que des troubles attentionnels. Le TDC apparaît ainsi comme une étiquette regroupant tous les troubles de la coordination dont les étiologies peuvent être variables. Ainsi Kirby et coll. (2010)renvoi vers mettent en évidence, au sein de leur échantillon d’enfants, la présence de troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H). Seules quelques études utilisent des critères d’exclusion permettant d’isoler le TDC du TDA/H (Sinani et coll., 2011renvoi vers ; Vaivre-Douret et coll., 2011arenvoi vers et brenvoi vers ; Lalanne et coll., 2012renvoi vers, Prunty et coll., 2013renvoi vers) ou de troubles du langage (Sinani et coll., 2011renvoi vers ; Vaivre-Douret et coll., 2011arenvoi vers et brenvoi vers ; Lalanneet coll., 2012renvoi vers  ; Toussaint et coll., 2013renvoi vers). Hill et coll. (1998)renvoi versrenvoi vers dissocient des groupes d’enfants porteurs d’un TDC et des groupes d’enfants porteurs d’un trouble spécifique du langage oral (TSLO) et mettent en évidence des dysfonctionnements similaires dans ces deux groupes concernant l’affirmation ainsi que la préférence manuelle et les capacités de représentation du geste.

Les déficiences neuro-psychomotrices

Une majorité d’études analysées s’intéresse ainsi aux déficiences des fonctions motrices fines et plus spécifiquement de l’écriture. Comme mentionné dans le chapitre spécifique sur les impacts du TDC sur l’écriture, les auteurs mettent en évidence une dégradation de la qualité d’écriture et une plus grande variabilité temporelle de l’écriture chez les enfants porteurs d’un TDC avec des temps de pause sur papier et en l’air plus élevés que ceux des enfants typiques (tableau 13.Irenvoi vers). Seuls Rosenblum et coll. (2013)renvoi vers mettent en évidence une atteinte des éléments spatiaux de l’écriture, mais leur étude portant sur l’écriture arabe, les résultats peuvent difficilement être comparés à ceux des études portant sur l’écriture occidentale cursive ayant des caractéristiques spatio-temporelles différentes. Il en est de même concernant une seconde étude de Rosenblum et Livneh-Zirinski (2008)renvoi vers qui s’intéresse à l’écriture hébraïque. Selon Bo et coll. (2014)renvoi vers, les difficultés d’écriture chez les enfants porteurs d’un TDC sont corrélées à des faibles scores aux épreuves d’intégration visuo-motrice (Beery-VMI) et à l’épreuve graphique visuo-motrice du MABC-2 (trajet à suivre avec un stylo). Ces résultats portent cependant sur un faible échantillon d’enfants présentant un TDC (n = 7) et pour lequel l’unique critère diagnostic utilisé est l’obtention d’un score inférieur au 15e percentile au MABC-2. Selon Prunty et coll. (2013)renvoi vers, la lenteur d’écriture repérée chez ces enfants est due à des temps de pauses élevés plutôt qu’à une lenteur du tracé effectif des lettres. Il est cependant à noter que parmi les 28 enfants présentant un TDC de l’échantillon, 7 obtiennent un score d’hyperactivité élevé à l’échelle de comportement Strengths and Difficulties Questionnaire (SDQ ; Goodman, 1997renvoi vers) utilisée par les auteurs. Par conséquent, il apparaît difficile de discriminer si les temps de pause élevés sont liés à un trouble attentionnel chez ces enfants ou à leurs difficultés spécifiquement associées au TDC. L’étude de Jolly et coll. (2010)renvoi vers met en évidence une dégradation de l’écriture plus marquée en tâche de dictée, reflétant des difficultés de représentation mentale. Les résultats de cette étude sont cependant difficilement généralisables puisqu’ils ne s’appuient que sur une étude de cas d’une enfant porteuse d’un TDC. De façon générale le trouble de l’écriture reste majoritairement associé au TDC, 87 % selon O’Hare et Khalid (2002)renvoi vers et 88 % selon Vaivre-Douret et coll. (2011b)renvoi vers sans pour autant que l’on comprenne la nature des difficultés d’écriture qui restent à être mieux explorées. Les tests utilisés comme le BHK sont à interpréter avec prudence quant au caractère dysgraphique. En effet, le diagnostic de dysgraphie est souvent vite posé sur un seul test et parfois avec une dégradation portant sur la vitesse plutôt que la qualité de l’écriture avec pour conséquence de conclure à un trouble neuropsychologique empêchant l’acte d’écrire. Dans l’étude de Lopez et coll. (2016b)renvoi vers, il apparaît 89 % de troubles de l’écriture chez des enfants et adolescents entre 5 et 15 ans porteurs d’un TDC mais seulement 20 % seraient concernés par une véritable dysgraphie qui relèverait d’un trouble de l’organisation spatiale des lettres et du contrôle moteur. Force est de constater que dans la majorité des études, ce dernier point n’est jamais exploré simultanément avec un test de l’écriture ni avec la composante de la maturation de l’organisation du niveau de coordination segmentaire du geste pour écrire (participation du tronc, épaule, coude, poignet, doigts) qui a une caractéristique développementale pourtant à prendre en compte (Lopez et coll., 2016arenvoi vers).
Sur le plan des apprentissages scolaires, si beaucoup d’études mettent en évidence un trouble de l’écriture (tableau 13.Irenvoi vers), il apparaît aussi des difficultés avérées recensées en mathématiques (pose des opérations, doubles tableaux, etc.) et particulièrement en géométrie (Vaivre-Douret et coll., 2011arenvoi vers et brenvoi vers).
Les déficiences concernant la planification motrice apparaissent également prépondérantes. La planification motrice renvoie au processus cognitif permettant d’organiser le geste en prenant en compte d’une part les informations sensorielles de l’environnement (tactiles, visuelles et auditives) et de son propre corps, et d’autre part, les paramètres spatiaux (amplitude, etc.) et temporels pour la réalisation du geste (vitesse, etc.). Les auteurs mettent en évidence des difficultés dans la reproduction de gestes transitifs5 et intransitifs6 (Sinani et coll., 2011renvoi vers ; Vaivre-Douret et coll., 2011arenvoi vers et brenvoi vers ; Lalanne et coll., 2012renvoi vers) marquées par des erreurs dans le séquençage du mouvement (Hill et coll., 1998renvoi versrenvoi vers) ainsi que des difficultés de planification, d’exécution et de correction du mouvement (Kirby et coll., 2010renvoi vers). Cependant, de nouveau, dans l’étude de Hill et coll. (1998)renvoi versrenvoi vers comme dans celle de Kirby et coll. (2010)renvoi vers, les échantillons d’enfants porteurs d’un TDC sont faibles (n = 11) et les critères d’inclusion sont discutables concernant les comorbidités (3 enfants porteurs d’un TDA/H sur les 11 enfants porteurs d’un TDC dans l’étude de Kirby et coll., 2010renvoi vers).
Les praxies digitales (par exemple mouvements d’opposition des doigts), les gnosies digitales qui consistent en la reconnaissance des doigts touchés (Vaivre-Douret et coll., 2011arenvoi vers et brenvoi vers ; Lalanne et coll., 2012renvoi vers) et la fonction tactile (Cox et coll., 2015renvoi vers) apparaissent également affectées, le déficit de la fonction tactile étant corrélé au niveau d’écriture de l’enfant.
Par ailleurs, il est remarqué un déficit de la perception kinesthésique transmodale avec la fonction visuelle lorsque l’enfant présentant un TDC doit reconnaître sur un écran l’animal touché avec les mains cachées (Coleman et coll., 2001renvoi vers). On trouve également un manque d’affirmation de la préférence manuelle (Hill et coll., 1998renvoi versrenvoi vers) et une irrégularité temporelle de la marche (Woodruf et coll., 2002renvoi vers ; Morrison et coll., 2013renvoi vers). Cependant, de plus amples investigations avec une méthodologie appropriée sont nécessaires dans ces domaines.
Du point de vue psychomoteur et moteur, il apparaît que l’enfant présentant un TDC, contrairement à ce que l’on pourrait attendre du développement de ses acquisitions motrices de base (tenue assise, marche autonome), peut avoir un développement psychomoteur dans la norme (DF-MOT, Vaivre-Douret, 2004renvoi vers) ou dans les limites de la normale, avec une station assise acquise en moyenne autour de 7-8 mois, au maximum à 9 mois, et une marche autonome acquise entre 13 et 18 mois. Certains d’entre eux peuvent cependant présenter un retard notable dans leurs premières acquisitions motrices développementales (au moins un écart-type en dessous de la moyenne) et auront un profil plus particulier, voire renforcé sur les troubles du tonus et de la coordination, mais cela n’est pas pour autant prédicteur d’un TDC. En effet, cela peut relever d’un trouble moteur de la commande motrice (d’origine pyramidale) ou d’un déficit neuromusculaire d’ordre génétique, voire d’un trouble plus global de la coordination associé à des troubles cognitifs ou/et de la communication sociale comme dans les troubles du spectre de l’autisme. Un diagnostic différentiel s’impose alors.

Les déficiences neuropsychologiques

D’autres études cliniques s’intéressent aux déficits neuropsychologiques mettant en évidence d’une part, des difficultés de planification mentale et d’inhibition concernant les fonctions exécutives (Toussaint et coll., 2013renvoi vers).
Cependant, dans l’étude récente de Vaivre-Douret et coll. (2016)renvoi vers, il apparaît une corrélation entre un trouble de la planification mentale qui relève des fonctions exécutives (p < 0,01), avec la présence d’un trouble de la commande motrice (motricité volontaire concernant le faisceau pyramidal pour l’exécution du mouvement) à type de spasticité distale discrète (qui consiste en une hypertonie musculaire à l’étirement lors de la flexion dorsale du pied), jamais examinée dans toutes les études sur le TDC. La présence de ce trouble est associée à une augmentation significative des troubles de la dextérité et de la coordination globale et à des dysdiadococinésies (incapacité de réaliser rapidement des mouvements alternatifs comme la prono-supination du poignet) (p < 0,001).
D’autre part, si l’enfant présentant un TDC est un enfant porteur de capacités intellectuelles dans la norme (quotient intellectuel, QI > 70), voire très élevées pour certains dits précoces (QI > 130), il apparaît dans les observations cliniques descriptives une dissociation au niveau psychométrique (échelles d’intelligence de Wechsler WPPSI-R, WISC-III, etc.) entre quotient intellectuel verbal (QIV) et quotient intellectuel de performance (QIP). Seulement quelques auteurs ont méthodologiquement recueilli des preuves scientifiques d’une dissociation psychométrique marquée par un déficit du QIP avec des compétences verbales préservées (QIV), dissociation qui apparaît essentiellement significative aux sous-tests cubes, assemblage d’objets, figures géométriques, carrés (Coleman et coll., 2001renvoi vers ; Vaivre-Douret et coll., 2011arenvoi vers et brenvoi vers ; Lalanne et coll., 2012renvoi vers). Plus le TDC s’accompagne de comorbidités et moins il existe de différence entre QIV et QIP, les deux quotients tendant eux-mêmes à diminuer (Vaivre-Douret et coll., 2011arenvoi vers et brenvoi vers).
Quant aux troubles perceptifs visuels et neurovisuels dont l’oculomotricité, ils ont été peu évalués systématiquement dans les cohortes d’études sur le TDC. Il apparaît dans l’étude de Vaivre-Douret et coll. (2011arenvoi vers et brenvoi vers) qu’il ne faut pas confondre un trouble perceptif visuo-moteur et un déficit perceptif visuel/visuo-spatial. Ce dernier n’apparaît pas spécifique au TDC mais peut avoir un impact indéniable sur le geste à accomplir. Sur le plan neurovisuel, il apparaît à l’électro-oculographie dans le TDC une déficience des poursuites visuelles horizontales chez l’enfant d’âge scolaire de niveau primaire (Langaas et coll., 1997renvoi vers, Robert et coll., 2014renvoi vers). De plus, les poursuites oculomotrices verticales sont plus particulièrement affectées à 70 % dans les études de Vaivre-Douret et coll. (2011b)renvoi vers et de Robert et coll. (2014)renvoi vers, tout en prenant en compte que la maturation de la poursuite verticale est plus tardive que la poursuite horizontale (Ingster-Moati et coll., 2009renvoi vers). Une étude récente utilisant un eye-tracker (Sumner et coll., 2016renvoi vers) confirme que la qualité des poursuites visuelles horizontales ne se différencie pas entre un groupe TDC (critères du DSM-5 et MABC < 16e percentile) et contrôle, mais ces auteurs suggèrent des difficultés lors de la fixation et plus d’erreurs d’anti-saccades (tâche oculaire pour inhiber des saccades) en faveur du groupe TDC, évoquant un déficit d’inhibition et de maintien de l’attention visuelle. Cependant, les sujets n’ont bénéficié que d’un questionnaire sur les troubles de l’hyperactivité/concentration, il est regrettable qu’aucune épreuve cognitive ne vienne corroborer ce déficit.

Prise en compte simultanée des différentes fonctions

L’hétérogénéité concernant les critères méthodologiques utilisés et les résultats des études met en évidence l’importance de réaliser des évaluations standardisées pluridisciplinaires et normées d’un ensemble de fonctions en jeu dans le TDC pour permettre d’isoler des groupes d’enfants sans comorbidité et de comprendre plus finement la sémiologie du trouble et ses déficiences.
À l’heure actuelle, seules quelques études (Vaivre-Douret et coll., 2011arenvoi vers et brenvoi vers ; Lalanne et coll., 2012renvoi vers) prennent simultanément en compte l’évaluation des fonctions psychologiques, neuropsychomotrices, neuropsychologiques et neurovisuelles (électro-oculographie, EOG ; électro-rétinogramme, ERG ; potentiels évoqués visuels, PEV), permettant une approche et une compréhension plus fine des déficiences et compétences des enfants porteurs d’un TDC avec une méthodologie de critères d’inclusion/exclusion stricts (pas de TDA/H, ni de troubles sensoriels et perceptifs visuels, etc.).
Ces études ont permis de mettre en évidence des variables significativement corrélées entre elles et spécifiquement déficitaires (p < 0,05) chez les enfants porteurs d’un TDC discriminant trois groupes cliniques à l’aide d’analyses statistiques multivariées. Un groupe TDC idéomoteur pur affecté à la fois au niveau des praxies digitales, des gnosopraxies (imitation de gestes des mains et doigts) et des gnosies digitales avec un marqueur développemental important dans ce groupe qui est la non-acquisition du quatre pattes pour 65 % des enfants et souvent la présence d’une hypotonie de fond. Un groupe TDC visuo-spatial et/ou visuo-constructif pur, déficitaire au niveau de l’intégration visuo-motrice, de la structuration visuo-spatiale motrice et au niveau visuo-constructif ce qui se traduit notamment dans des activités ludiques LEGO® ou puzzles comme au niveau de l’habillage au quotidien. Un groupe TDC mixte associant ces mêmes déficiences (idéomotrices et visuo-spatiales-visuo-constructives) à des troubles spécifiques touchant la coordination motrice globale entre membres supérieurs et inférieurs, la coordination bi-manuelle, la dextérité manuelle, la présence de syncinésies et de dysdiadococinésies, et une certaine comorbidité telle qu’un trouble de l’attention visuo-spatiale ou un trouble dysexécutif de planification mentale, voire un trouble de la commande motrice (sur l’hémicorps gauche ou bilatéral) découvert pour 35 % des patients tout-venant (spasticité distale discrète). Aussi, les investigations cliniques ont été assez exhaustives dans ces études, permettant de mettre en évidence un certain nombre de fonctions dont l’altération n’apparaît pas comme étant propre au TDC, telles que la coordination globale, la latéralité, les fonctions exécutives de planification, l’attention auditive, la perception visuelle et gnosique, la vision (réfraction), la mémoire auditivo-verbale immédiate, de travail, et kinesthésique.

Tableau 13.I Déficiences neuro-psychomotrices et neuropsychologiques (population d’enfants)

Référence
Population
Constitution du groupe TAC-TDC
Fonction(s) évaluée(s)
Conclusion concernant le TAC-TDC
Hill et Bishop, 1998renvoi versrenvoi vers
7-11 ans, droitiers
TAC-TDC (n = 12)
TSL (n = 20)
GT : apparié en âge (n = 26)
GT : 5-6 ans (n = 17)
MABC ≤ 15e percentile
QI non verbal > 80 aux matrices de Raven
NS > 80 au CELF-R
Critères d’exclusion : atteinte neurologique
Préférence manuelle (tâche d’atteinte d’objets)
Faiblesse de la préférence manuelle chez TAC-TDC et TSL : atteinte avec main droite quand objet à droite et tendance atteinte avec main gauche quand objet à gauche
Hill et coll., 1998renvoi versrenvoi vers
7-13 ans
TAC-TDC (n = 11)
TSL (n = 19)
GT : apparié en âge (n = 25)
GT : 5-6 ans (n = 17)
MABC ≤ 15e percentile
QI non verbal > 80 aux matrices de Raven
NS > 80 au CELF-R
Critères d’exclusion : atteinte neurologique
Production de gestes transitifs et intransitifs sur commande verbale et imitation
TAC-TDC et TSL : même type d’erreurs (partie du corps comme objet, configuration externe)
Plus d’erreurs quand imitation
Gestes correctement conceptualisés mais erreurs dans le séquençage du mouvement
Coleman et coll., 2001renvoi vers
4-5 ans
À risque de développer un TAC-TDC (n = 31)
MABC ≤ 15epercentile
Questionnaire développemental aux parents
Critères d’exclusion : déficience intellectuelle, atteinte neurologique et/ou physique
Habiletés motrices
Perception kinesthésique (Kinaesthetic Acuity Test, KAT)
QI (WPPSI-R)
Déficit QI perceptif (QIP) : cubes, assemblements d’objets, figures géométriques
Scores plus faibles au KAT
Difficulté d’intégration transmodale entre les systèmes kinesthésiques et visuels (le KAT fait intervenir la vision)
Woodruf et coll., 2002renvoi vers
6-7 ans
TAC-TDC (n = 7)
Avis enseignants
MABC ≤ 15e percentile
Questionnaire MABC
Questionnaire santé/activité
Critères d’exclusion : non spécifiés
Variables spatio-temporelles de la marche (analyse du mouvement)
Est relevée plus de variabilité du modèle de marche dans le TAC-TDC
Rosenblum et coll., 2008renvoi vers
7-10 ans
TAC-TDC (n = 20)
GT (n = 20)
Diagnostic effectué par le pédiatre
DSM-IV
MABC ≤ 15epercentile
Children Activity Scale for Parents(ChAS-P)
Critères d’exclusion : trouble neurologique ou émotionnel connu, TSA, déficit physique, trouble visuel ou auditif
Lisibilité écriture (Hebrew Handwriting Evaluation, HHE)
3 variables spatio-temporelles de l’écriture : lettres effacées et/ou écrasées ; lettres méconnaissables ; disposition spatiale du texte (écriture prénom, alphabet de mémoire, copie d’un paragraphe sur tablette graphique / ComPET)
Variable la plus discriminante : nombre de lettres effacées et/ou écrasées
Intérêt d’associer les mesures du produit (test papier-crayon) et du processus (variables spatio-temporelles avec tablette graphique)
Jolly et coll., 2010renvoi vers
TAC-TDC : CP (n = 1)
TD : grande section de maternelle (n = 55)
TD : CP (n = 60)
Diagnostic préalablement établi
DSM-IV
Pas de détails supplémentaires
Critères d’exclusion : non signifiés
Lisibilité de l’écriture (BHK)
Variables spatio-temporelles (copie de 6 lettres cursives entre deux lignes puis dictée des 6 mêmes lettres 8 semaines plus tard ; sur tablette graphique)
Cas clinique : score de dégradation au BHK < +2 ET et score de vitesse au BHK < 1 ET
Lettres de moins bonne qualité et moins fluide que les enfants de CP
La tâche de dictée, qui demande une représentation mentale, entraîne une plus faible qualité et fluidité de l’écriture chez l’enfant TAC-TDC
Kirby et coll., 2010renvoi vers
9-11 ans
TAC-TDC (n = 11,
dont 3 TDA/H)
GT (n = 28)
Diagnostic préalablement établi
DSM-IV
MABC ≤ 5epercentile
DCDQ1
Critères d’exclusion : trouble développemental, trouble des apprentissages sévère, déficience intellectuelle
Planification du mouvement (tâche expérimentale de traversée d’une rivière)
Inattention, hyperactivité, impulsivité (SNAP-IV)
Difficultés de planification, d’exécution et de correction du mouvement et comportements inconsistants
Score d’inattention élevé (73 % d’entre eux)
Score d’hyperactivité élevé (27 % d’entre eux)
Sinani et coll., 2011renvoi vers
9-11 ans
TAC-TDC repéré à l’école (retard développemental)
(n = 26)
TAC-TDC clinique (pathologie) (n = 19)
GT : apparié en âge (n = 24)
GT : 5-6 ans (n = 23)
GT : 4-5 ans (n = 26)
Questionnaire MABC
MABC ≤ 15epercentile
DSM-IV-TR
Critères d’exclusion : troubles neuromoteurs et/ou médicaux, troubles des apprentissages, TSA, trouble de langage, TDA/H
Reproduction de gestes transitifs et intransitifs présentés selon différentes modalités (mime, imitation réciproque, commande verbale sans démonstration, reconnaissance tactile et imitation, utilisation d’objets)
Capacité réduite à reproduire des gestes familiers, dépendant du type de geste et de la modalité de présentation.
Vaivre-Douret et coll., 2011arenvoi vers et 2011brenvoi vers
5-15 ans
TAC-TDC (n = 43)
DSM-IV-TR
NP-MOT
EMG (gnosopraxies)
QI WPPSI, WISC-III
Questionnaire anamnestique, médical et scolaire
Critères d’exclusion : TDA/H, troubles du langage, psychopathologie, trouble neurologique ou sensoriel avéré, trouble perceptif visuel, médication ou rééducation, prématurité (< 37 SA)
Psychométrie (QI)
Fonctions neuro-psychomotrices ; batterie NP-MOT normée (tonus, neuromotricité, réflexes latéralité, motricité dynamique et statique, praxies unilat séquentielles, bilatérales, praxies transitives, gnosies digitales, dextérité, intégration spatiale corps, rythme, attention auditive soutenue et sélective, gnosopraxies imitation de gestes)
Fonctions neuropsychologiques
Fonctions motrices visuo-spatiale (Rey) et visuo-constructive (khos), intégration visuo-motrice (VMI), mémoire auditivo-verbale et MT, kinesthésique, fonctions exécutives planification (laby+ tour de Londres), attention visuo-spatiale (barrage horizontal de O), langage Neel, Odedys, écriture (Ajuriaguerra), perceptions visuelles (Frostig, lignes enchevêtrées, et fruits enchevêtrés)
Fonctions neurovisuelles
Poursuites visuelles, ERG, PEV
Structures anatomiques (IRM)
3 groupes cliniques : TAC idéomoteur pur (IM) au niveau des praxies digitales, des gnosopraxies et des gnosies digitales ; TAC visuo-spatial et/ou visuo-constructif pur (VSC) au niveau de l’intégration visuo-motrice, la structuration visuo-spatiale motrice et le visuo-spatial constructif moteur ; TAC mixte (MX) : IM + VSC + troubles spécifiques + comorbidités
QIV > QIP (moins dissocié dans TAC MX)
Trouble pyramidal (35 %)
Trouble de l’écriture (88 %) dont dysgraphie (19 %)
Trouble de l’habillage (73 %)
Absence de corrélation IRM et TAC-TDC
Échecs WPPSI-R : figures géométriques (70 %), assemblement d’objets (70 %), complément d’images (50 %), carrés (70 %), arithmétique (80 %)
Échecs WISC-III : cubes (73 %), assemblement d’objets (70 %), codes (63 %), arithmétique (50 %)
Lalanne et coll., 2012renvoi vers
5-15 ans
TAC-TDC (n = 63)
DSM-IV-TR
NP-MOT
EMG (gnosopraxies)
QI WPPSI, WISC-III
Questionnaire anamnestique, médical et scolaire
Critères d’exclusion : TDA/H, troubles du langage, psychopathologie, trouble neurologique ou sensoriel avéré, trouble perceptif visuel, médication ou rééducation, prématurité (< 37 SA)
Psychométrie (QI)
Fonctions neuro-psychomotrices
Fonctions neuropsychologiques
Fonctions neurovisuelles
Structures anatomiques (IRM)
Marqueurs les plus discriminants pour expliquer la spécificité des trois groupes cliniques de TAC-TDC : praxies digitales, imitation de gestes, perception digitale, intégration visuo-motrice, dextérité manuelle, structuration visuo-spatiale, coordination entre membres supérieurs et inférieurs, blocs de LEGO®
Le taux de prédiction (modèles multivariés) calculé sur l’échantillon de test était largement acceptable : 100 % pour la méthode RF et 94 % (IC à 95 %, 0,713-0,999) pour la méthode PLS
Morrison et coll., 2013renvoi vers
7-8 ans
TAC-TDC (n = 14)
Pas d’information concernant le diagnostic de TAC-TDC
Critères d’exclusion : problème médical pouvant affecter la marche
Posture du pied (indice de posture du pied)
Hypermobilité du membre inférieur
Caractéristiques spatio-temporelles de la démarche
Les orthèses plantaires ont un effet bénéfique chez les enfants porteurs d’un TAC-TDC en leur permettant de diminuer la cadence de marche et d’augmenter la double durée du soutien
Prunty et coll., 2013renvoi vers
8-14 ans
TAC-TDC (n = 28)
GT (n = 28)
MABC ≤ 10epercentile
Anamnèse
DSM-IV
Critères d’exclusion : déficience physique, sensorielle ou neurologique, prématurité (< 39 SG), TDA/H (mais
7 enfants ayant un score d’hyperactivité élevé au SDQ)
Pour comprendre la lenteur d’écriture dans le TAC-TDC :
– vocabulaire (BPVS-2)
– comportement (SDQ)
– lecture, orthographe (BAS-II)
Detailed Assessment of Speed of Handwriting(DASH)
– Analyse temporelle par tablette graphique
La lenteur d’écriture dans le TAC-TDC est due à des temps de pauses plus élevés
Rosenblum et coll., 2013renvoi vers
11-12 ans
TAC-TDC (n = 29)
GT (n = 29)
Diagnostic préalable par un ergothérapeute expert et un pédiatre
DSM-IV
MABC ≤ 5e percentile
Critères d’exclusion : troubles émotionnels connus, TSA, déficience physique ou neurologique, trouble visuel ou auditif
Lisibilité de l’écriture : questionnaire à l’enseignant HPSQ + Hebrew Handwriting Evaluation(HHE)
Caractéristiques spatio-temporelles de l’écriture avec tablette graphique
Plus de temps de pauses sur papier et en l’air pendant la copie
Moins bonne lisibilité de l’écriture, plus de lettres méconnaissables et moins bonne disposition spatiale
Toussaint et coll., 2013renvoi vers
8-12 ans
TAC-TDC (n = 13) dont 2 TDA/H (1 sous médication)
GT : apparié en sexe, âge et niveau scolaire (n = 13)
25 critères diagnostics de la dyspraxie (non décrits dans l’article) proposés par Gérardrenvoi vers et Dugas (1991)a
Critères d’exclusion : trouble dyslexique important ne permettant pas la lecture de la recette de cuisine proposée dans le protocole. QIV ou ICV < 70
Flexibilité mentale (Trail Making Test)
Planification (tour de la Nepsy)
Planification et recherche de mots dans la mémoire à long terme (fluence verbale de la Nepsy)
Attention, flexibilité et inhibition (attention auditive et réponses associées Nepsy) ;
Inhibition et impulsivité (appariement d’images)
Planification, organisation des tâches (test des six parties BADS-C)
Mémoire prospective (Rivermead Behavioral Memory Test)
Mémoire de travail, planification, comportement (BRIEF parents ;Dysexecutive Questionnaire for Children, DEX-C)
Gestion de situations multitâches (tâche de cuisine écologique)
Résultats des tests neuropsychologiques : trouble de la planification, trouble de l’inhibition, pas de trouble de la fllexibilité
Résultats des questionnaires : trouble des fonctions exécutives chez plus de la moitié des enfants
Tâche de cuisine : + d’erreurs ; les troubles des fonctions exécutives sont mieux objectivés par la tâche écologique que par les tests
Les enfants dyspraxiques ne sont pas touchés qu’au niveau de la planification motrice mais également concernant les fonctions exécutives
Bo et coll., 2014renvoi vers
7-12 ans
TAC-TDC probable (n = 12)
GT (n = 7)
1 seul critère : MABC-2
< 15e percentile
Critères d’exclusion : non spécifiés
Intégration visuo-motrice, visuo-perception et coordination motrice (3 tâches du VMI)
Qualité et vitesse d’écriture (Minessota Handwriting Assessment, MHA)
Consistance spaio-temporelle de l’écriture (tablette graphique)
Faibles scores au VMI et au MHA
Variabilité temporelle de l’écriture
Le score à l’épreuve des trajets du MABC-2 concorde avec la variabilité temporelle repérée par la tablette graphique
Cox et coll., 2015renvoi vers
6-12 ans
TAC-TDC (n = 20)
GT (n = 17)
MABC-2 ≤ 15epercentile
DSM-5
Critères d’exclusion : non spécifiés
Vitesse et précision de l’écriture (Evaluation Tool of Children’s Handwriting, ETCH)
Perception spatiale tactile (Single Point Localisation, SPL)
Discrimination tactile (Two-point discrimination, 2PD) ;
Perception haptique (stéréognosies)
Vitesse dans des tâches manuelles quotidiennes simples (JTTHF)
Enregistrement tactile (Semmes Weinstein Monofilaments, SWM)
Le déficit de la fonction tactile est significativement corrélé au niveau d’écriture
Le déficit des performances motrices du membre supérieur est prédit par le degré de déficit de perception spatiale tactile et de perception haptique

Références

[1]American Psychiatric Association (APA). Diagnostic and statistical manual of mental disorders. (5th ed.). Arlington, VA:American Psychiatric Publishing; 2013; Retour vers
[2] Bo J, Colbert A, Lee CM, et al . Examining the relationship between motor assessments and handwriting consistency in children with and without probable developmental coordination disorder. Res Dev Disabil. 2014; 35:2035-43Retour vers
[3] Boudia B. Évaluation neuropsychologique de l’enfant dyspraxique : intérêts des données issues de la psychométrie : la dyspraxie. ANAE. 2011; 23:39-41Retour vers
[4] Coleman R, Piek JP, Livesey DJ. A longitudinal study of motor ability and kinaesthetic acuity in young children at risk of developmental coordination disorder. Hum Mov Sci. 2001; 20:95-110Retour vers
[5] Cox LE, Harris EC, Auld Ml, et al . Impact of tactile function on upper limb motor function in children with developmental coordination disorder. Res Dev Disabil. 2015; 45-46:373-83Retour vers
[6] Gérard C, Dugas M. Dyspraxie de développement : proposition de typologie. À propos de 51 cas. Ann Réadapt Méd Phys. 1991; 34:325-32Retour vers
[7] Goodman R. The strengths and difficulties questionnaire: a research note. J Child Psychol Psychiatry. 1997; 38:581-6Retour vers
[8] Henderson SE, Sugden DA, Barnett A. Movement assessment battery for children (MABC). London, UK:The Psychological Corporation; 1992; In: Adaptation française par Soppelsa R et Albaret JM, editors. Manuel de la batterie d’évaluation du mouvement chez l’enfant. Paris:Éditions du Centre de psychologie appliquée (ECPA); 2004; Retour vers
[9] Henderson SE, Sugden DA, Barnett A.Movement assessment battery for children (2nd ed.). Movement ABC-2) : Examiner’s manual. London:Harcourt Assessment; 2007; In: Adaptation française par Marquet-Doléac J, Soppelsa R et Albaret JM, editors. Mouvement ABC. Batterie d’évaluation du mouvement chez l’enfant. (2e ed). Paris:Éditions du Centre de psychologie appliquée (ECPA)-Pearson; 2016; Retour vers
[10] Hill EL, Bishop DVM. A reaching test reveals weak hand preference in specific language impairment and developmental coordination disorder. Laterality. 1998; 3:295-310Retour vers
[11] Hill EL, Bishop DVM, Nimmo-Smith I. Representational gestures in developmental coordination disorder and specific language impairment: error-types and the reliability of ratings. Hum Mov Sci. 1998; 17:655-78Retour vers
[12] Ingster-Moati I, Vaivre-Douret L, Bui Quoc EB, et al . Vertical and horizontal smooth pursuit eye movements in children: a neurodevelopmental study. Eur J Paediatr Neurol. 2009; 13:362-6Retour vers
[13] Jolly C, Huron C, Albaret JM, et al . Analyse comparative des tracés de lettres cursives d’une enfant atteinte d’un trouble d’acquisition de la coordination et scolarisée en CP avec ceux d’enfants ordinaires de GSM et de CP. Psychologie Française. 2010; 55:145-70Retour vers
[14] Kirby A, Sugden D, Edwards L. Developmental coordination disorder (DCD): more than just a movement difficulty. J Res Special Ed Needs. 2010; 10:206-15Retour vers
[15] Lalanne C, Falissard B, Golse B, et al . Refining developmental coordination disorder subtyping with multivariate statistical methods. BMC Med Res Methodol. 2012; 12:1-14Retour vers
[16] Langaas T, Mon-Williams M, Wann JP, et al . Eye movements, prematurity and developmental coordination disorder. Vision Res. 1997; 38:1817-26Retour vers
[17] Lopez C, Hemimou C, Dutruel A, et al . L’organisation développementale du geste graphomoteur chez l’enfant : résultats préliminaires. Neurophysiol Clin. 2016; 46: 268p. Retour vers
[18] Lopez C, Hemimou C, Vaivre-Douret L. Nature des troubles de l’écriture chez des enfants porteurs d’un trouble de l’acquisition de la coordination (TAC). In : Entretiens de Bichat. Les Entretiens de Psychomotricité. Paris: France. Expansion scientifique française; 2016b; 2935Retour vers
[19] Mazeau M. Déficits visuo-spatiaux et dyspraxies de l’enfant : du trouble à la réeducation. Paris: France. Masson; 1995; Retour vers
[20] Morrison SC, Ferrari J, Smillie S. Assessment of gait characteristics and orthotic management in children with developmental coordination disorder: preliminary findings to inform multidisciplinary care. Res Dev Disabil. 2013; 34:3197-201Retour vers
[21] O’Hare L, Khalid S. The association of abnormal cerebellar function in children with developmental coordination disorder and reading difficulties. Dyslexia. 2002; 8:234-48Retour vers
[22] Prunty MM, Barnett Al, Wilmut K, et al . Handwriting speed in children with developmental coordination disorder: are they really slower?. Res Dev Disabil. 2013; 34:2927-36Retour vers
[23] Robert MP, Ingster-Moati I, Albulsson E, et al . Vertical and horizontal smooth pursuit eye movements in children with developmental coordination disorder. Dev Med Child Neurol. 2014; 56:595-600Retour vers
[24] Rosenblum S, Livneh-Zirinski M. Handwriting process and product characteristics of children diagnosed with developmental coordination disorder. Hum Mov Sci. 2008; 27:200-14Retour vers
[25] Rosenblum S, Margieh JA, Engel-Yeger B. Handwriting features of children with developmental coordination disorder: results of triangular evaluation. Res Dev Disabil. 2013; 34:4134-41Retour vers
[26] Sinani C, Sugden DA, Hill EL. Gesture production in school vs. clinical samples of children with developmental coordination disorder (DCD) and typically developing children. Res Dev Disabil. 2011; 32:1270-82Retour vers
[27] Sumner E, Hutton SB, Kuhn G, et al . Oculomotor atypicalities in developmental coordination disorder. Dev Sci. 2016; 21:doi: 10.1111/ desc.12501; Retour vers
[28] Toussaint-Thorin M, Marchal F, Benkhaled O, et al . Executive functions of children with developmental dyspraxia: assessment combining neuropsychological and ecological tests. Ann Phys Rehabil Med. 2013; 56:268-87Retour vers
[29] Vaivre-Douret L. Précis théorique et pratique du développement moteur du jeune enfant ; normes et dispersions. (2e ed). Paris:Éditions du Centre de psychologie appliquée (ECPA)-Elsevier; 2004; Retour vers
[30] Vaivre-Douret L. Approche des troubles d’apprentissage par le bilan psychomoteur. ANAE. 2009; 21:357-63Retour vers
[31] Vaivre-Douret L, Lalanne C, Cabrol D, et al . Identification de critères diagnostiques des sous-types de troubles de l’acquisition de la coordination (TAC) ou dyspraxie développementale. Neuropsychiatr Enfance Adolesc. 2011a; 59:443-453Retour vers
[32] Vaivre-Douret L, Lalanne C, Golse B. Developmental coordination disorder, an umbrella term for motor impairments in children: nature and co-morbid disorders. Front Psychol. 2016; 7: 502p. Retour vers
[33] Vaivre-Douret L, Lalanne C, Ingster-Moati I, et al . Subtypes of developmental coordination disorder: research on their nature and etiology. Dev Neuropsychol. 2011b; 36:614-43Retour vers
[34] Watter P, Rodger S, Marinac J, et al . Multidisciplinary assessment of children with developmental coordination disorder: using the icf framework to inform assessment. Phys Occup Ther Pediatr. 2008; 28:331-52Retour vers
[35] Woodruff SJ, Bothwell-Myers C, Tingley M, et al . Gait pattern classification of children with developmental coordination disorder. Adapt Phys Activity Q. 2002; 19:378-91Retour vers

→ Aller vers SYNTHESE
Copyright © 2019 Inserm