Annexes

2013


→ Aller vers ANALYSE→ Aller vers SYNTHESE

Annexe 1

Expertise collective Inserm : Principes et méthode

L’Expertise collective Inserm1 apporte un éclairage scientifique sur un sujet donné dans le domaine de la santé à partir de l’analyse critique et de la synthèse de la littérature scientifique internationale. Elle est réalisée à la demande d’institutions souhaitant disposer des données récentes issues de la recherche utiles à leurs processus décisionnels en matière de politique publique. L’Expertise collective Inserm doit être considérée comme une étape initiale, nécessaire mais le plus souvent non suffisante, pour aboutir aux prises de décision. Les conclusions apportées par les travaux d’expertise collective contribuent, mais ne peuvent se substituer, au débat des professionnels concernés ou au débat de société.
L’Expertise collective Inserm peut être complétée, à la demande d’un commanditaire, par une expertise « opérationnelle » qui s’intéresse à l’application des connaissances et recommandations en tenant compte de facteurs contextuels (programmes existants, structures, acteurs, formations…).
L’expertise collective est une mission de l’Inserm depuis 1994. Plus de soixante dix expertises collectives ont été réalisées dans de nombreux domaines de la santé. L’Inserm est garant des conditions dans lesquelles l’expertise est réalisée (exhaustivité des sources documentaires, qualification et indépendance des experts, transparence du processus).
Le Centre d’expertise collective Inserm2 organise les différentes étapes de l’expertise depuis la phase d’instruction jusqu’aux aspects de communication du rapport avec le concours des services de l’Inserm. L’équipe du Centre d’expertise collective constituée d’ingénieurs, de chercheurs et d’un secrétariat, assure la recherche documentaire, la logistique et l’animation des réunions d’expertise, et contribue à la rédaction scientifique de l’expertise.

Instruction de la demande

La phase d’instruction permet de préciser la demande avec le commanditaire, de vérifier qu’il existe bien une littérature scientifique accessible sur la question posée et d’établir un cahier des charges qui précise le cadrage de l’expertise (principales thématiques du sujet), sa durée et son budget à travers une convention signée entre le commanditaire et l’Inserm.
Au cours de cette phase d’instruction et selon les thèmes, peuvent également être organisées par l’Inserm des rencontres avec les associations de patients pour prendre connaissance des questions qu’elles souhaitent voir traitées et des sources de données dont elles disposent.

Réalisation de la recherche bibliographique

Le cahier des charges, établi avec le commanditaire, est traduit en une liste de questions scientifiques qui permettent d’identifier les disciplines concernées et de construire l’interrogation des bases de données bibliographiques internationales. Les articles et documents sélectionnés en fonction de leur pertinence pour répondre aux questions scientifiques constituent la base documentaire qui sera transmise aux experts qui pourront la compléter si nécessaire.
Des rapports institutionnels, des données statistiques brutes, des publications émanant d’associations et d’autres documents de littérature grise sont également repérés pour compléter les publications académiques et mis à la disposition des experts. Enfin, une revue des principaux articles de la presse française est fournie aux experts au cours de l’expertise leur permettant de suivre l’actualité sur le thème et sa traduction sociale.

Constitution du groupe d’experts

Pour chaque expertise, un groupe d’experts est constitué en fonction des compétences scientifiques nécessaires à l’analyse de l’ensemble de la bibliographie recueillie et à la complémentarité des approches. L’Expertise collective Inserm étant définie comme une analyse critique des connaissances disponibles, le choix des experts se fonde sur leurs compétences scientifiques, attestées par leurs publications dans des revues à comité de lecture et la reconnaissance par leurs pairs.
Les experts sont choisis dans l’ensemble de la communauté scientifique française et internationale. Ils doivent être indépendants du partenaire commanditaire de l’expertise et de groupes de pression reconnus. La composition du groupe d’experts est validée par la Direction de l’Institut de santé publique de l’Inserm. Chaque expert doit compléter et signer avant le début de l’expertise une déclaration de lien d’intérêt.
Le travail des experts dure de 12 à 18 mois selon le volume de littérature à analyser et la complexité du sujet.

Analyse critique de la littérature par les experts

Avant la première réunion du groupe, les experts reçoivent un document explicatif de leur mission, le programme scientifique (les questions à traiter), le plan de travail, la base bibliographique de l’expertise établie à ce jour.
Au cours de la première réunion, le groupe d’experts discute la liste des questions à traiter, la complète ou la modifie. Il examine également la base bibliographique et propose des recherches supplémentaires pour l’enrichir.
Au cours des réunions suivantes, chaque expert est amené à présenter oralement son analyse critique de la littérature sur l’aspect qui lui a été attribué dans son champ de compétence en faisant la part des acquis, incertitudes et controverses du savoir actuel. Les questions, remarques, points de convergence ou de divergence suscités par cette analyse au sein du groupe sont pris en considération dans le chapitre que chacun des experts rédige. Le rapport d’analyse, regroupant ces différents chapitres, reflète ainsi l’état de l’art dans les différentes disciplines concernées par le sujet traité.
Au cours de ces réunions, des personnes extérieures au groupe sont auditionnées pour apporter une approche ou un point de vue complémentaire.

Synthèse et recommandations

Une synthèse reprend les grandes lignes de l’analyse de la littérature et en dégage les principaux constats et lignes de force. Cette synthèse est plus spécifiquement destinée au commanditaire et aux décideurs dans une perspective d’utilisation des connaissances qui y sont présentées. Son écriture doit donc tenir compte du fait qu’elle sera lue par des non scientifiques.
La plupart des expertises collectives s’accompagnent de « recommandations » qui s’appuient sur un argumentaire scientifique. Elles proposent de définir des actions futures en santé publique ou des axes de recherche pour combler les lacunes de connaissances scientifiques constatées au cours de l’analyse.
Pour certaines expertises traitant de sujets sensibles, une note de lecture critique du rapport et de la synthèse est demandée à plusieurs grands « lecteurs » choisis pour leurs compétences scientifiques ou leur connaissance du sujet.

Présentation des conclusions de l’expertise et mise en débat

Une fois le rapport d’expertise remis au commanditaire, et en accord avec lui, plusieurs actions de communication peuvent être organisées : communiqué de presse, conférence de presse, colloque.
Les rapports d’expertise sont publiés aux éditions Inserm et disponibles en librairie. Les expertises et leurs synthèses sont mises en ligne sur le site internet de l’Inserm3 , ainsi que la synthèse traduite en anglais4 . Par ailleurs, la collection complète est disponible sur iPubli5 , le site d’accès libre aux collections documentaires de l’Inserm.


Annexe 2

Substances phytopharmaceutiques
autorisées en France en 2012 selon
la réglementation de l’Union Européenne

1
(E)‑8‑Dodecen‑1‑yl acetate
Bacillus thuringiensis subsp. Kurstaki strains ABTS 351, PB 54, SA 11, SA12 and EG 2348
Clopyralid
(E,E)‑8,10‑Dodecadien‑1‑ol
Clothianidin
(E,Z)‑7,9‑Dodecadien‑1‑yl acetate
Coniothyrium minitans
(Z)‑11‑Hexadecenal
Bacillus thuringiensis subsp. Tenebrionis strain NB 176 (TM 14 1)
Copper compounds
(Z)‑13‑Octadecenal
 
Copper hydroxide
(Z)‑8‑Dodecen‑1‑ol
Beauveria bassiana strains ATCC 74040 and GHA
Copper oxide
(Z)‑9‑Dodecen‑1‑yl acetate
 
Copper oxychloride
(Z)‑9‑Hexadecenal
Beflubutamid
Cyazofamid
1‑Decanol
Benalaxyl
Cycloxydim
1‑Naphthylacetamide (1‑NAD)
Benfluralin
Cydia pomonella Granulovirus (CpGV)
1‑Naphthylacetic acid (1‑NAA)
Bensulfuron
 
2,4‑D
Bentazone
Cyflufenamid
2,4‑DB
Benthiavalicarb
Cyfluthrin
2,5‑Dichlorobenzoic acid methylester
Beta‑Cyfluthrin
Cyhalofop‑butyl
Bifenazate
Cymoxanil
6‑Benzyladenine
Bifenox
Cypermethrin
Abamectin (aka avermectin)
Blood meal
Cyproconazole
Acetamiprid
Bordeaux mixture
Cyprodinil
Acetic acid
Boscalid (formerly nicobifen)
Cyromazine
Acibenzolar‑S‑methyl (benzothiadiazole)
Bromadiolone
Daminozide
Bromoxynil
Dazomet
Aclonifen
Bupirimate
Deltamethrin
Acrinathrin
Calcium phosphide
Desmedipham
Alpha‑Cypermethrin (aka alphamethrin)
Captan
Dicamba
Carbetamide
Dichlorprop‑P
Aluminium phosphide
Carboxin
Diclofop
Aluminium silicate (aka kaolin)
Carfentrazone‑ethyl
Didecyldimethylammonium chloride
Amidosulfuron
Chloridazon (aka pyrazone)
Difenoconazole
Amitrole (aminotriazole)
Chlormequat
Diflubenzuron
Ammonium acetate
Chlorothalonil
Diflufenican
Ampelomyces quisqualis strain AQ10
Chlorotoluron
Dimethachlor
Azimsulfuron
Chlorpropham
Dimethenamid‑P
Azoxystrobin
Chlorpyrifos
Dimethoate
Bacillus subtilis str. QST 713
Chlorpyrifos‑methyl
Dimethomorph
Bacillus thuringiensis subsp. Aizawai strains ABTS‑1857 and GC‑91
Chlorsulfuron
Dimoxystrobin
Cinidon ethyl
Diquat (dibromide)
Clethodim
Dithianon
Bacillus thuringiensis subsp. Israeliensis (serotype H‑14) strain AM65‑52
Clodinafop
Dodemorph
Clofentezine
Dodine
Clomazone
Epoxiconazole

Substances phytopharmaceutiques autorisées
en France (non autorisées en Europe)

Acetochlor
 
Fish oil, fatty acids
 


Annexe 3

Présentation de la cohorte prospective Agricultural Health Study

L’Agricultural Health Study est un travail collectif impliquant le National Cancer Institute, le National Institute of Environmental Health Sciences, et l’ US Environmental Protection Agency.
L’étude présente 4 aspects majeurs :
• la cohorte prospective principale sur la survenue (ou non) de cancers), en lien avec les registres de cancers, les statistiques de mortalité et l’ United States Renal Data System et complétés par une collection de données en cours (entretien téléphonique, questionnaire sur l’alimentation et un prélèvement de cellules buccales) ;
• des études transversales, incluant des recueils de données par questionnaire, des mesures fonctionnelles, des biomarqueurs et un système d’information géographique ;
• des études cas-témoins nichés dans la cohorte ;
• une mesure d’exposition et des études de validation.
La cohorte inclut 89 655 sujets dont 52 394 exploitants agricoles applicateurs de pesticides disposant d’une licence et leurs épouses 32 345 ainsi que 4 916 applicateurs professionnels, recrutés dans l’Iowa et la Caroline du Nord. La phase 1 (recrutement de la cohorte) a commencé en 1993 et s’est terminée en 1997. Le suivi de phase 2 a commencé en 1999 et s’est terminée pour les exploitants agricoles applicateurs de pesticides et leurs épouses en 2003. Le suivi de phase 2 pour les applicateurs professionnels a commencé en octobre 2003 et s’est terminée en octobre 2005. La phase 3 du suivi a commencé en novembre 2005 et s’est terminée en février 2010.
La phase 1 (observation) correspondait à l’envoi d’un questionnaire pour obtenir des informations sur l’utilisation des pesticides (voir tableau des pesticides étudiés), sur les autres expositions des applicateurs, les modalités de travail pouvant modifier l’exposition, et les autres activités qui pouvaient affecter l’exposition ou les risques de santé (par exemple le régime alimentaire, l’activité physique, l’alcool, l’état de santé, des antécédents familiaux de cancers, les autres occupations et le passé tabagique).
La phase 2 avait 3 modes de collectes de données : un entretien téléphonique assisté par ordinateur, une collecte de cellules buccales et un questionnaire sur l’alimentation envoyé par mail. L’entretien de phase 2 avait pour but de recueillir des informations sur l’utilisation de pesticides depuis l’inclusion dans la cohorte, les pratiques agricoles courantes, et les modifications de l’état de santé. De plus, le questionnaire sur l’alimentation faisait le point sur les pratiques culinaires et les aliments consommés. La collecte de cellules buccales avait pour but de tester l’impact de facteurs génétiques sur les observations épidémiologiques. La phase 3 incluait un entretien téléphonique assisté par ordinateur et une collecte de cellules buccales.
Les entretiens des phases 2 et 3 avaient pour but de recueillir des informations sur l’utilisation de pesticides depuis l’inclusion dans la cohorte, les pratiques agricoles courantes, et les modifications de l’état de santé.
De plus, plusieurs sous-études incluant un petit nombre de participants à l’étude ont mesuré directement l’exposition des applicateurs et des membres de leur famille à des pesticides sélectionnés. Certaines de ces études ont analysé plus en détail des sous-groupes pour des maladies ou des expositions spécifiques.

Tableau : Pesticides étudiés dans la cohorte prospective Agricultural Health Study (d’après Alavanja et coll., 2003)2

Substance active
Familles chimiques
Fongicides
 
Bénomyl
Carbamates
Captane
Thiophtalimides
Chlorothalonil
Isophtalonitriles
Manèbe/mancozèbe
Dithiocarbamates
Métalaxyl
Acylalanines
Zirame
Thiocarbamates
Insecticides
 
Aldicarbe
Carbamates
Aldrine
Organochlorés
Carbaryl
Carbamates
Carbofuran
Carbamates
Chlordane
Organochlorés
Chlorpyrifos
Organophosphorés
Coumaphos
Organophosphorés
DDT
Organochlorés
Diazinon
Organophosphorés
Dichlorvos
Organophosphorés
Dieldrine
Organochlorés
Fonofos
Organophosphorés
Heptachlore
Organochlorés
Lindane
Organochlorés
Malathion
Organophosphorés
Parathion
Organophosphorés
Perméthrine
Pyréthrinoïdes
Phorate
Organophosphorés
Terbufos
Organophosphorés
Toxaphène
Organochlorés
Trichlorfon
Organophosphorés
Herbicides
 
2,4-D
Phytohormones
2,4,5-T
Phytohormones
2,4,5-TP
Phytohormones
Alachlore
Chloroacétamides
Atrazine
Triazines
Butylate
Thiocarbamates
Chlorimuron-éthyl
Sulfonylurées
Cyanazine
Triazines
Dicamba
Acides benzoïques
EPTC
Organophosphorés
Glyphosate
Organophosphorés
Imazéthapyr
Imidazolinones
Métolachlore
Chloroacétamides
Métribuzine
Triazinones
Paraquat
Ammoniums quaternaires (bipyridiles)
Pendiméthaline
Toluidines
Pétrole (huile de)
 
Trifluraline
Toluidines
Fumigants
 
Phosphure d’aluminium
 
Tétrachlorure de carbone/disulfure de carbone
 
Dibromure d’éthylène
Hydrocarbures aliphatiques bromés
Bromure de méthyle
Hydrocarbures aliphatiques bromés


Annexe 4

Pesticides classés par le CIRC

Les molécules cancérogènes chez l’Homme ont été classées par le CIRC en différentes catégories selon les études réglementaires, mécanistiques et épidémiologiques : Groupe 1 : l’agent est cancérogène pour l’homme ; Groupe 2A : l’agent est probablement cancérogène pour l’homme ; Groupe 2B : l’agent est peut-être cancérogène pour l’homme ; Groupe 3 : l’agent est inclassable quant à sa cancérogénicité pour l’homme ; Groupe 4 : l’agent n’est probablement pas cancérogène pour l’homme

Classement des pesticides par le CIRC

Classement
Substance active
Catégorie
Famille
Groupe 1
Arsenic et dérivés inorganiques

Oxyde d’éthylène (oxacyclopropane, …)
protection du bois, fongicide, insecticide
fumigant


époxyde
Groupe 2A
Captafol
Dibromoéthane ou dibromure d’éthylène
Insecticides non arsenicaux (exposition professionnelle)
fongicide
fumigant
sulfanilamide
dérivé halogéné
Groupe 2B
1,2-Dibromo-3-chloropropane
1,3-Dichloropropene
Aramite


Chlordane
Chlordecone
Chlorothalonil

DDT
Dichlorométhane
Dichlorvos
Heptachlore
Hexachlorocyclohexanes
(mélange technique des isomères a, b et g)
Mirex
Nitrofène


ortho-Phénylphénol et ses sels de sodium
Pentachlorophénol
Sulfallate
Toxaphène
Chlorophénols (19 composés) (exposition professionnelle)

Chlorophénoxy herbicides (exposition professionnelle)
fumigant, nématocide
fumigant, nématocide
acaricide


insecticide
insecticide
fongicide

insecticide
insecticide
insecticide
insecticide
insecticide


insecticide
herbicide


biocide
biocide préservation du bois
herbicide
insecticide
préservation du bois,
antifongiques, herbicides, insecticides
herbicides
dérivé halogéné
dérivé halogéné
2-(4-tert-Butylphenoxy)isopropyl-2-chloroethyl sulfite
organochloré
organochloré
organochloré dérivé du benzène
organochloré
chlorure de méthylène
organophosphoré
organochloré
organochlorés


organochloré
Oxyde de 2,4-dichlorophényle et de 4-nitrophényle
Phénylphénol
organochloré
dithiocarbamate
organochloré
organochlorés
Groupe 3
1,2-Dichloropropane
fumigant
hydrocarbure aliphatique chloré
Aldicarbe
insecticide
carbamate
Aldrine
insecticide
organochloré
Amitrole
herbicide
aminotriazole
Bis(2-chloro-1-methylethyl) ether
fumigant
dérivé chloré
Captan
fongicide
dicarboximide
Carbaryl
insecticide
carbamate
Chlordiméforme
acaricide
formamidine
Chlorobenzilate
acaricide
organochloré
Chloroprophame
herbicide
carbamate
Oxyquinoléate de cuivre
fongicide, biocide
quinoléine
Deltaméthrine
insecticide
pyréthrinoides
Diallate
herbicide
thiocarbamate
Dicofol
acaricide
organochloré
Dieldrine
insecticide
organochloré
Diméthoxane
fungicide, microbiocide/microbiostat
2,4-Dimethyl-6-m-dioxanyl acétate;
Endrine
insecticide
organochloré
Ethyl selenac
fongicide
thiocarbamate
Fenvalérate
insecticide
pyréthrinoïde
Ferbame
fongicide
dithiocarbamate
Fluometuron
herbicide
-Dimethyl-3-[3-(trifluoromethyl)phenyl]urea
Malathion
insecticide
organophosphoré
Manèbe
fongicide
dithiocarbamate
Méthoxychlore
insecticide
organochloré
Méthyle (bromure de) (bromométhane)
fumigant, traitement du sol
hydrocarbure aliphatique bromé
Méthyl carbamate
insecticide
carbamate
Méthyle (iodure de)
traitement du sol
dérivé iodé
Monuron
herbicide
diméthylurée
Parathion
insecticide
organophosphoré
Pentachloroéthane
traitement du sol
hydrocarbure aliphatique chloré
Perméthrine
insecticide
pyréthrinoïde
Piclorame
herbicide
dérivé de l’acide chloropicolinique
Pipéronyl butoxyde
synergiste
benzodioxole
Prophame
herbicide
carbamate
Quintozène
fongicide
Pentachloronitrobenzene
Simazine
herbicide
dérivé chloré de la triazine
Terpène polychlorinés (Strobane)
insecticide
organochlorés
Tétrachlorvinphos
insecticide
organophosphoré
Thirame
fongicide
dithiocarbamate
Trichlorfon
insecticide
organophosphoré
Trifluraline
herbicide
toluidine
Zectran (Mexacarbate)
insecticide
carbamate
Zinèbe
fongicide
dithiocarbamate
Zirame
fongicide
dithiocarbamate


Annexe 5

Bilan des études analysées sur l’exposition
aux pesticides et la survenue d’une pathologie
chez l’adulte et l’enfant

1

Association positive entre exposition professionnelle aux pesticides et pathologies chez l’adulte (d’après la synthèse des données analysées)

Pathologies
Populations concernées par un excès de risque significatif
Présomption
d’un liena
LNH
Agriculteurs, applicateurs de pesticides, ouvriers en industrie de production
++
Cancer de la prostate
Agriculteur, applicateurs de pesticides, ouvriers en industrie de production
++
Myélome multiple
Agriculteurs, applicateurs de pesticides
++
Maladie de Parkinson
Professionnelles et non professionnelles
++
Leucémies
Agriculteurs, applicateurs de pesticides, ouvriers en industrie de production
+
Maladie d’Alzheimer
Agriculteurs
+
Troubles cognitifsb
Agriculteurs
+
Impact sur la fertilité, fécondabilité
Populations professionnelles exposées
+
Maladie de Hodgkin
Populations agricoles 
±
Cancer du testicule
Populations agricoles
±
Tumeurs cérébrales (gliomes méningiomes)
Populations agricoles
±
Mélanome cutané
Populations agricoles
±
Sclérose latérale amyotrophique (SLA)
Agriculteurs
±
Troubles anxio-dépressifsb
Agriculteurs, agriculteurs ayant des antécédents d’intoxications aiguës, applicateurs
±

a Les cotations reprennent l’appréciation de la présomption du lien d’après l’analyse des résultats des études rapportées dans la synthèse : présomption forte (++), présomption moyenne (+) et présomption faible (±)
b Les pesticides étudiés étaient presque exclusivement des insecticides organophosphorés

Association positive entre exposition professionnelle ou domestique aux pesticides et cancers et développement de l’enfant (d’après la synthèse des données analysées)

Effets
Populations concernées par un excès de risque significatif
Présomption
d’un liena
Leucémies
Populations professionnelles exposées pendant la grossesse, populations concernées par une exposition résidentielle en période prénatale
++
Tumeurs cérébrales
Populations professionnelles exposées pendant la grossesse
++
Malformations congénitales
Populations professionnelles exposées pendant la grossesse
Populations exposées au domicile (proximité, usages domestiques)
++

+
Morts fœtales
Populations professionnelles exposées pendant la grossesse
+
Neurodéveloppement
Populations exposées au domicile (proximité, usage domestique, alimentation)b
Populations professionnelles exposées pendant la grossesse
++

±

a Les cotations reprennent l’appréciation de la présomption du lien d’après l’analyse des résultats des études rapportées dans la synthèse : présomption forte (++), présomption moyenne (+) et présomption faible (±)
b Pesticides organophosphorés

Bilan des études analysées sur l’exposition aux substances actives autorisées2
en France et en Europe

Substances actives
Classification
européenne
Présomption
d’un liena
Hypothèse
mécanistique
compatibleb
Organophosphorés
Insecticide
   
Chlorpyrifos
Tox aiguë cat 3
Leucémie (+)
Neurodéveloppement enfant (+)
LNH (±)
Oui (++)
Oui (++)
Oui (++)
Dithiocarbamates
Fongicide
   
Mancozèbe/Manèbe
Repro cat 2
Leucémie (+)
Mélanome (+)
Parkinson (avec paraquat) (±)
?
?
Oui (+)
Phénoxyherbicides
Herbicide
   
2,4-D
Tox aiguë cat 4
LNH (+)
?
MCPA
Tox aiguë cat 4
LNH (±)
?
Mécoprop
Tox aiguë cat 4
LNH (±)
?
Aminophosphonates glycine
Herbicide
   
Glyphosate
 
LNH (+)
Morts fœtales (±)
?
?

a Les cotations reprennent l’appréciation de la présomption du lien d’après l’analyse des résultats des études rapportées dans la synthèse : présomption forte (++), présomption moyenne (+) et présomption faible (±)
b Les cotations reprennent les hypothèses mécanistiques d’après l’analyse des résultats des études rapportées dans la synthèse : (++) hypothèse soutenue par trois mécanismes de toxicité, (+) hypothèse soutenue par au moins un mécanisme de toxicité.

Bilan des études analysées sur l’exposition aux substances actives interdites en France

Substances actives
Année d’interdiction en Europe
CIRC
Présomption d’un liena
Hypothèse mécanistique compatibleb
Organochlorés
Insecticide
    
Dieldrine
1978
3 ou Groupe 2 (US-EPA)
LNHc (±)
Cancer prostate (±)
Parkinson (±)
Oui (+)
Oui (+)
 ?
DDT/DDE
1978
2B
LNH (++)
Cancer testicule (+)
Croissance pondérale enfant (++)
Neurodéveloppement enfant (±)
Atteintes spermatiques (+)
Oui (+)
?
?

?

?
Chlordane


1978
2B
LNH (±)
Leucémie (+)
Cancer prostate (±)
Cancer testicule (+)
Oui (+)
Oui (+)
Oui (+)
 ?
Lindane (γ HCH)

2002/ 2004/ 2006/2007
2Bd
LNH (++)
Leucémie (+)
Oui (++)
Oui (++)
β HCH
2002/ 2004/ 2006/2007
2Bd
Cancer prostate (±)
 ?
Toxaphène
2004
2B
LNHc (±)
Leucémie (+)
Mélanome (+)
Oui (++)
Oui (++)
Oui (+)
Chlordécone
2004
2B
Cancer prostate (++)
Atteintes spermatiques (+)
Neurodéveloppement enfant (+)
Oui (+)
?
?
Heptachlore
1978
2B
Leucémie (+)
Oui (+)
Endosulfan
2005
Pas classé
?
Oui (+)
Organochlorés
Fongicide
    
Hexachlorobenzène (HCB)
1978
2B
Croissance pondérale enfant (+)
?
Organophosphorés
Insecticide
    
Terbufos
2003/ Dérogation 2007
 
LNH (+)
Leucémie (+)
?
?
Diazinon
2008
 
LNH (+)
Leucémie (+)
?
?
Malathion

2008
3
LNH (++)
Leucémie (+)
Neurodéveloppement enfant (+)
Atteintes spermatiques (+)
Oui (+)
Oui (+)
?

?
Fonofos
2003
 
LNH (±)
Leucémie (+)
Cancer prostate (+)
?
?
?
Parathion
2002
3
Mélanome (+)
?
Coumaphos
Aucune législation en Europe
 
Cancer prostate (+)
?
Carbamates
Insecticide
    
Carbaryl
2008
3
LNH (±)
Mélanome (+)
Atteintes spermatiques (+)
?
?
?
Propoxur
2002
 
Neurodéveloppement enfant (+)
Croissance fœtale (+)
?

?
Carbofuran
2008
 
LNH (±)
Cancer prostate (+)
?
?
Thiocarbamates
Herbicide
    
Butylate
2003
 
LNH (+)
Cancer prostate (+)
?
EPTC
2003
 
Leucémie (+)
?
Triazines
Herbicide
    
Atrazine
2005
3
LNH (±)
Croissance fœtale (+)
Oui (+)
?
Cyanizine
2002/2007
 
LNHc (±)
?
Pyréthrinoïdes
Insecticide
    
Perméthrine
2002
3
Cancer prostate (+)
Oui (+)
Fenvalérate
1998
Non classé
Atteintes spermatiques (+)
?
Hydrocarbures aliphatiques bromés
Bromure de méthyle
Fongicide, herbicide, insecticide
2010
3
Cancer du testicule (+)
?
Dibromure d’éthylène ou Dibromoéthane
Fumigant
Interdit
2A
Atteinte spermatique (+)
?
Dibromochloropropane (DBCP)
Nématicide
Interdit
2B
Atteinte spermatique/infertilité (+++) (lien de causalité établi)
Oui (+++)
(mécanisme connu)
Autres familles
Paraquat
Herbicide
2007
 
Parkinson (+)
Oui (++)
Roténone
Insecticide
2011
 
Parkinson (+)
Oui (++)
Alachlore
Herbicide
2008
 
Leucémie (+)
Oui (++)

a Les cotations reprennent l’appréciation de la présomption du lien d’après l’analyse des résultats des études rapportées dans la synthèse : présomption forte (++), présomption moyenne (+) et présomption faible (±)
b Les cotations reprennent les hypothèses mécanistiques d’après l’analyse des résultats des études rapportées dans la synthèse : (++) hypothèse soutenue par trois mécanismes de toxicité, (+) hypothèse soutenue par au moins un mécanisme de toxicité.
c Résultats issus de données obtenues uniquement sur les populations porteuses d’une translocation t(14,18)
d C’est le mélange technique (α, β, γ HCH) qui est classé 2B par le Circ



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