Neuroanatomie
Plongez dans les réseaux de l’hypophyse !

L'imagerie biophotonique 1 n'en finit pas de révéler l'intimité de nos organes. Ainsi, l'équipe de , à l’Institut de génomique fonctionnelle de Montpellier, a découvert que l’hypophyse, cette glande de la base du cerveau qui sécrète des hormones commandant des fonctions premières de notre organisme, comme la reproduction, la croissance ou encore le stress, était un organe bien plus organisé et hiérarchisé que ce que l’on pensait. En collaboration avec l’équipe de Jacques Drouin de l’Institut de recherches cliniques de Montréal, les chercheurs ont observé pour la première fois en 3D la mise en place, dans l’hypophyse, de réseaux cellulaires imbriqués et interdépendants.

Produisant des hormones qui stimulent les glandes surrénales impliquées dans les réponses au stress, les cellules corticotropes (en bas) sont les premières à se mettre en place lors du développement embryonnaire. Elles forment très rapidement un réseau cellulaire tridimensionnel (en vert), organisé par rapport aux capillaires sanguins (en blanc) qui irriguent l’hypophyse. Ces cellules corticotropes serviront de support (en haut) à la mise en place d’un réseau de cellules gonadotropes (en violet) qui apparaît plus tardivement lors du développement. Ces dernières sécrètent notamment les hormones lutéinisantes qui ciblent les glandes sexuelles. Par ailleurs, il semble qu’en l‘absence de cellules corticotropes, l’architecture du réseau de cellules gonadotropes soit perturbée et que des désordres fonctionnels apparaissent.

On comprend mieux désormais le rôle de ces réseaux cellulaires dans le contrôle et les pathologies de la reproduction et du stress !

Yann Cornillier

***Les réseaux de l'hypophys-1***
Ⓒ Chrystelle Lafont/Unité 661 Inserm /Inserm

***Les réseaux de l'hypophys-2***
Ⓒ Chrystelle Lafont/Unité 661 Inserm /Inserm

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