Développement : Le gène de la bonne taille
Comment la taille finale d’un animal est-elle contrôlée ? Comment l’organisme s’assure-t-il que tous les organes ont atteint la bonne dimension avant de passer à l’étape suivante du développement, comme la puberté chez l’homme, ou l’entrée en chrysalide chez les larves de drosophile ? C’est justement sur ce modèle animal que Julien ColombaniJulien Colombani
Unité 1091 Inserm/Université de Nice, Institut de biologie Valrose et ses collègues ont fait leur expérience. Pour cela, ils ont créé deux lignées transgéniques, dans lesquelles deux gènes différents étaient rendus silencieux par la fixation d’ARN interférents spécifiques (ARNi)ARNi
Spécifique d’un ARN messager, il conduit à sa dégradation et la diminution de sa traduction en protéine.. Dans la première, la conséquence de ce mutisme entraînait une croissance ralentie. Chez les autres, la croissance n’était plus contrôlée et conduisait à une non-différenciation des tissus. Ainsi, ces deux systèmes retardaient, chacun à leur façon, l’entrée dans le stade développemental suivant. Seconde étape de la « manip » : identifier les ARNi qui restaurent la chronologie classique du développement. Et, dans les deux cas, sur les 11 000 gènes caractérisés de la mouche, seul le blocage du gène Dilp8, Drosophile insuline like proteine, en était capable. Et comme son nom l’indique, la protéine DILP8 appartient à la famille des insulines. Les tissus dont la croissance est altérée la sécrèteraient, pour prévenir les autres de réduire leur évolution, le temps que tous aient atteint la bonne taille. Mais DILP8 va encore plus loin car elle permet aussi d’inhiber la synthèse d’hormones stéroïdiennes par le système nerveux central et de retarder le développement. Prochaine étape ? Vérifier si les fonctions de dilp8 sont conservées chez l’homme.
Unité 1091 Inserm/Université de Nice, Institut de biologie Valrose et ses collègues ont fait leur expérience. Pour cela, ils ont créé deux lignées transgéniques, dans lesquelles deux gènes différents étaient rendus silencieux par la fixation d’ARN interférents spécifiques (ARNi)ARNi
Spécifique d’un ARN messager, il conduit à sa dégradation et la diminution de sa traduction en protéine.. Dans la première, la conséquence de ce mutisme entraînait une croissance ralentie. Chez les autres, la croissance n’était plus contrôlée et conduisait à une non-différenciation des tissus. Ainsi, ces deux systèmes retardaient, chacun à leur façon, l’entrée dans le stade développemental suivant. Seconde étape de la « manip » : identifier les ARNi qui restaurent la chronologie classique du développement. Et, dans les deux cas, sur les 11 000 gènes caractérisés de la mouche, seul le blocage du gène Dilp8, Drosophile insuline like proteine, en était capable. Et comme son nom l’indique, la protéine DILP8 appartient à la famille des insulines. Les tissus dont la croissance est altérée la sécrèteraient, pour prévenir les autres de réduire leur évolution, le temps que tous aient atteint la bonne taille. Mais DILP8 va encore plus loin car elle permet aussi d’inhiber la synthèse d’hormones stéroïdiennes par le système nerveux central et de retarder le développement. Prochaine étape ? Vérifier si les fonctions de dilp8 sont conservées chez l’homme.
J. C.