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Med Sci (Paris). 2010 June; 26(6-7): 610–614.
Published online 2010 June 15. doi: 10.1051/medsci/2010266-7610.

Les prions exploitent les communications neuro-immunitaires

Gauthier Dorban,1 Nadine Antoine,2,3 and Valérie Defaweux4*

1Unité de recherche des sciences de la vie, Faculté des sciences, de la technologie et de la communication, Université du Luxembourg, Campus Limpertsberg, 162a, avenue de la Faïencerie, 1511 Luxembourg, Luxembourg
2Département de morphologie-pathologie, Secteur histologie
3Faculté de médecine vétérinaire, Université de Liège, Domaine universitaire du Sart Tilman, Bâtiment B43a, boulevard de Colonster, 20, 4000 Liège 1, Belgique
4Centre de recherche des protéines prions, Département des sciences précliniques, Faculté de médecine, Université de Liège, CHU, Domaine Universitaire du Sart Tilman, Bâtiment B35, avenue de l’hôpital, 1, 4000 Liège 1, Belgique
Corresponding author.
Les deux phases précliniques
La lympho-invasion
La plupart des souches de prions auxquelles l’hôte a été exposé par voie orale s’accumulent dans les tissus lymphoïdes secondaires périphériques, et leur cinétique d’invasion est commune aux agents responsables de la tremblante du mouton, du dépérissement chronique des cervidés (CWD), de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) et du variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (vMCJ). Les premiers organes lymphoïdes infectés sont les plaques de Peyer1 qui semblent constituer une voie d’entrée privilégiée des prions dans l’organisme, via leur épithélium intestinal spécialisé. Puis l’agent pathogène gagne les ganglions lymphatiques mésentériques drainant la muqueuse intestinale, et entre dans le torrent circulatoire pour atteindre le système lymphoréticulaire secondaire [ 1].

La détection de PrPSc à la surface des cellules folliculaires dendriti - ques (FDC), qui sont les cellules résidentes des centres germinatifs (CG), laissait présager un rôle important de ces cellules dans la rétention du pathogène [ 36] (→). En effet, il a été démontré qu’après une infection périphérique, les FDC matures accumulent la PrPSc [ 2, 3]. La maturation des FDC est un point crucial dans le phénomène de lymphoinvasion et elle requiert la présence de lymphocytes B, porteurs de lymphotoxine a/p. Une déficience en FDC matures réduit significativement la susceptibilité de l’hôte pour l’agent, la lympho-invasion est interrompue et la neuro-invasion retardée [ 4].

(→) Voir l’article de V. Bachy et P. Aucouturier, page 615 de ce numéro

La neuro-invasion
Deux mécanismes de dissémination des prions sont suspectés : la propagation de l’agent par voie sanguine [ 5, 6], qui a été identifiée à la suite des cas de vCJD consécutifs à des transfusions, et la propagation par les fibres nerveuses périphériques. Dans les cas de tremblante, les organes lymphoïdes réservoirs de l’agent pathogène semblent peu innervés. La voie hématogène est considérée par certains auteurs comme une voie possible de dissémination du prion, indépendante de la voie de propagation ascendante via le système nerveux autonome [ 7]. La mise en évidence de connexions entre des fibres nerveuses et les cellules immunitaires impliquées dans la rétention du prion pathogène a révélé des sites potentiels de neuro-invasion. L’étude de telles connexions implique une connaissance préalable de l’innervation des organes lymphoïdes concernés. Le modèle murin est le modèle expérimental de choix et il est un bon reflet des mécanismes observés chez la plupart des espèces sensibles au prion pathogène : nous avons donc choisi de décrire brièvement la topographie de I’innervation des organes lymphoïdes secondaires chez la souris.
L’innervation des plaques de Peyer Le système nerveux autonome (SNA) du tube digestif comprend deux systèmes, parasympathique et sympathique, qui régulent la motilité intestinale et les sécrétions. Le SNA comprend des fibres préganglionnaires myélinisées qui forment des connexions synaptiques avec des cellules ganglionnaires à fibres non myélinisées. Le terme de système nerveux entérique (SNE) désigne la partie du système nerveux autonome de l’intestin qui inclut le plexus nerveux myentérique d’Auerbach et le plexus nerveux sous-muqueux de Meissner.

L’innervation des plaques de Peyer se compose de fibres noradrénergiques et cholinergiques issues des ganglions nerveux mésentériques qui envoient des prolongements le long des vaisseaux sanguins, à travers la membrane séreuse. Ces fibres courent longitudinalement entre les deux couches de muscles lisses. À partir du plexus myentérique, des fibres noradrénergiques et cholinergiques partent perpendiculairement vers la lumière intestinale en traversant notamment les zones interfolliculaires. Elles sont relayées par le plexus sous-muqueux et se propagent ensuite soit dans la lamina propria entre les cryptes et dans les villosités où elles sont associées aux vaisseaux sanguins, soit dans le dôme suprafolliculaire [ 8].

L’innervation des ganglions lymphoïdes Au sein des ganglions lymphatiques, les faisceaux nerveux principaux entrent par le hile. Des fibres traversent la zone médullaire, le paracortex et le cortex en suivant les vaisseaux sanguins. Dans la capsule, près du sinus sous-capsulaire, on trouve des cellules ganglionnaires2 qui permettent une arborescence des fibres dans le parenchyme des ganglions au niveau du paracortex et de la zone interfolliculaire. Dans le paracortex, des cellules ganglionnaires sont associées aux vaisseaux sanguins. Ces relais nerveux permettent l’innervation du paracortex et de la zone interfolliculaire. Des terminaisons nerveuses aboutissent dans des zones de forte densité en macrophages et lymphocytes.
L’innervation de la rate Les fibres noradrénergiques entrent dans le parenchyme splénique en suivant les artères trabéculaires. Des cellules ganglionnaires trabéculaires servent de relais et de point de départ de fibres plus petites qui partent vers la pulpe blanche en suivant l’artériole centrale et ses branches. On retrouve aussi quelques fibres dans la pulpe rouge. La plupart des fibres nerveuses présentes dans la rate sont associées à la pulpe blanche et au réseau vasculaire artériel. Les fibres qui ne sont pas associées aux vaisseaux envoient leurs terminaisons dans des zones riches en lymphocytes. Des études complémentaires ont identifié, en plus des fibres noradrénergiques, plusieurs autres types de fibres localisées à des endroits spécifiques. Ainsi, le long de l’artériole centrale et de ses branches, on trouve des fibres sécrétant le neuropeptide-Y et des fibres à Met-enképhaline (peptide opioïde dérivé du clivage d’un précurseur, la pro-enképhaline A). Dans la pulpe blanche et la pulpe rouge on peut observer des fibres à cholécystokinine-83,. Enfin, le long de fins vaisseaux dans la pulpe blanche on trouve des fibres a neurotensine4. Aucune structure nerveuse cholinergique n’a été mise en évidence dans la rate [ 9]. L’innervation des organes lymphoïdes diminue avec l’âge de l’animal chez de nombreuses espèces [ 10]. Ce constat pourrait en partie expliquer que les moutons [ 11] et les bovins [ 12] sont plus sensibles à l’agent de la tremblante et à l’ESB dans les premiers mois de leur vie et que chez l’homme, la probabilité d’être infecté diminuerait également avec l’âge [ 13].
Le transfert des prions des cellules immunitaires au système nerveux périphérique

Si l’on admet actuellement que la présence de fibres nerveuses au sein des organes lymphoïdes, et plus particulièrement des centres germinatifs, influe sur la période d’incubation [ 14], le mécanisme du transfert de l’agent pathogène des cellules folliculaires dendritiques aux fibres nerveuses reste à ce jour inconnu (Figure 1). Un transfert direct impliquant une « synapse » FDC-fibre nerveuse est peu probable. En effet, au sein des organes lymphoïdes comme la rate, les plaques de Peyer ou les ganglions lymphatiques, les FDC et les fibres nerveuses occupent des territoires anatomiques éloignés [8]. Toutefois, Prinz et al. [ 15] ont démontré que la distance séparant les FDC et les fibres nerveuses influence le taux de transfert de PrPSc. Une distance plus courte entre les fibres nerveuses et les centres germinatifs, qui caractérise les plaques de Peyer par rapport à la rate, serait responsable d’une neuro-invasion plus rapide à partir des plaques de Peyer [ 16].

Un second mécanisme ferait intervenir des cellules immunitaires présentes au sein des centres germinatifs, qui serviraient de pont cellulaire actif lors de la neuro-invasion. Les cellules dendritiques, issues de monocytes et/ou de précurseurs granulo-macrophagiques situés dans la moelle osseuse, sont complètement différentes des cellules FDC évoquées ci-dessus. Ces cellules capables de migration sont impliquées dans les deux processus de lymphoinvasion et de neuro-invasion de PrPSc [36] (→). Capables de capter l’agent dans la lumière intestinale après infection par voie orale, elles pourraient le disséminer dans les compartiments lymphoïdes. Une population de cellules dendritiques décrite dans les centres germinatifs où résident les FDC pourrait véhiculer les prions vers les FDC.

(→) Voir l’article de V. Bachy et P. Aucouturier, page 615 de ce numéro

Comme de nombreuses cellules immunitaires, les cellules dendritiques interagissent avec le système nerveux périphérique. Ces connexions neuro-immunes pourraient être une voie d’accès des prions, qui seraient transportés par les DC vers le système nerveux périphérique.

Parfois appelées « synapses neuro-immunes », ces connexions auraient une fonction similaire à celle des synapses nerveuses si l’on définit comme synapse une jonction stable entre deux cellules par laquelle passe de l’information via des sécrétions directes [ 17]. Il apparaît néanmoins que plusieurs types d’interfaces neuro-immunes existent. Un premier type d’interfaces a été décrit par Straub et al. dans la rate entre les fibres noradrénergiques et les macrophages [ 18]. La noradrénaline fait chuter la production d’IL(interleukine)-6 par les macrophages qui, en réponse, produisent du TNFα (tumor necrosis factor) dont la fixation sur la terminaison nerveuse sert de rétrocontrôle négatif. Ma et al. ont identifié dans les plaques de Peyer murines des interfaces de type ligand-récepteur entre les cellules dendritiques et des fibres cholinergiques [ 19].

Cette voie de communication pourrait participer à la dissémination du prion [19]. Certains auteurs ont apporté des arguments en faveur d’une dissémination des prions vers les fibres nerveuses par les exosomes. Les exosomes produits par les cellules dendritiques infectées pourraient véhiculer les prions vers les fibres nerveuses sans nécessiter la mise en place d’une interface neuro-immune [ 20, 21]. En plus du rôle potentiel des exosomes dans la neuro-invasion périphérique, des travaux récents suggèrent qu’ils seraient un moyen de communication accessoire entre les neurones centraux qui permettrait la dissémination de la PrPSc dans le système nerveux central [ 22].

La découverte récente d’un nouveau système de communication entre les cellules immunitaires a ouvert des perspectives dans la propagation de la PrPSc dans les organes lymphoïdes. Les cellules dendritiques sont en effet capables de générer des protrusions cellulaires de petit diamètre (25-200 nm) qu’on appelle des tunnelling nanotubes (TNT) ou cytonèmes. Ces projections cytoplasmiques permettent la transmission d’un signal et l’échange de molécules de proche en proche a la vitesse de 10 à 35 μm par seconde [ 23]. Tout récemment il a été démontré que les TNT étaient capables de disséminer la PrPSc entre les cellules dendritiques ou des cellules dendritiques vers des neurones centraux [ 24].

Propagation de l’agent pathogène du système nerveux périphérique vers le système nerveux central

L’agent pathogène se propage des sites périphériques vers le cerveau via le système nerveux périphérique. Deux circuits de dépôt de PrPSc ont été décrits : les circuits sympathique et parasympathique [36].

Le premier compartiment du SNP responsable de la neuro-invasion est représenté par les nerfs sympathiques comme le nerf splanchnique [ 25]. À la suite d’une sympathectomie, le transport de la PrPSc des organes lymphoïdes vers la moelle épinière est retardé [ 26]. Le circuit du nerf splanchnique passe par les ganglions cœliaques et mésentériques, la colonne grise intermédiolatérale5 de la moelle épinière thoracique et les ganglions de la racine dorsale.

Après une ingestion d’agents prions infectieux, une voie alternative a également été incriminée [ 27, 28]. À la suite d’une inoculation per os de la souche 263K à des hamsters, le nerf vague est capable de transporter la PrPSc au niveau du noyau moteur dorsal du nerf vague, du noyau du tractus solitaire de la Medulla oblongata et des ganglions nodaux. L’infection se propageait de façon rétrograde par les ganglions autonomes et les fibres efférentes des nerfs vague et splanchnique vers, respectivement, les ganglions moteurs dorsaux du cerveau et la colonne grise intermédiolatérale de la moelle épinière. À partir de ces premiers sites d’invasion du système nerveux central, l’infection se propage, d’après les données expérimentales, le long de projections neuroanatomiques selon une séquence où le transport entre la moelle épinière et le cerveau se fait dans une direction ascendante et descendante. La propagation centrifuge à partir du système nerveux central semble responsable de l’infection des ganglions nodaux sensoriels et des ganglions de la racine dorsale.

Les neurones périphériques et les prions
Le système nerveux périphérique est l’ascenseur emprunté par les prions pour rejoindre le système nerveux central. Contrairement à ce dernier, il réagit de façon asymptomatique à l’infection. Des résultats obtenus par diverses équipes ont montré que la présence de PrPSc ne compromettait pas l’établissement d’interfaces neuro-immunes dans les organes lymphoïdes périphériques [ 29, 30]. Ces résultats laissent supposer que, contrairement aux neurones centraux, les neurones périphériques semblent pouvoir être infectés sans être affectés dans leur fonctionnement par les prions. De façon surprenante, des neuropathologies axonales du SNP ne modifient pas la pathogenèse des prions [ 31]. Ces différences entre le SNC et le SNP pourraient être imputées à plusieurs facteurs : (1) les cellules de la microglie semblent participer à la cytotoxicité neuronale des prions dans le cerveau par l’intermédiaire de cytokines inflammatoires comme l’IL-1β et l’IL-6 [ 32]. Les cellules microgliales sont aussi associées aux plaques amyloïdes [ 33]. Or les neurones du système nerveux périphérique ne sont pas accompagnés de microgliocytes. L’absence d’environnement procytotoxique pourrait peut-être expliquer la résistance des neurones périphériques à la toxicité des prions. (2) Le trafic intracellulaire des prions impliquerait des compartiments vésiculaires différents dans le système nerveux central et le système nerveux périphérique. Dans des neurones du SNP et du SNC, la PrPc et la PrPSc sont localisées dans des endosomes tardifs exprimant LAMP-1 (lysosomal-associated membrane protein 1). La PrPSc dans le SNC est aussi localisée dans des vésicules exprimant la flotilline-1, une protéine associée aux radeaux lipidiques [ 34]. Ce compartiment supplémentaire dans les neurones centraux où des protéines peuvent être stockées expliquerait la différence de sensibilité aux prions des deux types de neurones [ 35].
Conclusion

L’ensemble de ces données suggère que, lors d’une infection naturelle par les prions, trois types cellulaires sont nécessaires à la propagation de l’agent : les cellules folliculaires dendritiques (accumulation et amplification), les cellules dendritiques (capture et transport vers le SNP) et les neurones périphériques (transport vers le SNC). L’agent infectieux profite, de façon asymptomatique, des connexions qui s’établissent entre ces trois acteurs pour rejoindre le système nerveux central où son accumulation est létale. Les prions se révèlent être des agents infectieux « non conventionnels » à la fois par leur nature protéique mais également par l’utilisation des interfaces neuro-immunes périphériques pour atteindre un organe difficile d’accès pour les pathogènes.

Conflit d’intérêts

Les auteurs déclarent n’avoir aucun conflit d’intérêts concernant les données publiées dans cet article.

 
Acknowledgments

Les projets de recherche de V. Defaweux et G. Dorban ont été financés par le projet Européen FOOD-CT-2006-023144.

 
Footnotes
1 Le tissu lymphoïde associé au tube digestif (gut associated lymphoid tissue ou GALT) comporte, en plus des cellules lymphoïdes dispersées et des follicules lymphoïdes, les amygdales, l’appendice iléocæcal et les plaques de Peyer. Ces dernières sont de volumineux agrégats de follicules lymphoïdes primaires et secondaires siégeant dans le chorion de la muqueuse de la partie terminale de l’iléon.
2 Le terme cellule ganglionnaire désigne les neurones du système nerveux périphérique.
3 Neuropeptide (octapeptide) abondant et largement distribué dans le système nerveux central, présent au niveau intestinal. Le terme de cholécystokinine a été donné a la substance non encore identifiée, libérée par le duodénum, qui provoquait des contractions de la vésicule biliaire.
4 La neurotensine est un tridécapeptide isolé dans le cerveau et l’intestin des mammifères.
5 En plus des cornes ventrale et dorsale, des neurones se disposent en position intermédiaire, formant la corne intermédiolatérale peuplée de neurones orthosympathiques aux niveaux dorsal et lombaire, et de neurones parasympathiques au niveau sacré.
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