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Med Sci (Paris). 2014 February; 30(2): 147–152.
Published online 2014 February 24. doi: 10.1051/medsci/20143002011.

Cellules microgliales et développement du système nerveux central chez l’embryon

Pascal Legendre1,2,3* and Hervé Le Corronc1,2,3,4

1Inserm UMR-S 1130, université Pierre et Marie Curie (UPMC), 9, quai Saint-Bernard, Paris, France
2CNRS, UMR 8246, UPMC, 9, quai Saint-Bernard, Paris, France
3UPMC UM CR18, 9, quai Saint-Bernard, Paris, France
4Université d’Angers, 40, rue de Rennes, Angers, France
Corresponding author.
 

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Les cellules microgliales sont les macrophages résidents du système nerveux central (SNC). Elles représentent environ 10 % des cellules gliales du cerveau. Depuis leur mise en évidence par Pio del Rio-Hortega (1882-1945), de nombreux travaux ont démontré leur fonction macrophagique dans le tissu nerveux [ 1]. En situation physiologique, les cellules de la microglie interagissent continuellement avec leur environnement en projetant des extensions qui « analysent » les cellules environnantes [ 21] ().

(→) Voir la Synthèse de E. Audinat et I. Arnoux, page 153 de ce numéro

Ce comportement de surveillance leur permet de détecter toute altération de leur environnement immédiat. En réponse à une situation pathologique, ces cellules vont rapidement proliférer et s’activer pour adopter un phénotype analogue à celui des macrophages activés. Elles sont alors capables d’éliminer les débris cellulaires (fonction macrophagique), et de sécréter des facteurs immunorégulateurs (cytokines) et des facteurs de croissance. Cependant, si leur activation persiste, elles peuvent aussi avoir un rôle néfaste pour les autres cellules du SNC en sécrétant des cytokines pro-inflammatoires et des facteurs cytotoxiques [1].

La présence de ces cellules dans le SNC embryonnaire est connue depuis les années 1930, mais leur processus d’invasion et leur rôle dans le développement précoce du SNC commencent seulement à être élucidés. Un nombre croissant de données indiquent, notamment, que la microglie embryonnaire pourrait jouer un rôle important dans le développement normal des réseaux de neurones [ 2] et, peut-être, représenter un des acteurs impliqués dans des pathologies psychiatriques comme la schizophrénie et l’autisme [2, 3].

Origine extra-embryonnaire de la microglie

Ce n’est que récemment que l’origine hématopoïétique de la microglie a été démontrée [ 4, 5]. On savait depuis les travaux de Pio del Rio-Hortega que ces cellules envahissent le SNC de l’embryon chez l’homme, la souris et le poulet à des stades précoces du développement, bien avant l’hématopoïèse définitive [1, 6]. Ces observations posaient la question de l’origine des cellules microgliales chez l’adulte [1]. Provenaient-elles de l’hématopoïèse primitive et/ou de l’hématopoïèse définitive (Figure 1) ? C’est en démontrant que les précurseurs de la microglie avaient une origine extra-embryonnaire (le sac vitellin, SV) que Ghinoux et al. [ 7] ont suggéré que la microglie provenait de l’hématopoïèse primitive. Ces auteurs ont montré que les cellules microgliales ne provenaient pas de précurseurs de la moelle osseuse, en irradiant de manière sub-létale des nouveau-nés et en greffant à ces animaux la moelle de souris congéniques (souris génétiquement identiques ne différant que par l’expression d’un marqueur génétique). Ils ont ensuite démontré que ces cellules proviennent principalement du sac vitellin, et non pas du foie fœtal, en utilisant la technique dite du fate mapping (ou suivi du destin cellulaire), qui consiste à exprimer spécifiquement un marqueur dans les cellules dérivant du SV au moyen du système Crelox (pour plus de détails, consulter [6]).

L’origine extra-embryonnaire de la microglie a été confirmée par Kierdorf et al. [ 8]. S’appuyant sur un ensemble sophistiqué de souris transgéniques, ces auteurs ont pu montrer que les cellules progénitrices de la microglie correspondaient à des précurseurs érythromyéloïdes présents dans le sac vitellin dès le 8e jour de gestation (Figure 1). Ils ont, par ailleurs, identifié deux facteurs de transcription, PU.1 et IRF8 (interferon regulatory factor 8), qui se sont révélés indispensables pour le développement des cellules microgliales, IRF8 agissant en amont de PU.1. La maturation des précurseurs érythromyéloïdes se déroule en deux temps. D’abord, ces précurseurs donnent naissance à des cellules immatures CD45+ et c-kitlo (cellule A1). Puis, les cellules A1 vont se différencier en cellules A2 caractérisées par une répression complète de l’expression de c-kit et l’acquisition de l’expression de CX3CR1, le récepteur de la fractalkine (CX3CL1). La fractalkine est une cytokine de type chimiokine. Les chimiokines ont une fonction d’attraction (chimiotactisme) et contrôlent l’état d’activation des cellules du système immunitaire. Pendant le développement postnatal, le couple CX3CR1/CX3CL1 joue un rôle important dans les interactions microglie/neurones et semble réguler le rôle de la microglie dans la neurogenèse, la synaptogenèse et l’axogenèse (voir pour revue [ 9]). Les cellules de type A2 prolifèrent et se différencient en précurseurs macrophagiques au sein du sac vitellin. Ces précurseurs macrophagiques vont donner des macrophages immatures, puis devenir des cellules microgliales en envahissant le SNC embryonnaire. Pour envahir le SNC, ces cellules utilisent des métalloprotéinases spécifiques de la matrice extracellulaire.

Les cellules microgliales envahissent le SNC à des stades précoces du développement embryonnaire

Il a fallu attendre la fin des années 2000 pour avoir une vision claire du processus d’invasion du SNC par la microglie. De telles études ont pu être mises en œuvre grâce à l’utilisation d’anticorps spécifiques dirigés contre des protéines exprimées par les cellules microgliales, et surtout grâce à la production de souris exprimant la eGFP (enhanced green fluorescent protein, une protéine fluorescente) dans les cellules microgliales (souris CX3CR1eGFP) [9].

Chez la souris, les cellules microgliales envahissent la moelle épinière (ME) et le cerveau au même âge embryonnaire [ 10, 11]. Des macrophages immatures sont observés autour du parenchyme neural vers le 9,5e-10,5e jour après la fertilisation (E9,5-E10,5), qui forment probablement un réservoir de cellules microgliales. Au niveau spinal, des macrophages immatures sortent du tractus artériel primitif dès E10,5-E11,5 et migrent à la périphérie de la moelle épinière [10]. Ces macrophages immatures interagissent avec les cellules endothéliales du plexus vasculaire périneural dès E11,5, et prolifèrent avant et pendant leur entrée dans le parenchyme [10]. D’abord de forme amiboïde quand elles envahissent le parenchyme, ces cellules acquièrent progressivement au cours du développement embryonnaire une morphologie ramifiée caractéristique des cellules microgliales. Les cellules amiboïdes qui s’accumulent dans la région périneurale ou qui entrent dans le parenchyme expriment d’emblée les marqueurs décrits dans les macrophages adultes comme IBa1 (ionized calcium-binding adaptor molecule 1), CD68 et CD11b [10]. À E12,5, les cellules microgliales s’accumulent transitoirement dans la région des cônes de croissance des neurones sensoriels des ganglions de la racine dorsale (nsGRD), situés au niveau dorsal latéral de la moelle épinière (Figure 2). Au niveau ventral, les cellules microgliales forment un ou deux prolongements et interagissent, d’abord avec les fibres des cellules radiaires (les précurseurs des neurones et des astrocytes) dans les faisceaux de fibres nerveuses entourant la substance grise, avant de s’accumuler transitoirement dans la région des motoneurones entre E13,5 et E14,5 (Figure 2). Chez la souris, ces agrégations ont lieu en même temps que la mort développementale (MD) par apoptose des nsGRD et des motoneurones. La MD est un processus normal qui permet la sélection des neurones fonctionnels au cours du développement du SNC [10]. Après E15,5, toutes les cellules microgliales sont ramifiées et réparties de façon homogène dans le parenchyme spinal. Un processus de colonisation analogue a été observé chez l’embryon de poulet [ 12].

Ce processus d’invasion peut être modulé par le micro- environnement. Rigato et al. [ 13] ont montré, en utilisant des approches multiples et différents types de souris transgéniques, que la prolifération des précurseurs microgliaux dans la ME embryonnaire de souris dépendait de leur capacité à exprimer le récepteur P2X7 (P2X7R) de l’ATP [ 22]. Les précurseurs microgliaux ne prolifèrent plus chez des embryons de souris dépourvus de P2X7R. Si leur nombre est significativement diminué, cela n’empêche pas le processus de colonisation du parenchyme spinal par la microglie. Le déficit en précurseurs microgliaux dû à la réduction de leur capacité proliférative pourrait être compensé par un apport accru de macrophages immatures qui se sont accumulés autour de la ME au niveau du plexus périneuronal dès E11,5 et/ou par l’infiltration de macrophages provenant de l’hématopoïèse définitive. Ces travaux ont, par ailleurs, montré que P2X7R n’était pas impliqué dans les processus d’activation de la microglie, contrairement à ce qui avait été observé in vitro. Le signal activant les P2X7R et sa source restent à identifier. Il est peu probable que se soit l’ATP, qui ne peut activer P2X7R qu’à des concentrations millimolaires. Il pourrait en revanche s’agir de l’ADP-ribosylé, dont on sait qu’il est susceptible d’activer les récepteurs P2X7 [ 14]. L’ADP circulante est ribosylée par l’ADP-ribosyltransférase en présence de nicotinamide adénine dinucléotide. Ce cofacteur est libéré par les neurones [ 15]. Néanmoins, ce mécanisme reste à démontrer dans la ME embryonnaire.

Dans le cortex, l’invasion des cellules microgliales a lieu après E10,5 [11]. Des macrophages immatures s’accumulent d’abord à la surface piale et dans les ventricules latéraux, qui constituent ainsi deux sites potentiels d’invasion. L’invasion se développe ensuite en plusieurs phases s’étalant de E11,5 à E17,5. Une phase initiale d’invasion a lieu de E10,5 à E11,5 et est suivie d’une phase de stabilisation. À E14,5, la densité des cellules microgliales augmente brutalement dans le parenchyme, mais se stabilise après E15,5, et aucun changement n’est observé jusqu’à E17,5, le temps final de l’analyse menée dans cette étude. La phase initiale d’invasion est associée à une prolifération des macrophages immatures entourant le cortex. En revanche, il n’y a pas de relation entre leur taux de prolifération et le deuxième pic d’invasion. Comme la densité de macrophages immatures entourant le cortex diminue au profit de la densité des cellules microgliales dans le parenchyme, cette deuxième phase d’invasion pourrait être la conséquence de la migration des macrophages immatures provenant des zones péricorticales. De façon remarquable, des cellules microgliales s’accumulent dans les plexus choroïdes dès E11,5 au moment de la mort développementale (MD) des cellules composant les plexus choroïdes. Quand elles atteignent cette région, les cellules microgliales prolifèrent et sont capables de phagocyter les débris cellulaires [11]. À partir de E17,5, les cellules microgliales s’accumulent dans la zone sous-ventriculaire du cortex. Cette accumulation sous-ventriculaire a été observée chez la souris, le rat et le macaque [11, 16].

Si le changement de morphologie des cellules microgliales (d’amiboïde à ramifiée) au cours du développement à longtemps été considéré comme un index de maturation [1], des études récentes ont démontré qu’il fallait prendre ce postulat avec précaution. En effet, Swinnen et al. [11] ont montré, grâce à la vidéomicroscopie, que la microglie qui envahit le cortex embryonnaire oscille plusieurs fois en moins d’une heure entre un phénotype amiboïde et un phénotype ramifié. Bien que la signification de ces changements rapides soit encore inconnue, ils suggèrent que les cellules microgliales embryonnaires sont capables d’interagir avec leur environnement immédiat dès leur entrée dans le parenchyme.

Cellules microgliales et développement du système nerveux embryonnaire : un champ de recherche en émergence

S’il existe de plus en plus d’arguments en faveur du rôle des cellules microgliales dans la régulation du développement du SNC et de la synaptogenèse après la naissance, peu de données sont disponibles sur leur rôle éventuel au cours du développement embryonnaire.

Concernant la ME embryonnaire, les seules données qui existent se rapportent au rôle de la microglie dans la mort développementale des motoneurones. Le rôle macrophagique des cellules microgliales embryonnaires pendant la mort développementale des motoneurones et des cellules sensorielles des ganglions de la racine dorsale a été clairement démontré [10] (Figure 3). Mais, des études in vitro ont aussi suggéré que ces cellules pouvaient promouvoir la mort des motoneurones chez l’embryon. Sedel et al. ont ainsi montré, à l’aide de cultures d’explants de moelle embryonnaire de rat, que la microglie favorisait la mort développementale des motoneurones en les rendant compétents pour s’engager dans la voie apoptotique [ 17]. Ces auteurs ont proposé que la libération de TNFα par la microglie était à l’origine de cette fonction microgliale, sur la base de résultats obtenus à partir de cultures d’explants de ME d’embryon de souris dont le gène codant pour le TNFα, ou celui codant pour son récepteur (TNFR), ont été invalidés. Cependant, ces résultats n’ont pu être reproduits in vivo. Les analyses menées sur des embryons entiers de souris mutantes, dont les gènes codant pour le TNFα et son récepteur TNFR ont été invalidés, n’ont pas révélé de différence dans le nombre de motoneurones entre les mutants et les animaux non mutés au stade adulte. Ces données contradictoires, obtenues in vitro et in vivo, pourraient s’expliquer par des mécanismes de compensations chez les souris mutantes [17], mais en l’absence de données complémentaires, le rôle de la microglie dans la régulation de la mort cellulaire développementale des motoneurones reste hypothétique.

La première démonstration convaincante d’un rôle de la microglie dans la neurogenèse n’a été faite que récemment [ 18]. En combinant des marquages immunohistochimiques chez le macaque, le rat et la souris, et la technique d’ablation pharmacologique des cellules microgliales in vitro et in vivo, Cunningham et al. ont montré que les cellules microgliales régulent le nombre des cellules progénitrices neurales dans le cortex en développement [18]. À la fin de la neurogenèse corticale, les cellules microgliales phagocytent des précurseurs neuraux situés dans la zone ventriculaire et sous-ventriculaire, et ce en l’absence de tout signe détectable de mort cellulaire. Cette étude montre que l’activation des cellules microgliales embryonnaires par le lipopolysaccharide, un composant essentiel de la membrane externe des bactéries à Gram négatif, augmente la phagocytose des précurseurs neuraux et en fait diminuer leur nombre. Bien que le rôle de l’activation microgliale dans des pathologies neuro-développementales fait encore largement débat, les travaux de Cunningham et al. offrent une piste de recherche pour explorer les conséquences de l’altération du phénotype microglial pendant la gestation sur le développement du SNC [18].

Chez l’embryon, la microglie n’agirait pas seulement sur le développement neuronal, mais aussi sur le développement de la vascularisation du SNC (voir pour revue [ 19]). Dans le SNC, le développement des vaisseaux sanguins se fait exclusivement par angiogenèse. Au cours du développement embryonnaire, les vaisseaux en croissance font de façon itérative des extensions, des branchements et de l’anastomose vers le centre du tube neural où ils forment un plexus transitoire autour des ventricules du cerveau et autour du canal central de la ME [19]. C’est durant la formation de ces plexus vasculaires transitoires que les cellules microgliales contactent les vaisseaux sanguins. Le rôle de la microglie dans l’angiogenèse a été mis en évidence grâce à l’utilisation de souris dépourvues de cellules microgliales (les souris transgéniques PU.1KO et les souris mutantes ostéopétrotique csf1 [colony stimulating factor 1] op/op) et dans des modèles d’ablation pharmacologique de la microglie [19]. Les souris transgéniques PU.1KO meurent à la naissance et sont aussi dépourvues de macrophages, de lymphocytes B, de mastocytes, de neutrophiles et d’érythroblastes précoces, alors que les souris csf1 op/op sont dépourvues de macrophages et d’ostéoclastes. Dans ces modèles, la suppression de la microglie au cours du développement aboutit à une diminution des branchements vasculaires dans la rétine et le cerveau [19]. Cependant, les mécanismes moléculaires qui sous-tendent le rôle de la microglie dans la mise en forme du plexus vasculaire naissant sont encore inconnus [19].

L’ensemble de ces découvertes ouvrent un nouveau champ de recherche qui permettra de mieux comprendre comment les interactions entre la microglie et les neurones régulent le développement du SNC et pourraient être à l’origine de pathologies neuro-développementales.

Liens d’intérêt

Les auteurs déclarent n’avoir aucun lien d’intérêt concernant les données publiées dans cet article.

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