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Med Sci (Paris). 2015 February; 31(2): 151–158.
Published online 2015 March 4. doi: 10.1051/medsci/20153102011.

Les cellules dendritiques humaines dans l’asthme et la rhinite allergique

Antoine Froidure1* and Charles Pilette1,2

1Institut de recherche expérimentale et clinique, Université catholique de Louvain, Walloon institute for excellence in lifesciences and biotechnology (WELBIO), avenue Hippocrate 54, boîte 1.54.04, 1200Bruxelles, Belgique
2Cliniques universitaires Saint-Luc, service de pneumologie, Bruxelles, Belgique
Corresponding author.
 

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Les maladies allergiques sont en pleine expansion. Ainsi, l’asthme, maladie allergique dans 60 à 70 % des cas, touche environ 300 millions de personnes dans le monde et ce nombre devrait encore progresser pour atteindre 400 millions d’ici 2025 [1]. Quant à la rhinite allergique (RA), elle touche près de 500 millions de personnes [2]. Les principaux facteurs évoqués pour expliquer cette augmentation d’incidence de l’asthme allergique (AA) sont la pollution atmosphérique, le regroupement des populations dans les villes, ainsi que le mode de vie occidental [1]. D’un point de vue immunologique, les allergies sont caractérisées par une réponse inflammatoire inappropriée aux antigènes de l’environnement [3]. Cette réponse est principalement de type Th2, mais d’autres sous-classes de lymphocytes sont impliquées, y compris les lymphocytes Th9 et Th17 [4, 5]. Les cellules dendritiques (CD) sont des cellules spécialisées dans la présentation d’antigènes aux cellules responsables de l’immunité adaptative [6, 53]. On les retrouve à la surface de toutes les muqueuses, dans certains organes solides, au sein des organes lymphoïdes secondaires et primaires, ainsi que dans le sang. Au croisement entre immunités innée et adaptative, les CD déclenchent les réponses immunitaires. En plus de présenter les antigènes avec le complexe majeur d’histocompatibilité (1er signal), ces cellules ont la capacité d’influencer la réponse immunitaire via l’expression de molécules de costimulation (2e signal) et la sécrétion de cytokines (3e signal) (Figure 1) [6]. Comme les CD ont la capacité d’induire et de polariser les réponses immunitaires, l’étude de leur fonction chez les patients allergiques est d’un grand intérêt. Les recherches dans ce domaine n’ont cessé d’évoluer depuis 15 ans. Dans cet article, nous brossons un tableau de l’état actuel des connaissances concernant la biologie des CD dans l’asthme et la rhinite allergiques. Nous revenons également sur les relations entre les CD et leur environnement, ainsi que sur les perspectives thérapeutiques dévoilées par leur physiopathologie.

Classification et nomenclature des cellules dendritiques

Les CD sont divisées en plusieurs sous-types distincts. L’identification des différentes classes de CD a d’abord été faite chez la souris [7], puis chez l’homme [8]. Le Tableau I fait la liste des différents sous-types de CD avec leurs principaux marqueurs de surface.

  • Chez la souris, on en distingue trois types : (1) les CD conventionnelles (cCD), elles-mêmes divisées en deux populations distinctes exprimant soit CD11b, soit CD103 [6] ; (2) les CD plasmacytoïdes (pCD), qui sont issues d’un progéniteur différent de celui des CD conventionnelles ; elles sont caractérisées par une morphologie rappelant celle des plasmocytes [9] et par leur capacité à sécréter de grandes quantités d’interféron-α (IFN-α) lors des réponses antivirales ; et (3), les CD inflammatoires (infCD) qui sont recrutées in situ à partir des monocytes lors d’une agression. Ces CD ont une durée de vie courte, migrent peu et sont, chez la souris, les seules à exprimer le récepteur de haute affinité à l’immunoglobuline (Ig) E (FcεRI). Elles expriment également certains marqueurs monocytaires à leur surface [10, 11] (Tableau I).
  • Chez l’homme, on distingue les CD conventionnelles myéloïdes (mCD) et plasmacytoïdes (pCD ). Les CD myéloïdes sont encore divisées en un sous-type majoritaire (mCD1) et une petite population (mCD2), exprimant BDCA1 (CD1c) (blood dendritic cells antigen 1) et BDCA3 (CD141), respectivement [54]. Il faut également signaler la présence, au sein de la muqueuse respiratoire, d’un sous-type de cellules dendritiques exprimant le CD1a et la langerine, rappelant les cellules de Langerhans cutanées [12, 13, 55]. L’équivalent humain des CD inflammatoires de la souris a été mis en évidence pour la 1re fois en 2013 [14, 56], dans le liquide synovial de patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde, ainsi que dans l’ascite de patientes atteintes d’un cancer ovarien. Ces cellules ont un génotype et un phénotype intermédiaires entre ceux de monocytes et de CD conventionnelles myéloïdes et ont la capacité d’induire une réponse Th17. À ce jour, elles n’ont pas été clairement identifiées dans le poumon ou la muqueuse nasale.

Il faut signaler également que des CD dérivées in vitro des monocytes (moCD) sont largement utilisées en recherche. Elles constituent un substitut aux CD conventionnelles myéloïdes, mais partagent quelques caractéristiques avec les CD inflammatoires murines. Il est important de noter que ces CD dérivées in vitro des monocytes se comportent différemment des CD conventionnelles myéloïdes in vitro, notamment concernant leur capacité d’endocytose, qui est moindre que celle de ces dernières [15]. Elles n’ont donc pas de parfait équivalent in vivo.

Implication des cellules dendritiques dans l’asthme et la rhinite allergique

Les premières preuves de l’implication des CD dans l’asthme ont été apportées par l’équipe de Bart Lambrecht qui montra, en 1998, que les CD conventionnelles étaient indispensables au déclenchement de l’allergie chez la souris sensibilisée à l’ovalbumine (OVA) [16]. Toujours chez la souris, il a été démontré, en 2004, que les CD plasmacytoïdes avaient un rôle protecteur et tolérogène vis-à-vis des allergènes [17]. Récemment, l’implication des CD conventionnelles CD11b+ et des CD inflammatoires dans l’asthme a été mise en évidence chez la souris, bien que des zones d’ombre persistent : les premières (CD11b+) semblent essentielles à l’induction de l’immunité Th2 dans les ganglions lymphatiques régionaux, alors que les secondes, dérivées des monocytes, déclenchent la réaction allergique au niveau local [11]. Les CD conventionnelles CD103+, quant à elles, jouent un rôle dans la présentation d’antigènes viraux [13], mais semblent également capables, après exposition à des doses importantes d’allergènes Der p1, de présenter les allergènes [11] et d’induire des réponses immunitaires Th2 ex vivo [18].

Chez l’homme, en 2001 et 2003, deux études ont montré que les moCD et les mCD de sujets asthmatiques stimulées avec de l’extrait d’allergène Der p induisent la sécrétion d’interleukine (IL)-4 par les lymphocytes T. En outre, les CD de patients allergiques ont un défaut de sécrétion d’IL-10 et d’IL-12 en réponse à une stimulation par du lipopolysaccharide (LPS) [19, 20]. Le nombre de mCD dans le sang et les voies aériennes est plus important chez les patients avec un asthme allergique que chez les sujets sains. À l’inverse, le nombre de pCD circulantes semble plus bas chez les patients allergiques [21]. Plusieurs études ont montré que le nombre de mCD circulantes diminuait concomitamment à une augmentation des mCD dans le sputum, 6 à 8 h après exposition à l’allergène, ce qui conforte l’hypothèse d’un recrutement des mCD depuis le sang vers les poumons [2123]. Enfin, il a été récemment décrit que les patients allergiques avaient moins de mCD2 circulantes que les patients contrôles [24]. La même équipe a également mis en évidence une augmentation des mCD2 pulmonaires après exposition allergénique, suggérant un rôle de ces cellules dans la réponse allergique [25]. Le phénotype des CD est également modifié chez les patients souffrant de rhinite allergique et/ou asthme allergique, avec notamment, contrairement aux CD des sujets contrôles, une expression du FcεRI à la surface de leurs mCD et de leurs pCD [26] (Figure 2). Cette expression du récepteur à l’IgE est utilisée par les CD pour faciliter la présentation d’allergènes et amplifier la réponse lymphocytaire à de faibles concentrations d’allergènes [27], ainsi que pour améliorer la clairance des IgE circulantes [28]. En bref, l’asthme et la rhinite allergique semblent être caractérisés par une modification du nombre de cellules dendritiques, circulantes et locales, mais surtout du phénotype de ces cellules avec, en particulier, une expression du récepteur de haute affinité de l’IgE. Notre équipe a récemment étudié, en collaboration avec le groupe de S.R. Durham (Imperial College, Londres, Royaume-Uni), le phénotype et la fonction des CD de patients souffrant de rhinite allergique aux acariens et/ou aux pollens de graminées [29, 30]. Huit heures après exposition des patients avec rhinite allergique aux allergènes, le nombre de mCD et de pCD augmente dans la muqueuse nasale. Le nombre de mCD présentes dans le derme des patients augmente 48 h après l’injection intradermique de l’allergène. Après exposition aux allergènes, le nombre de mCD exprimant l’IL-10 double chez les sujets contrôles, ce qui n’est pas le cas pour les patients avec rhinite allergique. Chez ces derniers, on dénombre significativement moins de pCD exprimant l’IFN-α que chez les patients contrôles. Enfin, lorsqu’elles sont cultivées en présence de lymphocytes T CD4+ allogéniques, les CD de patients allergiques ont la capacité d’induire la sécrétion d’IL-4 et d’IL-5 à des niveaux significativement plus élevés que les mCD de sujets contrôles. À l’inverse, l’induction d’IFN-γ dans les lymphocytes mis en présence de CD de patients allergiques est diminuée. Cela montre qu’après exposition allergénique, on assiste à un recrutement de CD sur le site de l’inflammation. Cependant, le type de CD recrutées est fondamentalement différent chez les patients allergiques et les sujets sains : celles qui sont recrutées chez les patients ont une capacité à induire des réponses allergiques de type Th2, alors que celles qui infiltrent la muqueuse nasale des sujets contrôles expriment l’IL-10 et l’IFN-γ.

Les CD expriment différentes molécules de costimulation qui servent de second signal lors de la présentation d’antigènes. L’expression relative de ces molécules permet d’orienter la différenciation des lymphocytes vers un phénotype spécifique. Ainsi, il a été démontré que les molécules de costimulation programmed death-ligand 1 (PD-L1) et inducible costimulator ligand (ICOS-L) étaient liées à la génération de lymphocytes T régulateurs (Treg). Nous avons analysé l’expression des molécules de costimulation de la famille B7 sur les CD de patients allergiques et de sujets contrôles [29] et avons montré que les mCD sanguines et nasales des patients ayant une rhinite allergique expriment moins d’ICOS-L que les mCD de sujets contrôles. Cultivées avec des lymphocytes T CD4+ allogéniques, les mCD de patients allergiques induisent la sécrétion d’IL-13, d’IL-5 et de TNF-α. En bloquant ICOS-L dans les mCD de sujets contrôles non allergiques, on obtient une induction d’IL-13 similaire à celle obtenue avec les mCD de patients allergiques. Au contraire, le blocage de PD-L1 entraîne une induction combinée d’IL-13 et d’IFN-γ. En résumé, les mCD des patients allergiques induisent des réponses allergiques qui témoignent notamment d’une expression plus faible d’ICOS-L.

Les cellules dendritiques interagissent avec l’épithélium pour initier les réponses allergiques

Les cellules dendritiques exercent leur fonction en étroite relation avec l’épithélium bronchique et son environnement (Figure 3). Elles expriment à leur surface certains récepteurs de l’immunité innée, ce qui les rend sensibles à des stimulus non spécifiques induits par des pathogènes. Ainsi, l’allergène Der p 1 est capable de scinder les jonctions serrées de l’épithélium bronchique et d’interagir directement avec les CD [31]. L’allergène Der p 2 possède une structure analogue à celle du LPS bactérien ; il est capable d’activer directement les cellules épithéliales et les CD via le récepteur Toll-like 4 (TLR4) [32]. Après activation par les allergènes, les cellules épithéliales libèrent des cytokines qui participent au déclenchement de la réponse allergique. La thymic stromal lymphopoietin (TSLP) est un peptide de la famille de l’IL-7 qui a la propriété d’induire l’expression du ligand de OX40 (OX40-L, une molécule de costimulation) à la surface des mCD. La liaison d’OX40-L à OX40, qui est exprimé par les lymphocytes T naïfs, polarise la réaction immunitaire vers un phénotype Th2 [33]. L’expression de TSLP est significativement plus élevée dans la muqueuse des patients asthmatiques que dans celle des sujets sains [34], mais aussi au sein de l’épithélium dans la dermatite atopique [35] et la rhinite allergique [36]. En outre, les relations entre la TSLP et les CD sont au cœur de la théorie de la « marche atopique » [37] : celle-ci fait référence à l’histoire naturelle des maladies allergiques, suivant une séquence partant de la dermatite atopique, pour ensuite mener à la rhinite allergique et l’asthme. La TSLP sécrétée au niveau cutané dans la dermatite atopique pourrait favoriser les réponses Th2 systémiques et la sensibilisation à des allergènes aéroportés [35, 37]. Nous avons récemment mis en évidence que les patients ayant un asthme allergique ont une plus grande proportion de mCD exprimant le récepteur de la TSLP dans le sang et dans la muqueuse bronchique (Figure 2). Cela entraîne les mCD de ces patients à induire des réponses Th2 et Th9 après une stimulation par la TSLP [38]. De plus, l’induction de lymphocytes Th2 est dépendante du ligand d’OX40 (OX40-L), ce qui n’est pas le cas des lymphocytes Th9 dans notre étude

De manière similaire, l’IL-33 et l’IL-25 favorisent la mise en place de réponses immunitaires allergiques, entre autres via leur action sur les CD [39] (Figure 3). L’implication de ces cytokines dans l’asthme humain n’est cependant pas aussi claire que dans les modèles murins [40]. Enfin, l’activation de l’inflammasome par les acariens et son lien avec la sécrétion d’IL-33 et de GM-CSF (granulocyte-macrophage colony stimulating factor) par l’épithélium bronchique ont été démontrés récemment par M. Willart et ses collègues dans un modèle murin in vivo, ainsi qu’in vitro en culture broncho-épithéliale [41]. Les allergènes d’acariens entraînent la sécrétion d’IL-1α par l’épithélium bronchique, qui stimule de manière autocrine la libération d’IL-33 et de GM-CSF, lesquels exercent leurs effets pro-Th2 sur leurs cellules cibles.

Des questions encore sans réponse concernent les déterminants, génétiques et/ou épigénétiques, de ces anomalies des CD dans la rhinite et l’asthme allergiques, et la contribution des modifications pathologiques de l’épithélium aux altérations fonctionnelles des cellules dendritiques.

Influence des traitements anti-allergiques sur les cellules dendritiques

L’étude des CD dévoile certaines cibles, jusqu’alors inconnues, de médications utilisées en routine dans le traitement des maladies allergiques (Tableau II). Les corticostéroïdes inhalés, pierre angulaire du traitement de l’asthme persistant [42], non seulement diminuent significativement le nombre de CD dans les voies aériennes des asthmatiques [43], mais activent également dans les CD le promoteur GILZ (glucocorticoid-induced leucine zipper), qui favorise la transcription de gènes menant à la génération de lymphocytes T régulateurs par les CD [44, 57] ().

(→) Voir la Synthèse de A. Pépin et al., m/s n° 1, janvier 2015, page 75

L’omalizumab est un anticorps monoclonal dirigé contre le fragment Fc de l’IgE. Il est utilisé comme traitement adjuvant de l’asthme allergique sévère [45] et diminue l’expression de surface du FcεRI sur les basophiles, mais également les CD [46]. Ceci entraîne une inhibition de la présentation facilitée des allergènes et, ainsi, des réponses Th2 in vitro [47].

L’immunothérapie spécifique allergénique exerce en partie ses effets via son action sur les CD, en activant l’apparition de CD tolérogènes, menant à l’expansion de lymphocytes T reg spécifiques [48].

Les cellules dendritiques et leur environnement : futures cibles thérapeutiques ?

Étant donné le rôle central des CD dans les phases initiales de la réponse allergique, les cibler est une approche prometteuse pour traiter l’allergie (Figure 4). Une expérience déjà tentée avec succès chez la souris consiste à « éduquer » les pCD avec un allergène avant de les réinjecter à l’hôte. De Heer et son équipe ont ainsi montré dans un modèle de souris sensibilisées à l’ovalbumine (OVA) que les pCD préalablement stimulées par l’OVA pouvaient restaurer une tolérance vis-à-vis de l’allergène [17]. Un essai clinique récent (NCT01087515, www.clinicaltrials.gov) a étudié la fonction des CD circulantes, dans l’espoir d’utiliser les CD tolérogènes comme futur traitement des allergies.

Une autre approche, déjà largement explorée dans des modèles in vivo, est de cibler certaines cytokines dont les effets passent, entre autres, par une action sur les CD (Tableau II). Plusieurs équipes ont démontré l’efficacité dans l’asthme expérimental d’anticorps dirigés contre la TSLP ou son récepteur [49, 50], ou contre le récepteur ST2 de l’IL-33 [51]. La preuve du concept ayant été confirmée chez l’homme pour la TSLP [52], des essais contrôlés devraient confirmer l’intérêt de cibler ces cytokines à l’interface entre l’épithélium et les CD en thérapeutique clinique.

Conclusions et perspectives

Depuis environ 15 ans, les preuves d’un dysfonctionnement des CD dans les maladies allergiques s’accumulent. Ces anomalies des CD de patients allergiques sont détectables in situ, mais également dans le sang de patients atopiques, c’est-à-dire ayant une prédisposition génétique aux réponses allergiques. Les CD de patients allergiques sont caractérisées par une propension à induire des réponses immunes de type Th2, ainsi que Th9. De plus, l’identification de mécanismes sous-jacents, comme une surexpression du récepteur de la TSLP et un défaut d’expression d’ICOS-L, ouvre des perspectives thérapeutiques.

Certaines questions persistent ; en particulier, quelle est la cause de ce dysfonctionnement des CD de patients allergiques et ou s’opère-t-il ? Une piste intéressante concerne le rôle des cytokines produites par l’épithélium respiratoire, comme le TSLP, l’IL-33, l’IL-25, l’IL-1 et le GM-CSF, en réponse à l’exposition aux allergènes. D’autres signaux provenant du microenvironnement des CD dans les muqueuses, ainsi que divers polymorphismes génétiques au niveau systémique, contribuent aussi probablement à la programmation anormale des CD de patients avec asthme ou rhinite allergique.

Liens d’intérêt

Les auteurs déclarent n’avoir aucun lien d’intérêt concernant les données publiées dans cet article.

 
Acknowledgments

A. Froidure est financé par la fondation Saint-Luc-cliniques universitaires Saint-Luc (Belgique) et la fondation de Vooght-université catholique de Louvain (Belgique). C. Pilette est spécialiste post-doctorant du Fonds national pour la recherche scientifique (FNRS 1.R.016.14) et du Walloon institute for excellence in lifesciences and biotechnology (WELBIO CR-2012S-05). Ce travail est soutenu par une bourse (FRSM 3.4522.12) du Fonds de la recherche scientifique (FNRS), ainsi que par une bourse de recherche de GSK.

 
 

Glossaire
CD : cellule dendritique
cCD : cellule dendritique conventionnelle
mCD : cellule dendritique myéloïde
pCD : cellule dendritique plasmacytoïde
moDC : cellule dendritique dérivée des monocytes
infCD : cellule dendritique inflammatoire
Ig : immunoglobuline
IL : interleukine
PD-L1 : programmed death-ligand 1
ICOS-L : inducible costimulation ligand
IFN : interféron
ITS : immunothérapie spécifique
TLR : toll-like receptor
TSLP : thymic stromal lymphopoietin
TSLPR : récepteur du TSLP
OX40-L : ligand d’OX40
OVA : ovalbumine

 
Footnotes
1 L’allergène Der p fut le premier allergène découvert chez l’acarien Dermatophagoides pteronyssinus. L’allergène Der p 1 est une glycoprotéine de 25-kDa, majoritaire dans les extraits d’acariens, et capable d’induire la production d’IgE chez 80 % des personnes sensibilisées aux acariens.
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