2019


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Communications

Diabète de type 1 et exercice

Elsa Heyman
Université de Lille, Université Artois, Université Littoral Côte d’Opale,
EA 7369 – URePSSS – Unité de Recherche Pluridisciplinaire Sport Santé Société, Lille
Martine Duclos
Clermont Université, Université d’Auvergne, Unité de Nutrition Humaine ;
INRA, UMR 1019, UNH, CRNH Auvergne ; CHU Clermont-Ferrand,
Service de Médecine du Sport et des Explorations Fonctionnelles, Clermont-Ferrand
Le diabète de type 1 (DT1) résulte de la destruction des cellules β du pancréas par un processus auto-immun et se caractérise par l’absence totale de sécrétion endogène d’insuline. La prise en charge du diabète de type 1 repose sur l’apport d’insuline, l’autosurveillance glycémique, une adaptation de l’alimentation et la pratique d’exercices physiques réguliers. En effet, la pratique d’une activité physique régulière est source d’épanouissement et induit de nombreux effets positifs sur la santé au long terme (Riddell et Iscoe, 2006renvoi vers ; Chimen et coll., 2012renvoi vers). Pour pratiquer en toute sécurité et éviter les déséquilibres glycémiques, les patients devront néanmoins adopter certaines précautions (adaptations insuliniques, nutritionnelles et/ou en termes de choix d’activité) pour faire face aux particularités physiopathologiques de la maladie.

Particularités du diabète de type 1 à l’exercice musculaire

Particularités métaboliques

Risque hypoglycémique

Chez le sujet DT1 comme chez le sujet non diabétique, l’exercice musculaire augmente la captation du glucose par les GLUT-41 du muscle squelettique via 3 mécanismes physiologiques :
• l’augmentation du débit sanguin local musculaire induisant un apport plus important d’insuline au muscle et donc une augmentation de translocation des GLUT-4 ;
• une augmentation de la sensibilité du récepteur à l’insuline musculaire ;
• la contraction musculaire elle-même qui, via une baisse du rapport ATP/AMP2 (effet AMPK3 -dépendant), une augmentation de Ca2+ cytoplasmique (effet CaMKII4 -dépendant), et une production accrue de monoxyde d’azote, stimulerait la translocation des GLUT-4 indépendamment de l’insuline (Ploug et coll., 1992renvoi vers ; Zorzano et coll., 2005renvoi vers ; Richter et coll., 2013renvoi vers ; Santos et coll., 2014renvoi vers).
Ces trois mécanismes permettent donc une augmentation de l’entrée de glucose du sang vers le muscle, où il est utilisé comme source d’énergie pour la contraction à l’exercice.
Un nouveau mécanisme, indépendant de l’insuline et qui se surajoute aux effets de la contraction musculaire (principalement effet de l’AMPK), a aussi été démontré : l’étirement de la fibre musculaire (i.e. contractions excentriques) stimulerait la translocation des GLUT-4 et donc la captation du glucose par un effet Akt- et p38 MAPK-dépendant (Ito et coll., 2006renvoi vers).
L’insulinémie du sujet non diabétique diminue de façon physiologique dès le début de l’exercice (Broderick et coll., 1990renvoi vers), via l’action inhibitrice du système nerveux sympathique sur les cellules β du pancréas (Houwing et coll., 1995renvoi vers), ce qui limite la diminution de la glycémie.
Or, dans le cas d’un diabète, l’insuline est d’origine exogène (injection ou pompe) et ne s’adapte pas de façon physiologique une fois administrée (Broderick et coll., 1990 renvoi vers; Heyman et coll., 2007renvoi vers). Si la personne qui a un diabète réalise un exercice important (intense-long) au moment où son insuline (souvent celle à action rapide) présente son pic d’action, la présence de concentrations élevées d’insuline dans le sang stimule l’entrée de glucose dans les muscles par les GLUT-4 et inhibe la production hépatique de glucose (néoglucogenèse et glycogénolyse), induisant un risque d’hypoglycémie. Le risque hypoglycémique à l’exercice est accentué chez les patients sujets à des épisodes hypoglycémiques antérieurs répétés. Ces derniers bloqueraient les réponses neuroendocrines (augmentation des catécholamines et du glucagon), l’activité du système nerveux sympathique au niveau musculaire, et la réponse métabolique (lipolyse et cinétique du glucose) à l’exercice (Briscoe et coll., 2007renvoi vers).
Le risque hypoglycémique peut perdurer en post-exercice en raison de :
• l’amélioration de la sensibilité des récepteurs musculaires à l’insuline induite par la contraction, qui peut continuer jusque 24 h après l’exercice, surtout s’il était intense et de durée prolongée ;
• la déplétion des réserves de glycogène hépatique (surtout après des exercices longs et intenses type 1 h à 75 % de la consommation maximale d’O2) (Ivy, 1991renvoi vers) ;
• une moindre capacité du patient à repérer la diminution glycémique car la réponse adrénergique à l’hypoglycémie peut être atténuée après un exercice (Sandoval et coll., 2004renvoi vers ; McMahon et coll., 2007renvoi vers).

Risque hyperglycémique

L’hyperglycémie pré-exercice est souvent associée à une insulinémie trop faible pour les besoins du moment. Il semble néanmoins qu’il faille une imprégnation suffisante en insuline pour que les 3 mécanismes stimulant la translocation des GLUT-4 se déclenchent efficacement à l’exercice. Brun et coll. (2012)renvoi vers ont montré que la glycémie diminuait à l’exercice d’intensité modérée (30 min à 50 % de la puissance maximale aérobie théorique) et que cette diminution était d’autant plus importante que la glycémie de départ était élevée, mais ceci uniquement à condition que l’insulinémie de départ ne soit pas trop faible (> 25 μU/mL).
À côté de cela, l’exercice, surtout lorsqu’il est intense, ou stressant (comme en compétition), augmente la sécrétion d’hormones hyperglycémiantes (catécholamines pour les exercices brefs et intenses, puis glucagon, cortisol et GH5 si l’exercice se prolonge) (Naveri et coll., 1985renvoi vers).
Au total, la carence relative en insuline (Brun et coll., 2012renvoi vers) ainsi que la sécrétion des hormones hyperglycémiantes peuvent conduire à l’aggravation de l’hyperglycémie pour les exercices intenses ou intermittents. S’il existe une hyperglycémie préexistante (le plus souvent dans un contexte de déséquilibre du diabète), les hormones hyperglycémiantes contre-régulatrices produites à l’exercice physique (surtout s’il est intense ou stressant), peuvent favoriser l’apparition ou l’aggravation d’une cétose (Dorchy, 2010renvoi vers). Ces hormones s’ajoutent à l’insulinémie faible pour stimuler la lipolyse. Les acides gras arrivant en excès au foie sont transformés en acétylcoenzyme A. Ce dernier, alors en excès, ne sera pas suffisamment pris en charge par le cycle de Krebs : en effet, la production du précurseur de ce cycle, l’oxalo-acétate, est ralentie par l’inhibition de la glycolyse hépatique.

Particularités cardiorespiratoires et musculaires

Lors de l’exercice physique, les systèmes cardiorespiratoire et vasculaire doivent s’adapter pour assurer l’apport en O2 et en substrats énergétiques au muscle squelettique actif. Plusieurs étapes de l’apport en O2 au muscle squelettique pourraient être affectées par le DT1, en particulier par l’intermédiaire de l’hyperglycémie chronique.
Au niveau cardiaque, des dysfonctions ventriculaires gauches ont été décrites à l’exercice dans certaines études chez le patient DT1 (Zola et coll., 1986renvoi vers ; Borgia et coll., 1999renvoi vers ; Chrapko et coll., 2006renvoi vers ; Brassard et coll., 2009renvoi vers), même jeune (Baum et coll., 1987renvoi vers ; Scognamiglio et coll., 2005renvoi vers ; Nadeau et coll., 2010renvoi vers ; Gusso et coll., 2012renvoi vers) et/ou indemne de complications (Scognamiglio et coll., 2005 renvoi vers; Palmieri et coll., 2008renvoi vers).
À cause de leur vaste réseau vasculaire et de leur richesse en collagène et élastine, les poumons sont susceptibles d’être exposés aux perturbations liées à la glycation non enzymatique (van den Borst et coll., 2008). Ces perturbations peuvent se traduire par une moindre élasticité du tissu pulmonaire, une augmentation des distances de diffusion alvéolo-capillaire (par exemple par augmentation de l’épaisseur des membranes et de la perméabilité endothéliale) et une diminution du volume capillaire pulmonaire. Ainsi, quelques travaux rapportent une diminution des volumes pulmonaires ou des anomalies de la diffusion alvéolo-capillaire du monoxyde de carbone et/ou d’azote au repos ou après un exercice maximal (Sandler et coll., 1987renvoi vers ; Wanke et coll., 1992renvoi vers ; Niranjan et coll., 1997renvoi vers ; Villa et coll., 2004renvoi vers ; Wheatley et coll., 2011renvoi vers), d’autant plus chez les patients mal équilibrés (Ramirez et coll., 1991renvoi vers ; Niranjan et coll., 1997 renvoi vers; Villa et coll., 2004 renvoi vers; Wheatley et coll., 2011renvoi vers). Néanmoins, la présence possible de ces anomalies chez les patients mal équilibrés ne semblent pas se répercuter sur la saturation artérielle en O2 et le contenu artériel en O2, donc le transfert alvéolo-capillaire de l’O2, même à l’exercice maximal (Wanke et coll., 1992renvoi vers ; Wheatley et coll., 2011 renvoi vers; Tagougui et coll., 2015renvoi vers), probablement en raison d’une certaine compensation par la plus forte affinité de l’hémoglobine pour l’O2 lorsqu’elle est glyquée (McDonald et coll., 1979renvoi vers ; Roberts et coll., 1984renvoi vers).
Au niveau du muscle actif, quelques études suggèrent un apport sanguin compromis au cours de l’exercice musculaire (Johansson et coll., 1992renvoi vers ; Pichler et coll., 2004renvoi vers ; Nadeau et coll., 2010 renvoi vers; Tagougui et coll., 2015renvoi vers), notamment en cas de mauvais équilibre du diabète (HbA1c6 > 8 %) (Tagougui et coll., 2015renvoi vers). L’hyperglycémie chronique pourrait altérer la fonction endothéliale de manière précoce, c’est-à-dire avant les signes cliniques de micro-angiopathie, compromettant alors l’augmentation de la perfusion musculaire locale et/ou de la répartition du flux sanguin musculaire entre zones nutritives et non nutritives à l’exercice (Tagougui et coll., 2015renvoi vers). Il se peut également que l’insulino-résistance périphérique joue un rôle dans ces problèmes de vasodilatation (Nadeau et coll., 2010renvoi vers) puisque l’action vasodilatatrice (NO7 -dépendante) de l’insuline est cruciale pour augmenter le débit sanguin musculaire local, à l’effort (Clerk et coll., 2004renvoi vers). La déficience en C-peptide (Johansson et coll., 1992renvoi vers) ou en L-Arginine (substrat pour la synthèse du NO) (Fayh et coll., 2013renvoi vers) pourrait également être impliquée dans ces troubles de la vasodilatation.
Enfin, l’extraction de l’O2 par le muscle actif est réduite à l’exercice intense en cas de niveau d’HbA1c élevé (Tagougui et coll., 2015renvoi vers). Ceci pourrait s’expliquer en partie par une capacité de dissociation de l’oxyhémoglobine réduite lorsque l’hémoglobine est glyquée (McDonald et coll., 1979 renvoi vers; Roberts et coll., 1984renvoi vers). D’autre part, une altération de la capacité d’utilisation de l’O2 par les mitochondries pourrait aussi jouer un rôle : l’hyperglycémie, induite en seulement 8 h d’arrêt de traitement à l’insuline chez des patients DT1, diminue la transcription de gènes codant pour divers enzymes impliquées dans l’oxydation mitochondriale des substrats, probablement via l’induction d’un stress oxydant (Karakelides et coll., 2007renvoi vers). De plus, la typologie musculaire du DT1 pourrait s’orienter préférentiellement vers une activité glycolytique, en comparaison des sujets sains de même niveau d’aptitude aérobie, en cas de mauvais contrôle glycémique (Fritzsche et coll., 2008renvoi vers).

Conséquences sur les performances à l’exercice musculaire

Performance à l’exercice aérobie (exercice d’endurance)

Une bonne aptitude physique aérobie, reflétée par une consommation maximale d’oxygène (VO2max) élevée, est associée à une diminution de la morbidité et de la mortalité cardiovasculaires (Aspenes et coll., 2011renvoi vers) mais aussi aussi de la mortalité globale (Zhao et coll., 2014renvoi vers).
Les résultats des travaux ayant mesuré VO2max lors d’un test incrémental exhaustif et dans lesquels les témoins non diabétiques sont appariés aux sujets DT1 sur le niveau d’activité physique (où au moins, le niveau d’activité physique est précisé et est a posteriori comparable entre les deux groupes comparés) sont présentés dans le tableau Irenvoi vers.

Tableau I Aptitude physique aérobie des enfants, adolescents et adultes DT1

Références
Sujets DT1
Aptitude physique des sujets DT1 vs. sujets non diabétiques
Remarques sur l’appariement
Enfants et adolescents
Poortmans et coll., 1986renvoi vers
N = 17 H de 15-16 ans
HbA1c : 9,2 ± 0,7 (SE) %
Certains patients sont atteints de neuropathie subclinique, d’autres de rétinopathie
Si HbA1c < 8,5 % (n = 9) : VO2max : 40,6 ± 1,3 (SE) mL.min-1.kg-1 (b) pour FCmax comparable
Si HbA1c > 8,5 % (n = 8) : VO2max : 38,5 ± 1,0 (SE) mL.min-1.kg-1 (b) mais pour pour FCmax inférieure
A posteriori, activité physique habituelle comparable entre les 2 groupes (aucun sujet ne pratique de sport intense ou de compétition)
Sujets appariés au niveau anthropométrique
Heyman et coll., 2007renvoi versrenvoi vers
N = 12 F de 13-18,5 ans
Stades Tanner 4-5
HbA1c : 8,1 ± 1,3 (SD) % (min : 5,7-max : 11,0 %)
Indemnes de complications microvasculaires
VO2max : 30,6 ± 4,0 mL.min-1.kg-1 (b)
mais masse corporelle des DT1 supérieure aux témoins et pas de différence de VO2max DT1 versus témoin en valeur absolue (L/min)
A posteriori, activité physique habituelle comparable entre les 2 groupes (questionnaire)
Sujets appariés au niveau stade pubertaire
Nguyen et coll., 2015renvoi vers
N = 16 enfants DT1
N = 8 enfants HbA1c ≤ 7,5 % sur 9 mois :
VO2pic (a)
N = 8 enfants HbA1c ≥ 9 % sur 9 mois : VO2pic (b)
A posteriori groupes comparables au niveau activité physique (accélérométrie)
Adultes
Wallberg-Henriksson et coll., 1984renvoi vers
N = 10 H de 30 ans environ
HbA1c : 9,8 ± 0,6 (SE) %
Signes de rétinopathie chez 3 patients
VO2max : 42,2 ± 1,3 (SE) mL.min-1.kg-1 (a)
A posteriori les 2 groupes sont comparables au niveau activité physique (questionnaire)
Veves et coll., 1997renvoi vers
H et F de 21-48 ans
Pour les sujets pratiquant au moins 3 fois 45 minutes d’activité physique hebdomadaire :
Sans neuropathie autonome (n = 23)
VO2max : 54,0 ± 8,1 (SD) mL.min-1.kg-1 (a)
Avec neuropathie autonome (n = 7)
VO2max : 42,2 ± 11,6 (SD) mL.min-1.kg-1 (b)
(mais FCmax également inférieure)
Groupes appariés sur le niveau d’activité physique (questionnaire)
Baldi et coll., 2010renvoi vers
N = 10 H et F DT1
HbA1c = 7,3 ± 0,8 (SD) %
Tous non fumeurs
Complications microvasculaires non indiquées
VO2pic : 42 ± 7 mL.min-1.kg-1 (a)
Groupes appariés sur le niveau d’activité physique : Sujets très entraînés en endurance
Brazeau et coll., 2012renvoi vers
H (n = 39) et F (n = 36) :
43,5 ± 10,5 ans
HbA1c = 7,5 ± 1,2 (SD) % (min : 5,2-max : 12 %)
Divisés en 2 groupes avec (n = 37) et sans complications (n = 38)
VO2max : 29,3 ± 9,2 mL.min-1.kg-1 (b)
VO2max est inférieure chez les DT1, que les patients et leurs témoins respectent (n = 22 DT1) ou non (n = 18 DT1) les recommandations internationales en termes d’activité physique quotidienne.
VO2max est inférieure chez les H DT1 avec complications en comparaison des H DT1 indemnes de complications pour un niveau d’activité physique comparable.
Groupes appariés au niveau de la composition corporelle et du niveau d’activité physique
(accéléromètre)
Hägglund et coll., 2012renvoi vers
Peltonen et coll., 2012renvoi vers
N = 10 H (34 ± 7 ans)
HbA1c : 7,7 ± 0,9 %
Indemnes de complications micro
et macrovasculaires
VO2pic : 36 ± 4 mL.min-1.kg-1 (b)
Pour FCpic comparable
A posteriori, activité physique de loisir et composition corporelle comparables entre les groupes
Tagougui et coll., 2015renvoi vers
H et F
N = 11 DT1 avec HbA1c < 7,5 %
N = 12 DT1 avec HbA1c > 8 %
Indemnes de complications micro
et macrovasculaires
DT1 avec HbA1c < 7,5 % :
VO2max : 40,9 ± 9,3 mL.min-1.kg-1 (a)
DT1 avec HbA1c > 8 % :
VO2max : 34,6 ± 7,2 mL.min-1.kg-1 (b)
Strict appariement sur le niveau d’activité physique (questionnaire, accélérométrie), sur la composition corporelle et le tabagisme

Dans le tableau sont présentées les valeurs des sujets DT1.
(a) : valeur non significativement différente des sujets non diabétiques ; (b) : valeur significativement inférieure aux sujets non diabétiques ; F : sujets de sexe féminin ; H : sujets de sexe masculin ; SE : standard error.

VO2max est liée étroitement à l’apport et à l’extraction de l’oxygène au niveau musculaire et donc aux diverses étapes de la cascade de l’oxygène :
• la ventilation pulmonaire et la diffusion alvéolo-capillaire ;
• le transport à travers le système cardiovasculaire ;
• la diffusion au niveau des muscles actifs et enfin ;
• l’utilisation mitochondriale de l’oxygène.
Comme décrit dans la partie « Particularités cardiorespiratoires et musculaires », certaines de ces étapes peuvent être altérées par l’hyperglycémie chronique. Il n’est pas alors étonnant d’observer une corrélation inverse entre VO2max et HbA1c dans de nombreux travaux (Niranjan et coll., 1997 renvoi vers; Veves et coll., 1997 renvoi vers; Wallymahmed et coll., 2007renvoi vers ; Brazeau et coll., 2012renvoi vers), parfois même chez des patients indemnes de complications diabétiques cliniques. En accord avec ces résultats, à travers le tableau I, se dessine une tendance à une puissance maximale aérobie des patients diminuée en comparaison de témoins non diabétiques présentant pourtant un niveau d’activité physique comparable, et ce d’autant plus que les patients présentent un contrôle glycémique inadéquat (HbA1c > 8 ou 8,5 %) et/ou des complications microvasculaires.
Il faut également noter que les oscillations rapides entre hypo- et hyperglycémies pourraient aussi avoir un effet délètère sur l’aptitude aérobie : ainsi Singhvi et coll. (2014)renvoi vers ont montré que l’amplitude des variations glycémiques sur 3-5 jours était inversement corrélée à VO2max.
Les glycémies du moment, lors de l’exercice (voir partie « Particularités métaboliques »), pourraient également avoir un impact ponctuel sur les performances aérobie du patient.
Les quelques études ayant utilisé un clamp hyperglycémique pour étudier le lien éventuel entre performance et hyperglycémie ne montrent pas d’effet délétère net de l’hyperglycémie (Wanke et coll., 1996renvoi vers ; Stettler et coll., 2006renvoi vers). Néanmoins, dans ces études, les clamps utilisés sont euinsulinémiques, alors que dans la réalité, les patients en hyperglycémie sont souvent en situation d’hypoinsulinémie pour les besoins du moment. Or, l’action vasodilatatrice (NO-dépendante) de l’insuline est cruciale pour augmenter le débit sanguin musculaire local, au cours de l’exercice musculaire (Clerk et coll., 2004renvoi vers) et permettre alors un apport en nutriments et O2 adéquat. Ainsi, chez des adolescents DT1, Nadeau et coll. (2010)renvoi vers montrent que la capacité de vasodilatation réactive de l’avant-bras est un des deux facteurs les plus importants prédisant indépendemment la VO2pic des patients. Il se peut donc que dans la condition hyperglycémique hypoinsulinémique, les patients présentent une altération de la vasodilatation musculaire en réponse à l’exercice avec une répercussion négative sur leur performance aérobie. D’ailleurs, des travaux montrent des corrélations inverses entre niveau d’hyperglycémie et VO2pic (Heyman et coll., 2007renvoi vers) ou performance dans différentes activités sportives (Kelly et coll., 2010renvoi vers).
Notons également qu’une chute rapide de glycémie (sans pour autant aboutir à l’hypoglycémie) à l’exercice pourrait être préjudiciable à la tolérance à l’exercice musculaire et altérer momentanément les fonctions cognitives (Heyman et coll., 2006renvoi vers ; Kelly et coll., 2010renvoi vers).

Conséquences sur la force musculaire

Chez les adultes ayant un diabète évoluant depuis longtemps (plus de 20 ans de DT1), la force musculaire maximale isocinétique de certains groupes musculaires (extenseurs et fléchisseurs de la cheville et des genoux) est réduite par rapport aux sujets non diabétiques (Andersen, 1996renvoi vers et 1998renvoi vers ; Andreassen et coll., 2009renvoi vers). Cette faiblesse musculaire semble associée à la présence et la gravité des neuropathies mais ne dépend pas de la présence de néphropathie ou de rétinopathie (Andersen, 1996renvoi vers). Elle touche en général les muscles les plus distaux, lesquels sont atrophiés (Andersen, 1997renvoi vers). Ainsi, la force des fléchisseurs de la cheville est réduite chez les patients neuropathiques en comparaison des non-neuropathiques (Andreassen et coll., 2009renvoi vers). D’autre part, la force musculaire maximale isométrique des extenseurs du genou est diminuée chez les adultes DT1 en hyperglycémie, par rapport à ceux en normoglycémie (Andersen et coll., 1995renvoi vers) et Wallymahmed et coll. (2007)renvoi vers notent une corrélation inverse entre force de serrage de la main et HbA1c chez 141 adultes DT1 dont certains ont des complications dégénératives.

Conséquences sur la mobilité articulaire

Les adultes DT1 sont souvent l’objet d’une mobilité articulaire réduite, dont la prévalence de 49 % en moyenne, augmente avec la durée du diabète (Arkkila et coll., 1994renvoi vers). L’un des mécanismes impliqués dans cette perte de mobilité pourrait être un changement de l’état d’hydratation de la matrice de collagène (Nomura et coll., 1977renvoi vers), les changements osmotiques étant induits par l’accumulation métabolique de polyols issus de l’action de l’aldose réductase sur le glucose en excès (Eaton et coll., 1996renvoi vers).

Conséquences sur l’adhésion à la pratique régulière d’activités physiques

La peur du risque hypo- et/ou hyperglycémique lors de l’exercice musculaire ou en post-exercice (en particulier, le risque d’hypoglycémie nocturne), ainsi que la perception d’une aptitude physique altérée, peuvent constituer des freins à l’adhésion des patients DT1 à l’activité physique, comme le révèlent les travaux présentés dans le tableau IIrenvoi vers.

Tableau II Barrières à l’activité physique chez l’adulte DT1

Références
Sujets DT1
Barrières
Facteurs de motivation
Plotnikoff et coll., 2009renvoi vers
N = 695 adultes
En comparaison de 829 sujets non diabétiques, les DT1 ont davantage de scores de barrières
 
Dubé et coll., 2006renvoi vers
H (n = 35) :
31,3 ± 9,6 (SD) ans
F (n = 39) : 34,6 ± 12,7(SD) ans
Questionnaire : BAPAD 1
1res et 2e barrières : manque de temps libre et mauvais temps
3e et 4e barrières : peur d’hypoglycémie et statut physique
5e barrière : perception d’une faible aptitude physique
Connaissance des effets positifs de l’exercice sur le contrôle du diabète
Brazeau et coll., 2008renvoi vers
H (n = 50) et F (n = 50) : 43,5 ± 11,6 ans (SD)
HbA1c = 7,7 ± 1,1 % (SD)
Questionnaire : BAPAD 1
1re barrière : peur de l’hypoglycémie
2e barrière : emploi du temps
3e et 4e barrières : perte du contrôle du diabète et perception d’une mauvaise aptitude physique
Connaissance de l’effet positif de l’exercice sur la morbidité et le risque de mortalité
Lascar et coll., 2014renvoi vers
H (n = 14) et F (n = 12)
21-65 ans
Interview
Identifications de 6 barrières principales : manque de temps et problème d’emploi du temps professionnel, accès aux infrastructures, manque de motivation, gêne au niveau image corporelle, météo, et barrières spécifiques au diabète (faible niveau de connaissance sur la gestion du diabète et de ses complications à l’exercice)
Identification de 4 motivations principales : effets bénéfiques physiques de l’exercice, amélioration de l’image corporelle, plaisir et interaction sociale dans les clubs et en groupe.
Identification de 3 facteurs facilitants : tarifs réduits en clubs ou piscine, aide pour la gestion du temps, avis et encouragements autour de la gestion du diabète à l’exercice

H : homme ; F : femme.

En lien avec ces freins à la pratique, les adultes DT1 remplissent rarement les recommandations en matière d’activité physique (souvent fixées à accumuler 60 min par jour d’activités physiques modérées à intenses) et pratiquent parfois moins que leurs pairs non diabétiques (tableau IIIrenvoi vers).
Des séquences d’éducation thérapeutique du patient (ETP) orientées vers la connaissance des mécanismes physiologiques impliqués dans la régulation de la glycémie à l’exercice et sur l’accumulation de l’expérience personnelle peuvent alors être d’un grand soutien pour aider le patient à s’investir dans une activité physique régulière. Ceci apparaît crucial compte tenu des nombreux bénéfices pour la santé que pourra leur appporter cette activité physique.

Tableau III Niveau d’activité physique des adultes DT1

Références
Sujets DT1
Comp. à témoins non diabétiques
Méthode d’estimation du niveau d’activité physique
Niveau d’activité physique (AP) des adultes DT1
Thomas et coll., 2004renvoi vers
N = 30 âge : 31,9 ± 9,8 (SD)
H et F
Non
Questionnaire
34 % des DT1 ne sont pas actifs sur les deux dernières semaines
(estimé par questionnaire)
Wadén et coll., 2008renvoi vers
N = 1945
Âge : 37,5 ± 8,6 (SD)
H et F
HbA1c = 8,2 ± 1,9 % (SD)
Non
Questionnaire
Les DT1 qui présentent des complications microvasculaires sont plus inactifs et l’intensité de leur pratique physique est plus faible que les patients indemnes de complications.
Brazeau et coll., 2012renvoi vers
N = 75 de 41,8 ± 11,8 (SD) ans
HbA1c entre 5,2 et 12 %
Complications diabétiques chez certains patients
Oui
Accélérométrie sur une semaine
Niveau activité physique non différent des sujets non diabétiques
43 % des femmes DT1 et 55 % des hommes DT1 respectent les recommandations d’un mode de vie actif.

H : Hommes ; F : Femmes.

Plusieurs études, dont l’étude DAWN-2, ont mis aussi l’accent sur le rôle de l’entourage et des professionnels de santé dans la gestion de l’activité physique des personnes avec diabète (participation à l’ETP pour les premiers et formation sur l’activité physique pour les seconds) (Reach et coll., 2015renvoi vers).

Effets de l’activité physique sur le contrôle glycémique

Effets aigus de différents types d’exercice sur la glycémie

L’exercice aérobie chez le sujet DT1 favorise, en général, une baisse de la glycémie, tout au moins lorsqu’il est entrepris en normoglycémie initiale (voir partie « Particularités métaboliques »). Notons que les études, décrites ci-après, sont réalisées chez des patients dont la glycémie initiale et donc l’insulinémie sont correctes. Au contraire, si la glycémie initiale se situe entre 2,1 et 3 g/L, l’effet de l’exercice peut devenir hyperglycémiant (Szmigiel et coll., 1996renvoi vers).

Effet de la modalité et de l’intensité de l’exercice aérobie

Lorsque l’exercice aérobie est continu, Rabasa-Lhoret et coll. (2001)renvoi vers observent chez des adultes DT1 une diminution de glycémie d’autant plus importante que l’exercice est plus intense et/ou plus long (exercices variant de 30 à 60 min et de 25 à 75 % de VO2max).
Le tableau IV présente les études évaluant l’effet, sur la glycémie, de l’ajout de sprints ou d’exercices aérobies de haute intensité lors d’exercices aérobies continus modérés.
Un des principaux intérêts des protocoles étudiés dans le tableau est d’éviter le risque hypoglycémique liés aux exercices aérobies, d’endurance, prolongés, d’intensité modérée. En effet, des études récentes soulignent l’intérêt de pratiquer en alternance des exercices brefs et intenses, avec un risque moins important d’hypoglycémies pendant l’exercice et durant l’heure qui suit. L’ajout d’un seul sprint de 10 sec suite à un exercice modéré aérobie pourrait aussi atténuer la baisse de glycémie lors de la récupération précoce, bien que ceci ait été remis en cause récemment (Davey et coll., 2013renvoi vers).
Le tableau IVrenvoi vers montre que lorsque l’exercice est réalisé en état post-absorptif, donc lorsque l’insulinémie est relativement faible, l’ajout de séquences intenses d’exercice à un exercice modéré continu ne modifie pas la baisse de glycémie induite par l’exercice ni l’augmentation de glycémie lors de la récupération précoce (Maran et coll., 2010renvoi vers ; Iscoe et Riddell., 2011renvoi vers) mais pourrait limiter le risque hypoglycémique lors de la récupération tardive (Iscoe et Riddell., 2011renvoi vers). Lorsque l’exercice est réalisé en période post-prandiale, donc lorsque les concentrations d’insuline sont élevées, l’ajout de séquences intenses d’exercice permet d’atténuer la baisse de glycémie à l’exercice (Guelfi et coll., 2005renvoi versrenvoi vers ; Adolfsson et coll., 2012renvoi vers) et lors de la récupération précoce (Guelfi et coll., 2005renvoi versrenvoi vers).
Les hypothèses actuelles pour expliquer l’atténuation de la baisse de glycémie par l’ajout de séquences d’exercice très intenses sont les suivantes :
• la secrétion plus importante de noradrénaline et d’adrénaline qui stimuleraient la production hépatique du glucose ; de façon surprenante, à l’exercice, la noradrénaline augmenterait parallèlement l’utilisation musculaire du glucose mais ceci ne serait pas le cas pour l’adrénaline, cette dernière permettant au final une augmentation plus importante de la production versus l’utilisation du glucose à l’exercice (Kreisman et coll., 2001renvoi vers) ;
• l’augmentation du lactate sanguin qui inhibe l’action de l’insuline sur le captage périphérique de glucose par le muscle et sert de substrat pour la néoglucogenèse hépatique ;
• l’augmentation de GH lors de la récupération précoce qui stimule la glycogénolyse hépatique et inhibe le captage du glucose stimulé par insuline.

Tableau IV Effets, sur la glycémie, de l’ajout de sprints ou d’exercices aérobies de haute intensité lors d’exercices aérobies continus modérés chez l’adulte DT1

Références
Protocoles d’exercice
Moment de l’exercice
Evolution de la glycémie lors de l’exercice
Glycémies récup. précoce (1-2 h)
Glycémies récup. tardive (8 h)
Guelfi et coll., 2005renvoi vers, 2007renvoi vers
Ajout de sprints de 4 à 5 sec chaque 2 min lors d’un exercice continu de 30 min à 40 % VO2max
Post-prandial – matin (2005)
À jeun : clamp euglycémique euinsulinémique (2007)
Atténue ↘ glucose
Ra glucose >
NA, lactate >
Atténue↘ glucose
Rd glucose <
NA (1re h), GH et lactate >
 
Maran et coll., 2010renvoi vers
Ajout de sprints de 4 à 5 sec chaque 2 min lors d’un exercice continu de 30 min à 40 % VO2max
Post-absorptif vers 14 h
Pas d’effet sur ↘ glucose
NA, lactate >
Pas d’effet sur ↗glucose
↗ du risque hypoglycémique
(repas du soir non contrôlé)
Davey et coll., 2013renvoi vers
Bussau et coll., 2006renvoi vers
Davey et coll., 2014renvoi vers
Ajout d’un sprint de 10 sec après 30 min à 40 % VO2max
Clamp euglycémique hyperinsulinémique en post-absorptif (Davey et coll., 2013renvoi vers)
Post-prandial – matin (Bussau et coll., 2006renvoi vers)
 
Empêche ↘ glucose
Pas d’effet sur Ra,Rd glucose
A,NA, GH, cortisol, lactate >
Evolutions comparables en cas d’hypoglycémie versus normoglycémie précédant l’exercice
Pas d’effet Ra et Rd glucose
Bussau et coll., 2007renvoi vers
Ajout d’un sprint de 10 sec avant un exercice de 20 min à 40 % VO2max
Postprandial - matin
Pas d’effet sur ↘ glucose
Empêche ↘ glucose
(les 45 premières min)
NA, lactate >
 
Fahey et coll., 2012renvoi vers
Un seul sprint de 10 sec
À jeun – matin
Clamp euglycémique euinsulinémique
 
↗glucose
Ra stable
Rd ↘
A, NA et GH élevées
 
Iscoe et Riddell, 2011renvoi vers
Ajout de 9 séquences de 15 sec à 100 % PMA chaque 5 min lors d’un exercice continu 45 min à 55 %
PMA : 2 Exercices à charge mécanique totale similaire
Post-absorptif – fin après midi
Pas d’effet sur ↘ glucose
Lactate >
A, NA =
Pas d’effet sur ↗glucose
↘ risque hypoglycémique ↗hyperglycémies

Ra : production de glucose hépatique ; Rd : captage du glucose par les tissus périphériques ; A : adrénaline ; NA : noradrénaline ; GH : hormone de croissance ; PMA : puissance maximale aérobie ; ↘ : diminution ; ↗ : augmentation ; > : supérieur ; < inférieur ; = égal.

Exercices de renforcement musculaire et combinaison musculation-exercice aérobie

Chez des adultes DT1, une session de musculation à environ 70 % d’une répétition maximale, réalisée à jeun (avec omission de l’insuline rapide) augmente la glycémie à la récupération précoce quand la durée de l’exercice est relativement faible (14 min ou 28 min) alors que la glycémie de récupération précoce ne diffère pas de celle pré-exercice quand l’exercice dure plus longtemps (42 min) (Turner et coll., 2015renvoi vers), probablement en raison d’une augmentation accrue de l’interleukine 6 lors de cette dernière modalité (Turner et coll., 2014renvoi vers).
Yardley et coll. (2013)renvoi vers utilisent des charges d’exercice plus intenses (3 séries de 7 exercices comprenant 7 répétitions maximales) lors d’un exercice de 45 min de musculation et montrent que si cet exercice suscite une moindre diminution de glycémie pendant l’exercice en comparaison d’un exercice aérobie de 45 min (à 60 % VO2max), les glycémies lors de la récupération tardive sont au contraire plus faibles. Ceci est un argument en faveur de l’amélioration possible de l’HbA1c en réponse à l’entraînement de musculation.
Quelques travaux essaient de combiner exercice de musculation et exercice aérobie. Ainsi, chez l’adulte DT1, Yardley et coll. (2014)renvoi vers suggèrent que le fait de réaliser 45 min d’exercice de renforcement musculaire, avant au lieu de après un exercice continu de 45 min à 60 % de VO2pic, empêcherait la baisse de glycémie observée durant les 90 min d’exercice, probablement en raison d’une augmentation plus importante de GH dès le début d’exercice dans le 1er cas (Yardley et coll., 2014renvoi vers).

Effets chroniques de l’activité physique sur le contrôle glycémique

Bien que ce résultat ne soit pas systématique, de nombreux travaux ont montré un effet bénéfique de l’entraînement sur le contrôle glycémique des patients (amélioration de HbA1c, ou de marqueurs à moyen et court termes comme la fructosamine ou la glycémie/glycosurie) (Tonoli et coll., 2012renvoi vers) (Enfants/adolescents : Dahl-Jorgensen et coll., 1980renvoi vers ; Campaigne et coll., 1984renvoi vers ; Marrero et coll., 1988renvoi vers ; Mosher et coll.,1998renvoi vers ; Torres-Tamayo et coll., 1998renvoi vers ; Sideraviciute et coll., 2006renvoi vers ; Ruzic et coll., 2008renvoi vers ; Michaliszyn et coll., 2010renvoi vers ; Aouadi et coll., 2011renvoi vers ; Quirk et coll., 2014renvoi vers ; Adultes : Peterson et coll., 1980renvoi vers ; Bak et coll., 1989renvoi vers ; Durak et coll., 1990renvoi vers).
Cet effet bénéfique de l’entraînement sur l’équilibre glycémique peut s’expliquer d’une part par la répétition de séances d’exercice dont l’effet aigu est en général hypoglycémiant (voir parties « Particularités métaboliques » et « Effets aigus de différents types d’exercice sur la glycémie ») et d’autre part par l’amélioration durable de la sensibilité périphérique à l’insuline (Wallberg-Henriksson et coll., 1982renvoi vers ; Yki-Jarvinen et coll., 1984renvoi vers ; Landt et coll., 1985renvoi vers ; Lehmann et coll.,1997renvoi vers). Cette dernière serait favorisée par plusieurs facteurs comme :
• l’augmentation de la masse musculaire (Landt et coll., 1985 renvoi vers; Mosher et coll.,1998 renvoi vers; Heyman et coll., 2007 renvoi versrenvoi vers; Maggio et coll., 2012renvoi vers), des capacités oxydatives du muscle (Wallberg-Henriksson et coll., 1982renvoi vers et 1984renvoi vers ; Lithell et coll., 1985renvoi vers) et de sa capillarisation (Wallberg-Henriksson et coll., 1982 renvoi vers; Lithell et coll., 1985renvoi vers). Le muscle squelettique représentant le principal site d’utilisation du glucose stimulée par l’insuline, et ce même au repos (consommation de 54,4 kJ/kg/j contre 18,8 kJ/kg/j pour le tissu adipeux) (Zurlo et coll., 1990renvoi vers ; Heymsfield et coll., 2002renvoi vers ; Abdul-Ghani et coll., 2010renvoi vers) ;
• la diminution de la masse grasse (Lehmann et coll., 1997 renvoi vers; Mosher et coll.,1998 renvoi vers; Sideraviciute et coll., 2006renvoi vers), et ainsi de la sécrétion d’adipocytokines favorisant l’insulino-résistance comme la leptine (Heyman et coll., 2007renvoi versrenvoi vers).
Néanmoins ces effets bénéfiques de l’entraînement ne font pas l’unanimité de la littérature et il est important de comprendre les mécanismes impliqués et les conditions nécessaires à leur obtention.
Ainsi, l’amélioration probable de la sensibilité des tissus à l’insuline avec l’entraînement (Wallberg-Henriksson et coll., 1982 renvoi vers; Yki-Jarvinen et coll., 1984 renvoi vers; Baevre et coll., 1985renvoi vers ; Landt et coll., 1985 renvoi vers; Lehmann et coll.,1997renvoi vers), ne s’accompagne pas forcément de l’amélioration d’au moins un des deux paramètres normalement influencés par la sensibilité à l’insuline, c’est-à-dire la diminution des doses d’insuline journalières (Baevre et coll., 1985 renvoi vers; Landt et coll., 1985 renvoi vers; Rowland et coll., 1985renvoi vers ; Heyman et coll., 2007 renvoi versrenvoi vers; Huber et coll., 2010renvoi vers ; Tunar et coll., 2012renvoi vers) et l’amélioration du contrôle glycémique (enfants et adolescents : Baevre et coll., 1985 renvoi vers; Landt et coll., 1985 renvoi vers; Rowland et coll., 1985 renvoi vers; Huttunen et coll., 1989renvoi vers ; Roberts et coll., 2002renvoi vers ; Heyman et coll., 2007 renvoi versrenvoi vers; Faulkner et coll., 2010renvoi vers ; Huber et coll., 2010 renvoi vers; Woo et coll., 2010renvoi vers ; Wong et coll., 2011renvoi vers ; Tunar et coll., 2012 renvoi vers; adultes : Wallberg-Henriksson et coll., 1982renvoi vers et 1986renvoi vers ; Yki-Jarvinen et coll., 1984 renvoi vers; Zinman et coll., 1984renvoi vers ; Lehmann et coll., 1997 renvoi vers; Laaksonen et coll., 2000renvoi vers ; Wiesinger et coll., 2001renvoi vers ; Fuchsjager-Mayrl et coll., 2002renvoi vers ; Ramalho et coll., 2006renvoi vers).
Ceci pourrait s’expliquer en partie par la difficulté des patients à gérer les variations glycémiques importantes et variées, car dépendantes de nombreux facteurs (délai depuis le dernier repas et l’injection d’insuline, mode d’administration de l’insuline [injections sous-cutanées multiples ou pompe sous-cutanée], absorption de l’insuline, glycémie initiale, heure de la journée...). En réponse à ces variations et par peur des épisodes hypoglycémiques, les patients peuvent consommer, de façon excessive, des glucides (Zinman et coll., 1984renvoi vers) ou sous-doser leur insuline (études montrant une baisse des doses d’insuline journalière sans amélioration voire avec dégradation du contrôle glycémique : Ramalho et coll., 2006 renvoi vers; D’Hooge et coll., 2011renvoi vers), ce qui en retour peut induire des hyperglycémies et limiter voire parfois même altérer (Huttunen et coll., 1989 renvoi vers; Ramalho et coll., 2006renvoi vers) le contrôle glycémique.
Au contraire, lorsque les patients bénéficient, en parallèle de l’entraînement, de recommandations structurées sur les adaptations à la fois alimentaires, d’insulinothérapie et sur l’autosurveillance glycémique, le contrôle glycémique (HbA1c ou fructosamine) s’améliore significativement (Marrero et coll., 1988renvoi vers) et ce même après seulement deux semaines intensives d’activités physiques (Torres-Tamayo et coll., 1998 renvoi vers; Ruzic et coll., 2008renvoi vers).
Au final, la combinaison des résultats de 12 études, sur 171 enfants, adolescents et adultes DT1, dans une méta-analyse récente, montre que l’entraînement aérobie diminue légèrement mais significativement l’HbA1c en particulier quand l’entraînement dure plus de 3 mois, lorsque des recommandations alimentaires ou insuliniques y sont associées et en cas de déséquilibre glycémique initial (HbA1c > 8 %) (Tonoli et coll., 2012renvoi vers). De même, la méta-analyse de Quirk et coll. (2014)renvoi vers incluant 11 études et un total de 345 enfants et adolescents DT1 montre une réduction légère mais significative d’HbA1c (équivalent à une baisse moyenne de -0,78 %) avec l’activité physique.

Effets sur les complications diabétiques et mécanismes associés

L’entraînement, chez l’enfant et l’adulte DT1, est source d’amélioration de la sensibilité à l’insuline et du contrôle glycémique (voir partie « Effets chroniques de l’activité physique sur le contrôle glycémique ») ainsi que du profil lipidique (diminution du rapport LDL-C/HDL-C, du rapport ApoB/ApoA1, et des triglycérides) (Lehmann et coll., 1997 renvoi vers; Mosher et coll.,1998 renvoi vers; Torres-Tamayo et coll., 1998 renvoi vers; Laaksonen et coll., 2000 renvoi vers; Rigla et coll., 2000renvoi vers ; Heyman et coll., 2007 renvoi versrenvoi vers; Aouadi et coll., 2011 renvoi vers; Quirk et coll., 2014renvoi vers). La dyslipidémie, l’insulino-résistance et l’hyperglycémie chronique sont autant de facteurs impliqués dans la genèse des complications micro- et macrovasculaires liées au diabète. Ainsi, l’amélioration de ces dysfonctions métaboliques par l’exercice chronique pourrait se répercuter sur les fonctions vasculaires.

Risques microvasculaires

Les travaux sur l’entraînement de patients DT1 rapportent une amélioration de la fonction endothéliale (artère brachiale) (enfants : Seeger et coll., 2011renvoi vers ; adultes : Fuchsjager-Mayrl et coll., 2002renvoi vers), une diminution de l’épaisseur de la membrane basale des capillaires (adultes : Peterson et coll., 1980renvoi vers), une augmentation de la capillarisation musculaire (adultes : Wallberg-Henriksson et coll., 1982 renvoi vers; Lithell et coll., 1985renvoi vers), et une amélioration de l’activité nerveuse autonome cardiaque (enfants : Shin et coll., 2014renvoi vers). Néanmoins, les données actuelles rétrospectives du DCCT8 n’ont pas montré d’effet significatif du niveau d’activité physique basal sur l’apparition de complications microvasculaires quelques années plus tard (de 3 à 9 ans ; 6,5 ans en moyenne) chez 1 441 adultes DT1 (Makura et coll., 2013renvoi vers). Cependant, depuis les travaux du DCCT, les types d’insuline ont changé, ainsi que les possibilités d’administration (utilisation préférentielle de la pompe si activité physique et/ou sportive régulière, en particulier).

Risques macrovasculaires

Quelques travaux rapportent une amélioration de la conductance des artères et des résistances vasculaires (adultes : Fuchsjager-Mayrl et coll., 2002renvoi vers) et une augmentation du volume cardiaque (adolescents : Larsson et coll., 1964renvoi vers) en réponse à un programme d’entraînement chez le patient DT1.
Au long terme, l’exercice régulier pourrait alors diminuer le risque de développer des complications vasculaires. LaPorte et coll. (1986)renvoi vers observent, chez 696 patients DT1, une incidence plus faible de maladie macrovasculaire et de mortalité prématurée chez ceux qui pratiquaient des sports en club lorsqu’ils étaient étudiants, en comparaison de ceux qui étaient sédentaires. De même, pour Kriska et coll. (1991)renvoi vers, une activité physique habituelle plus importante entre l’âge de 14 et 17 ans est associée à une prévalence moindre de néphropathie et neuropathie chez des hommes DT1 adultes. Sur un large échantillon de femmes DT1, Tielemans et coll. (2013)renvoi vers montrent que la durée totale d’activité hebdomadaire est associée à une moindre prévalence de maladies cardiovasculaires.
Au final, il faut souligner l’effet bénéfique de l’activité physique régulière sur la qualité de vie des patients DT1, paramètre primordial dans la prise en charge de toute maladie chronique (Rowland et coll., 1985 renvoi vers; Wiesinger et coll., 2001 renvoi vers; Zoppini et coll., 2003renvoi vers ; Heyman et coll., 2007 renvoi versrenvoi vers; Faulkner et coll., 2010 renvoi vers; D’Hooge et coll., 2011 renvoi vers; Lukacs et coll., 2013renvoi vers ; Naughton et coll., 2014renvoi vers).

Conclusion et recommandations pratiques

La glycémie de départ, la durée depuis la dernière injection d’insuline à action rapide, l’endroit de l’injection d’insuline, l’alimentation, le moment de la journée, le type d’exercice pratiqué, sont autant de facteurs à prendre en compte pour savoir si l’exercice va avoir un effet plutôt hypoglycémiant ou hyperglycémiant. De plus, la réponse à l’exercice peut être différente d’une personne à l’autre. Il est donc nécessaire et recommandé de tester, de façon individuelle, l’effet de différents types d’exercice, en prenant en compte les différents facteurs cités, afin de mieux se connaître et de pouvoir ainsi mieux anticiper l’évolution glycémique à l’effort et au cours de la récupération. Cette acquisition d’expérience sera plus efficace si on s’efforce, au moins dans un premier temps, de reproduire des conditions proches en termes d’horaires, de durée, d’intensité, de modalité d’exercice, de variations de doses et de nature de l’alimentation. Ces essais-tests sur les effets de l’exercice pourraient être réalisés lors des séances au cours desquelles sont dispensés les différents programmes d’ETP.
Le patient dispose de diverses solutions pour prévenir la baisse de glycémie à l’exercice et/ou à la récupération. Il pourra agir sur la consommation de glucides avant (10-15 g), pendant (notamment en cas d’exercice imprévu ; 0,3-0,9 g/kg/h) ou après (10-40 g) l’exercice. Si le patient est traité par multi-injections, il pourra également anticiper par une baisse du bolus d’insuline à action rapide (-25-75 %) du repas précédent si l’exercice est réalisé en période post-prandiale. Si le patient est traité par pompe à insuline, il pourra baisser le débit de base (e.g. -50 %), voire débrancher la pompe, pendant l’exercice (solution d’autant plus efficace si anticipée de 20 à 30 min avant l’exercice), quelle que soit la période à laquelle est réalisée l’exercice (période post-prandiale ou post-absorptive). Pour prévenir les hypoglycémies nocturnes, il peut parfois être utile de diminuer la dose d’insuline à action lente ou le débit de base de la pompe (e.g. -20 %).
Dans tous les cas, l’autosurveillance glycémique avant, pendant et après l’exercice est cruciale.
Enfin, il importe de souligner que les variations glycémiques à l’exercice ne signifient pas que l’exercice régulier ne sera pas bénéfique : en effet, à chaque session d’exercice, la sensibilité tissulaire à l’insuline s’améliore et si on répète les exercices cet effet bénéfique peut se pérenniser. De plus, l’exercice régulier permet d’augmenter la masse musculaire. Le muscle étant un grand consommateur de glucose, et ce même au repos, ceci peut contribuer à améliorer le contrôle glycémique au long terme. Enfin, l’exercice régulier diminue les facteurs de risque vasculaires.
Les nouvelles modalités de traitement (pompe sous-cutanée) associées aux nouvelles insulines et aux possibilités d’autosurveillance glycémique continue (holter continu) devraient aider à gérer plus facilement les variations glycémiques liées à la pratique de l’activité physique, quelles que soient son intensité, sa durée, et ceci en per- et post-exercice. Il est probable que les prochaines données de la littérature apportent de nouveaux éléments confortant cet effet protecteur de l’activité physique régulière sur la morbi-mortalité des sujets présentant un DT1.

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