Mesures de l’activité physique et effet global sur la santé

2008


ANALYSE

8-

Effets sur la mortalité

L'activité physique régulière est généralement considérée comme un comportement qui réduit la mortalité prématurée toutes causes confondues et qui améliore de nombreux paramètres de santé. Elle pourrait jouer un rôle dans l'allongement de l'espérance de vie.
L'activité physique ou sportive est considérée comme un facteur a priori favorable à la santé. Les effets bénéfiques sur la santé des activités physiques et sportives sont connus depuis l'Antiquité. Au XIXe siècle, les premiers travaux scientifiques, réalisés en 1843 à Londres, montraient que les taux de mortalité de personnes sédentaires étaient plus élevés que ceux de travailleurs physiquement actifs. Au début des années 1950, des auteurs comparant 30 000 chauffeurs de bus (supposés peu actifs physiquement) à 20 000 contrôleurs supposés actifs trouvaient que ces derniers étaient moins exposés à la survenue d'infarctus du myocarde (Taylor et coll., 1962renvoi vers). Dès la fin des années 1980, un nombre conséquent de travaux semblent conforter la relation entre activité physique et mortalité prématurée moins élevée (toutes causes confondues).
Concernant les études épidémiologiques récentes, certaines étudient (de façon longitudinale de préférence) la population générale et visent à étudier l'effet des activités physiques et sportives sur la santé (la mortalité étant un des indicateurs de santé) parmi un ensemble de facteurs qui influent l'état de santé. D'autres études ont mis en évidence l'effet de l'activité physique sur l'amélioration de la santé chez les personnes qui sont malades.
Il est possible de faire plusieurs remarques d'ordre méthodologique. Les études sont ajustées sur l'activité physique, l'âge, le sexe... mais il y a beaucoup d'autres facteurs qui peuvent différer entre les groupes de sujets et avoir une influence sur l'espérance de vie, comme le niveau de vie ou la qualité de la vie sociale. De plus, l'activité physique est mesurée à partir d'indicateurs différents, ce qui rend difficile la comparaison des résultats, il n'y a pas de standard dans ce domaine. Enfin, le recensement de la mortalité sur une cohorte nécessite une longue durée d'observation difficilement compatible avec des essais contrôlés randomisés.
Toutefois, il existe de grandes études en population générale réalisées sur un grand nombre d'individus et leurs résultats vont globalement dans la même direction et suggèrent des effets positifs. Mais les odds ratio (OR), risques relatifs (RR), hazard ratio (HR) ne sont pas toujours significatifs1 malgré les effectifs élevés. Des effets de type « dose-réponse » (avec souvent deux seuils) sont observés entre la condition physique, l'activité physique et la mortalité.

Mortalité toutes causes

Le rapport du Surgeon General (Centers for Disease Control and Prevention, 1996renvoi vers) a examiné les études épidémiologiques parues avant 1996 qui ont comparé les niveaux d'activité physique et l'état de santé de cohortes. Leurs résultats montrent que les personnes qui ont un niveau d'activité physique élevé ou modéré ont un taux de mortalité plus faible que celles qui ont des habitudes sédentaires ou une forme (fitness) cardio-respiratoire médiocre. Cet effet est retrouvé quel que soit l'âge chez l'adulte y compris jusqu'à 80 ans pour une activité modérée.
Les études en population générale, publiées depuis 1996 et portant sur au moins 5 000 personnes suivies pendant au moins 5 ans dans différents pays (Finlande, Japon, États-Unis, Danemark, Grande-Bretagne, Canada, Suède) montrent d'une façon générale un risque relatif de décès moindre chez les personnes actives par rapport aux personnes inactives (tableau 8.Irenvoi vers). La réduction de la mortalité toutes causes varie de 2 % à 58 % selon le niveau et le type d'activité considérés et selon les études. Mais le résultat est plus probant pour les hommes que pour les femmes : dans les études de Kampert et coll. (1996renvoi vers), de Barengo et coll. (2004renvoi vers) et Fujita et coll. (2004renvoi vers), les OR, HR ou RR non significatifs concernent les femmes ; dans les études de Lee et coll. (2000renvoi vers), de Carlsson et coll. (2007renvoi vers), l'intervalle de confiance de certains HR, OR ou RR avoisine le 1,0 malgré des effectifs très élevés.
Sept études portant sur des cohortes de plus de 30 000 personnes (Kampert et coll., 1996renvoi vers ; Kushi et coll., 1997renvoi vers ; Andersen et coll., 2000renvoi vers ; Fujita et coll., 2004renvoi vers ; Barengo et coll., 2004renvoi vers ; Hu et coll., 2005arenvoi vers ; Leitzmann et coll., 2007renvoi vers) qui ont ajusté les données sur des facteurs biologiques, médicaux, comportementaux (consommation tabac, alcool) et certains facteurs sociaux (comme l'âge, le sexe, parfois le niveau d'études) montrent un risque relatif inversement proportionnel au niveau d'activité physique. Une de ces études a décomposé le type d'activité en activités de loisir, au travail ou de transport (marche et vélo) (Barengo et coll., 2004renvoi vers). La réduction de la mortalité est plus importante pour l'activité au travail que pour l'activité de loisirs et plus pour les hommes que pour les femmes.
La revue de Oguma et coll. (2002renvoi vers) a examiné les résultats de 38 études de cohortes (37 prospectives et une rétrospective publiées entre 1966 et 2000) uniquement pour ce qui concerne les femmes. Pour 23 études, il y a une relation inverse significative entre l'activité physique ou la forme physique (physical fitness) et le taux de mortalité, 9 études trouvent une différence non significative de 20 % dans les taux de mortalité entre les plus et les moins actives, les 6 autres études trouvent une différence inférieure à 20 %. L'auteur a calculé un risque relatif médian (calculé sur les 38 études) de mortalité qui est de 0,66, mais sans intervalle de confiance, qui diffère d'une étude à une autre. Le même indicateur calculé dans cette revue pour les études concernant les hommes est de 0,65. Si on isole le type d'activité, le risque est de 0,70 pour les activités de loisir, de 0,65 pour les activités professionnelles et de 0,55 si c'est la forme physique qui est mesurée.
Une étude récente a porté sur 252 925 individus retraités de 50 à 71 ans suivis entre 1995 et 2001 (Leitzmann et coll., 2007renvoi vers). Elle montre qu'une pratique à un niveau voisin de celui des recommandations pour l'activité d'intensité modérée (au moins 3 heures par semaine) ou pour l'activité d'intensité élevée (au moins 20 minutes 3 fois par semaine) entraîne une réduction du risque de mortalité de l'ordre de 30 % par rapport au fait d'être inactif (tableau 8.Irenvoi vers). La réduction du risque atteint 50 % si la pratique combine les deux types de recommandations.

Tableau 8.I Activité physique et mortalité toutes causes, études en population générale depuis 1996

Références
Nom de l'étude
Pays
Population
Type d'étude
Facteurs d'ajustement
Mesure, type et niveau d'activité physique
Résultats
RR1 OR2 et HR3 [IC 95 %]
Paffenbarger et coll., 1986renvoi vers4Harvard Alumi Health Study
États-Unis
16 936 hommes
Âge : 35-74 ans
Suivi : 12-16 ans
Âge
Estimation des kcal dépensés lors d'exercices
Risque de 25 à 33 % inférieur si dépense >2 000 kcal/semaine lors d'exercices
Kaplan et coll., 1996renvoi vers
Alameda County Study
États-Unis
6 131 adultes (dont 3 299 femmes)
Âge : 16-94 ans
Suivi de 28 ans
Longitudinale
Âge, sexe, origine ethnique, niveau scolaire
Sports, marche, natation
Actifs
RR=0,84 [0,77-0,92]
Kampert et coll., 1996renvoi vers
Aerobic Center Longitudinal Study
États-Unis
32 421 (7 080 femmes, 25 341 hommes)
Âge : 20-88 ans
Suivi de 8 ans
Prospective
Âge, année de consultation, tabagisme, maladies chroniques, anomalies ECG
Mesure de la condition physique
(5 catégories)
Activité modérée
RR=0,71 [0,58-0,87] Hommes
RR=0,68 [0,39-1,17] Femmes
Kushi et coll., 1997renvoi vers
Iowa Women's Health Study
États-Unis
40 417 femmes ménopausées
Âge : 55-69 ans
Suivi de 7 ans
Prospective
Âge, consommation alcool, tabac, œstrogène, indice de masse corporelle, pression artérielle, diabète, statut marital, niveau scolaire, antécédents familiaux de cancer
Index d'activité physique (fréquence et niveau d'activité)
Activité modérée
RR=0,77 [0,69-0,86]
Activité élevée
RR=0,68 [0,60-0,77]
Villeneuve et coll., 1998renvoi vers
Canada Fitness Survey
Canada
14 442 (dont 8 196 femmes)
Âge : 20-69 ans
Suivi : 7 ans
Âge, tabagisme
Minnesota Leisure-Time Physical Activity Questionnaire
Hommes dépense énergétique >0,5 kcal/kg/j
RR=0,82 [0,65-1,04]
Femmes dépense énergétique >3 kcal/kg/j
RR=0,71 [0,45-1,11]
Kujala et coll., 1998renvoi vers
Finish Twin Cohort
Finlande
15 902 (dont 7 977 femmes)
Âge : 25-64 ans
Suivi : 17 ans
Prospective
Âge, tabagisme, profession, alcool, Exclus pathologies cardiovasculaires et diabète
3 catégories de niveau d'activité physique
Occasionnellement actifs
RR=0,71 [0,62-0,81]
Régulièrement actifs
RR=0,57 [0,45-0,74]
Weller et Corey, 1998renvoi vers
Canada Fitness Survey Cohort
Canada
6 620 femmes
Âge : 30 ans et +
Suivi : 7 ans
Âge
4 niveaux d'activité
Les plus actives
OR=0,73 [0,54-1,00]
Haapanen-Niemi et coll., 2000renvoi vers
Finlande
2 212 (dont 1 122 femmes)
Âge : 35-63 ans
Suivi : 16 ans
Prospective
Âge, statut marital, profession, santé perçue, tabagisme, alcool
3 niveaux d'activité
Hommes les moins actifs
RR=1,26 [0,89-1,77]5 Femmes les moins actives
RR=1,61 [0,89-2,927]
Lee, 2000renvoi vers
US Longitudinal Study of Aging
États-Unis
7 527
Âge : 70 ans et plus
Suivi : 7 ans
Caractéristiques sociodémographiques, maladies, santé perçue
Perception de leur niveau d'activité par rapport aux autres personnes
RR=0,99 plus actives
RR=1,18 autant actives
RR=1,40 moins actives
Lee et Paffenbarger, 2000renvoi vers
Harvard Alumi health Study
États-Unis
13 485 hommes
Âge : 57,5 ans moyenne
Âge, tabagisme, alcool, perte prématurée des parents
Dépenses énergétiques estimées à partir de l'activité physique quotidienne, sport et activités récréatives (5 niveaux)
RR=0,73 [0,64-0,84] (dépense énergétique ≥16 800 kj/semaine)
RR=0,80 [0,69-0,93] (12 600 à 16 800 kj)
RR=0,74 [0,65-0,83] (8 400 à 12 600 kj)
RR=0,80 [0,72-0,88] (4 200 à 8 400 kj)
Andersen et coll., 2000renvoi vers
Danemark
30 640 (dont 13 375 femmes)
Âge : 20-93 ans
Suivi : 14 ans
Prospective
Âge, niveau scolaire, pression artérielle, indice de masse corporelle, tabagisme, lipides sériques
4 niveaux de temps d'activité physique
2-4 heures (activités légères)
RR=0,68 [0,64-0,72]
+ 4 heures ou 2-4 heures d'activité intense
RR=0,64 [0,60-0,66]
+ 4 heures d'activité intense
RR=0,53 [0,42-0,69]
Crespo et coll., 2002renvoi vers
Puerto Rico Heart health Program
États-Unis
9 136 hommes
Âge : 45-64 ans
Suivi : 3 ans
Prospective
Âge, niveau scolaire, tabagisme, pression artérielle, cholestérol, lieu de résidence, indice de masse corporelle
4 niveaux d'activité physique
Légèrement actifs
OR=0,68 [0,58-0,79]
Modérément actifs
OR=0,63 [0,54-0,75]
Très actifs
OR=0,55 [0,46-0,65]
Fujita et coll., 2004renvoi vers
Miyagi Cohort Study
Japon
41 163 (dont 21 159 femmes)
Âge : 40-64 ans
Suivi : 11 ans
Prospective
Âge, niveau scolaire, tabagisme, alcool, statut marital, antécédents médicaux, indice de masse corporelle, alimentation
Temps quotidien de marche
Entre 30-60 min/jour
RR=1,06 [0,95-1,19] 5
-30 min/jour
RR=1,16 [1,04-1,29]
(groupe référence pour calcul du RR : 60 min et +/jour)
Barengo et coll., 2004renvoi vers
Finlande
32 677 (dont 16 824 femmes)
Âge : 30-59 ans
Suivi : 20 ans
Prospective
Âge, année de l'étude, niveau scolaire, tabagisme, pression artérielle, cholestérol, indice de masse corporelle
3 niveaux d'activité de loisir, de travail et marche et vélo
Activité loisir modérée
HR=0,91 [0,84-0,98] Hommes
HR=0,89 [0,81-0,98] Femmes
Activité loisir élevée
HR=0,79 [0,70-0,90] Hommes
HR=0,98 [0,83-1,16] Femmes
Activité travail modérée
HR=0,75 [0,71-0,84] Hommes
HR=0,79 [0,70-0,89] Femmes
Activité travail élevée
HR=0,77 [0,71-0,84] Hommes
HR=0,78 [0,70-0,87] Femmes
Lam et coll., 2004renvoi vers
Hong-Kong
37 132 (dont 19 437 femmes)
Âge : 35-85 ans
Rétrospective
Âge, niveau scolaire, tabagisme, alcool
5 niveaux d'activité physique de loisir
Plus actifs
OR=0,63 [0,59-0,68] Hommes
OR=0,75 [0,70-0,80] Femmes
Hu et coll., 2005arenvoi vers
Finlande
47 192 (dont 24 684 femmes)
Âge : 25-64 ans
Suivi : 17,7 ans
Âge, année de l'étude, niveau scolaire, tabagisme, pression artérielle, cholestérol, indice de masse corporelle, diabète
3 niveaux d'activité
Activité modérée
HR=0,74 [0,68-0,81] Hommes
HR=0,64 [0,58-0,70] Femmes
Activité élevée
HR=0,63 [0,58-0,70] Hommes
HR=0,58 [0,52-0,64] Femmes
Carlsson et coll., 2007renvoi vers
Suède
13 109 paires de jumeaux
Âge : 14-46 ans
Suivi : 29 ans
Tabagisme, alcool, indice de masse corporelle, maladie longue ou sérieuse
7 niveaux d'activité physique
Activité modérée
HR=0,84 [0,72-0,98] Hommes
HR=0,82 [0,70-0,96] Femmes
Activité élevée
HR=0,64 [0,50-0,83] Hommes
HR=0,75 [0,50-1,14] Femmes
Dizygotes avec niveau activité > à leur jumeau
OR=0,95 [0,82-1,10]
Monozygotes avec niveau activité > à leur jumeau
OR=0,80 [0,65-0,99]
Leitzmann et coll., 2007renvoi vers
États-Unis
252 925 (dont 110 097 femmes)
Âge : 50-71 ans
Suivi : 1 265 347 personnes-années (environ 5 ans)
Prospective
Âge, niveau scolaire, origine ethnique, statut marital, antécédents de cancer, hormones de substitution, prise de vitamines, aspirine, alimentation, tabagisme, alcool, indice de masse corporelle
Niveau des recommandations
Activité modérée
RR=0,73 [0,68-0,78]
Activité élevée
RR=0,68 [0,64-0,73]
 

1RR :risque relatif ;2OR :odds ratio ;3HR :hazard ratio ;4L'étude de Paffenbarger et coll. (1986renvoi vers) est présentée bien qu'étant plus ancienne car elle reste une des premières grandes études sur le sujet ;5Dans ces deux études, le groupe de référence pour le calcul du risque relatif (auquel on attribue RR=1) est le groupe le plus actif contrairement à toutes les autres études présentées dans ce tableau où le groupe de référence est le moins actif.

Quantité d'activité physique efficace et effet dose-réponse

Les études de mortalité toutes causes confondues qui ont évalué des niveaux d'activité physique montrent généralement une relation inverse entre le niveau d'activité physique et la mortalité, le plus souvent entre niveau modéré et élevé par rapport à moins actif (Kamper et coll., 1996renvoi vers ; Kushi et coll., 1997renvoi vers ; Kujala et coll., 1998renvoi vers ; Wannamethee et coll., 2000renvoi vers ; Lee et Paffenbarger, 2000renvoi vers ; Ansersen et coll., 2000 ; Crespo et coll., 2002renvoi vers ; Fujita et coll., 2004renvoi vers ; Barengo et coll., 2004renvoi vers ; Leitzmann et coll., 2007renvoi vers). Mais le nombre de catégories étudiées est relativement faible (entre 3 et 5 catégories, 7 pour l'étude de Carlsson et coll., 2007renvoi vers), ce qui ne permet pas, comme pour les variables quantitatives, de parler d'un réel effet dose-réponse, même si la tendance est retrouvée.
La revue de Oguma et coll. (2002renvoi vers) identifie 16 études sur 28 qui montrent une relation inverse dose-réponse entre l'activité physique et la mortalité toutes causes. Sur 13 études ayant réalisé des tests statistiques, 8 trouvent une relation significative (3 niveaux d'activité physique).
La question du seuil ou de la dose d'activité nécessaire reste posée, notamment pour appuyer les recommandations d'activité physique (exemple : marcher 30 minutes par jour).
Beaucoup d'études d'évaluation de l'activité physique n'ont pas quantifié de façon précise son intensité, sa fréquence et sa durée, mais ont seulement repéré des niveaux (bas, modéré, intense). En ce sens, la mesure de la dépense énergétique peut être un autre indicateur intéressant, mais plus difficile à réaliser dans les enquêtes en population générale.
D'après la revue de Kesaniemi et coll. (2001renvoi vers), la plupart des études décrivent une relation linéaire inverse entre le niveau d'activité physique et le taux de mortalité, la dose minimale effective n'est pas bien définie mais une activité physique qui entraîne une dépense de 1 000 kcal par semaine est associée à une réduction de 30 % de la mortalité toutes causes confondues. La revue de Oguma et coll. (2002renvoi vers) fait état d'un minimum de 1 680 kcal (4 200 kj) par semaine pour infléchir la mortalité chez les femmes.
L'étude de Paffenbarger et coll. (1994renvoi vers) citée dans le Surgeon General (1996) montre qu'une marche hebdomadaire de 15 km et plus diminue le risque relatif (RR=0,67), de même que monter plus de 55 marches d'escalier par semaine (RR=0,75).

Effets des changements de pratiques

Deux études marquantes publiées dans les années 1990 méritent d'être citées. Dans l'étude de Paffenbarger et coll. (1993renvoi vers), les hommes qui ont augmenté leur activité physique jusqu'à modérée ont un taux de mortalité de 23 % plus faible que ceux qui sont restés sédentaires (suivi sur 11 ans). Dans l'étude de Blair et coll. (1995renvoi vers), les hommes qui ont amélioré leur condition cardio-respiratoire au cours des 4,8 années (moyenne) de suivi ont réduit de 64 % leur risque relatif de mortalité (effet comparable à ceux qui ont arrêté de fumer qui ont réduit leur mortalité de 50 %).
Dans l'étude de Schnohr et coll. (2003renvoi vers), par rapport aux sédentaires, le risque de mortalité est moindre pour les hommes et les femmes ayant une activité modérée ou élevée ainsi que pour les hommes qui ont augmenté leur niveau d'activité (de bas à modéré ou élevé).
Dans la cohorte féminine de l'étude de Gregg et coll. (2003arenvoi vers), les femmes présentent un risque moins élevé si les activités restent élevées ou sont augmentées par rapport à celles qui restent sédentaires.
Sherman et coll. (1999renvoi vers) ont suivi 5 209 personnes sans pathologie cardiovasculaire déclarée durant 16 ans (tableau 8.IIrenvoi vers). Les sujets les plus actifs à la fin du suivi ont un taux de mortalité moins élevé que les moins actifs (RR=0,58 pour les hommes, RR=0,61 pour les femmes). Il n'apparaît pas de différence significative pour les activités physiques exercées dans le passé.
Au total, dans ces études, les sujets qui sont et restent actifs au cours du suivi (entre 6 et 16 ans) ont un risque de mortalité entre 29 % et 79 % plus faible que les sédentaires qui le restent. Ceux qui deviennent actifs au cours du suivi ont tendance à rattraper ceux qui sont toujours restés actifs en terme de niveau du risque relatif.

Tableau 8.II Études récentes sur les effets des changements de pratiques sur la mortalité

Références
Nom de l'étude
Pays
Population
Type d'étude
Facteurs d'ajustement
Niveau d'activité physique
Résultats1
Sherman et coll., 1999renvoi vers
Framingham Heart Study
États-Unis
5 209
Âge : 30-62 ans
Suivi : 16 ans
Âge, facteurs de risque cardiovasculaires
4 niveaux d'activité récente et à distance
Actifs actuels
RR=0,58 [0,43-0,79] Hommes
RR=0,61 [0,45-0,82] Femmes
Pas de différence pour l'activité passée
Steffen-Batey et coll., 2000renvoi vers
Corpus Christi Heart Project
États-Unis
406 patients ayant eu un infarctus du myocarde
Âge : 25-74 ans Suivi : 7 an
Âge, sexe, origine ethnique, sévérité de l'infarctus, antécédents familiaux cardiovasculaires, tabagisme, cholestérol, hypertension, diabète
4 niveaux d'évolution d'activité
RR=0,21 [0,10-0,44] actifs sans changement
RR=0,11 [0,03-0,46] activité augmentée
RR=0,49 [0,26-0,90] activité diminuée
Schnohr et coll., 2003renvoi vers
Copenhagen City Heart Study
Danemark
7 023
Âge : 20-79 ans
Suivi : 7 ans
 
3 niveaux d'activité (2 mesures à 5 ans d'intervalle)
Activité modérée lors des deux mesures
RR=0,71 [0,57-0,88] Hommes
RR=0,64 [0,52-0,79] Femmes
Activité élevée lors des deux mesures
RR=0,61 [0,48-0,76] Hommes
RR=0,66 [0,51-0,85] Femmes
Hommes ayant augmenté leur niveau d'activité de bas à modéré ou haut entre les deux mesures
RR=0,64 [0,50-0,81]
Gregg et coll., 2003arenvoi vers
États-Unis
9 518 femmes
Âge : 65 ans et +
Suivi : 6 ans
Âge, tabagisme, indice de masse corporelle, comorbidités
5 niveaux d'activité physique (2 mesures à 5 ans d'intervalle)
Augmentation activité entre les deux mesures
RR=0,52 [0,40-0,69]
Activité élevée lors des deux mesures
RR=0,68 [0,56-0,82]
 

1Groupe de référence pour le calcul du risque relatif : sédentaire sans changement

Mortalité par maladies cardiovasculaires

En population générale, l'association entre activité physique et risque de mortalité cardiovasculaire est proche de celle observée pour le risque de mortalité toutes causes (Kaplan et coll., 1996renvoi vers ; Sherman et coll., 1999renvoi vers ; Crespo et coll., 2002renvoi vers ; Barengo et coll., 2004renvoi vers ; Lam et coll., 2004renvoi vers ; Hu et coll., 2005arenvoi vers ; Carlsson et coll., 2007renvoi vers ; Leitzmann et coll., 2007renvoi vers) (tableau 8.IIIrenvoi vers). L'association est un peu plus faible pour les femmes (RR=0,52 toutes causes, RR=0,64 maladies cardiovasculaires) (Gregg et coll., 2003arenvoi vers). La relation inverse dose-réponse déjà observée pour la mortalité toutes causes est retrouvée pour la mortalité par maladie cardiovasculaire (Kesaniemi et coll., 2000).

Tableau 8.III Activité physique et mortalité par maladie cardiovasculaire en population générale

Références
Nom de l'étude
Pays
Population
Type d'étude
Facteurs d'ajustement
Type et niveau d'activité physique
Résultats
Kaplan et coll., 1996renvoi vers
Alameda County Study
États-Unis
6 131 adultes (dont 3 299 femmes)
Âge : 16-94 ans
Suivi de 28 ans
Longitudinale
Âge, sexe, origine ethnique, niveau scolaire
Sports, marche, natation
Actifs
RR=0,81 [0,71-0,93]
Weller et Corey, 1998renvoi vers
Canada Fitness Survey Cohort
Canada
6 620 femmes
Âge : 30 ans et +
Suivi : 7 ans
Âge
4 niveaux d'activité
Les plus actives
OR=0,51 [0,28-0,91]
Barengo et coll., 2004renvoi vers
Finlande
32 677 (dont 16 824 femmes)
Âge : 30-59 ans
Suivi : 20 ans
Prospective
Âge, année de l'étude, niveau scolaire, tabagisme, pression artérielle, cholestérol, indice de masse corporelle
3 niveaux d'activité de loisir, de travail et marche et vélo
Activité loisir modérée
HR=0,91 [0,82-1,00] Hommes
HR=0,83 [0,71-0,96] Femmes
Activité loisir élevée
HR=0,83 [0,69-0,99] Hommes
HR=0,89 [0,68-1,18] Femmes
Activité travail modérée
HR=0,75 [0,64-0,87] Hommes
HR=0,73 [0,60-0,88] Femmes
Activité travail élevée
HR=0,77 [0,69-0,87] Hommes
HR=0,77 [0,65-0,91] Femmes
Lam et coll., 2004renvoi vers
Hong Kong
37 132 (dont 19 437 femmes)
Âge : 35-85 ans
Rétrospective
Âge, niveau scolaire, tabagisme, alcool
5 niveaux d'activité physique de loisir
Les plus actifs
OR=0,66 [0,60-0,74] Hommes
OR=0,78 [0,70-0,85] Femmes
Hu et coll., 2005arenvoi vers
Finlande
47 192 (dont 24 684 femmes)
Âge : 25-64 ans
Suivi : 17,7 ans
Âge, année de l'étude, niveau scolaire, tabagisme, pression artérielle, cholestérol, indice de masse corporelle, diabète
3 niveaux d'activité
Activité modérée
HR=0,82 [0,72-0,93] Hommes
HR=0,62 [0,54-0,71] Femmes
Activité élevée
HR=0,71 [0,62-0,82] Hommes
HR=0,55 [0,47-0,65] Femmes
Carlsson et coll., 2007renvoi vers
Suède
13 109 paires de jumeaux
Âge : 14-46 ans
Suivi : 29 ans
Tabagisme, alcool, indice de masse corporelle, maladie longue ou sérieuse
7 niveaux d'activité physique
Activité modérée
HR=0,86 [0,68-1,08] Hommes
HR=0,85 [0,64-1,13] Femmes
Activité élevée
HR=0,55 [0,36-0,55] Hommes
HR=0,34 [0,12-0,95] Femmes
Gregg et coll., 2003arenvoi vers
États-Unis
9 518 femmes
Âge : 65 ans et +
Suivi : 6 ans
Âge, tabagisme, indice de masse corporelle, comorbidités
5 niveaux d'activité physique
Activité modérée
RR=0,65 [0,53-0,79]
Leitzmann et coll., 2007renvoi vers
États-Unis
252 925 (dont 110 097 femmes)
Âge : 50-71 ans
Suivi : 1 265 347 personnes-années (environ 5 ans)
Prospective
Âge, niveau scolaire, origine ethnique, statut marital, antécédents de cancer, hormones de substitution, prise de vitamines, aspirine, alimentation, tabagisme, alcool, indice de masse corporelle
Niveau des recommandations
Activité modérée
RR=0,71 [0,63-0,80]
Activité élevée
RR=0,67 [0,60-0,75]
Pour les populations déjà atteintes d'une pathologie ou à risque cardiovasculaire, l'effet de l'activité est comparable à la population générale. Ainsi, le taux de mortalité diminue significativement pour les actifs légers et modérés, pas pour les actifs intenses (Wannamethee et coll., 2000renvoi vers) (tableau 8.IVrenvoi vers). Mais les patients ayant déjà souffert d'un infarctus du myocarde et qui sont restés actifs ou ont augmenté leur activité ont un risque de mortalité toutes causes nettement moindre que ceux qui sont restés sédentaires (Steffen-Batey et coll., 2000renvoi vers). Pour Richardson et coll. (2004renvoi vers), les personnes à risque cardiovasculaire ont plus de bénéfice à être actifs en terme de risque de mortalité diminuée que les autres. Les personnes diabétiques qui marchent plus de deux heures par semaine ont un taux de mortalité toutes causes et par maladie cardiovasculaire diminué (Gregg et coll., 2003brenvoi vers). Il en est de même pour les diabétiques actifs modérés et élevés (Hu et coll., 2005brenvoi vers).

Tableau 8.IV Activité physique et mortalité des populations à risque cardiovasculaire

Références
Nom de l'étude
Pays
Population
Type d'étude
Facteurs d'ajustement
Mesure et niveau d'activité physique
Résultats
Wannamethee et coll., 2000renvoi vers
British Regional Health Study
Grande-Bretagne
7 735 hommes avec pathologie des coronaires
Âge : 40-59 ans
Suivi : 12-14 ans
Prospective
Âge, tabagisme, CSP1, santé perçue, diabète, antécédents cardiovasculaires
6 catégories de niveau d'activité physique
Activité légère
RR=0,42[0,25-0,71]
Activité modérée
RR=0,47 [0,24-0,82] Activité intense
RR=0,63 [0,39-1,03]
Steffen-Batey et coll., 2000renvoi vers
Corpus Christi Heart Project
États-Unis
406 patients ayant eu un infarctus du myocarde
Âge : 25-74 ans Suivi : 7 ans
Âge, sexe, origine ethnique, sévérité de l'infarctus, antécédents familiaux cardiovasculaires, tabagisme, cholestérol, hypertension, diabète
4 niveaux d'évolution d'activité
Actifs sans changement
RR=0,21 [0,10-0,44]
Activité augmentée
RR=0,11 [0,03-0,46]
Activité diminuée
RR=0,49 [0,26-0,90] (groupe de référence : sédentaire sans changement)
Richardson et coll., 2004renvoi vers
Health and Retirement Study
États-Unis
9 824
Âge : 51-61 ans
Suivi : 8 ans
Prospective
Âge, sexe, race, cancer, obésité, risque cardiovasculaire (tabagisme, hypertension, diabète, maladie coronarienne, infarctus)
3 catégories : sédentaire, actif occasionnel ou léger, régulier, modéré ou vigoureux
Activité régulière à vigoureuse
OR=0,62 [0,44-0,86]
Activité modérée à légère
OR=0,64 [0,52-0,81]
Personnes à risque élevé cardiovasculaire
Actifs modérés à légers
OR=0,55 [0,41-0,74]
Actifs réguliers à vigoureux
OR=0,55 [0,31-0,97]
Hu et coll., 2005brenvoi vers
Finlande
3 708 diabétiques
Âge : 25-74 ans
Suivi : 18,7 ans
Âge, sexe, niveau scolaire, indice de masse corporelle, tension artérielle, cholestérol, tabagisme
3 catégories : actifs légers, modérés, élevés
Mortalité toutes causes
Actifs modérés
HR=0,61 [0,51-0,73]
Actifs élevés
HR=0,55 [0,47-0,66]
Mortalité cardiovasculaire
Actifs modérés
HR=0,57 [0,46-0,72]
Actifs élevés
HR=0,54 [0,43-0,67]
Gregg et coll., 2003brenvoi vers
National Health Interview Survey
États-Unis
2 896 diabétiques
Âge : 18-95 ans
Suivi : 8 ans
Prospective
Âge, sexe, ethnie, hypertension, perte de poids, médicaments, tabagisme
Durée de marche par semaine et autres activités physiques
Marche ≥2 heures/semaine
Mortalité toutes causes
HR=0,61 [0,48-0,78]
Mortalité cardiovasculaire
HR=0,66 [0,45-0,96]
 

1CSP : Catégorie socio-professionnelle

Mortalité par cancer

La revue de Kesaniemi et coll. (2001renvoi vers) fait état d'un grand nombre d'études dont certaines suggèrent une association entre activité physique et réduction du taux de mortalité liée au cancer. Selon ces auteurs, les données les plus probantes concernent la mortalité par cancer du côlon.
Parmi les études en population générale qui ont distingué les causes de mortalité (Kampert et coll., 1996renvoi vers ; Lam et coll., 2004renvoi vers ; Hu et coll., 2005arenvoi vers ; Leitzmann et coll., 2007renvoi vers), celles de Lam et coll. (2004renvoi vers) et de Leitzmann et coll. (2007renvoi vers) montrent un risque relatif de décès par cancer diminué significativement chez les plus actifs par rapport aux non actifs (tableau 8.Vrenvoi vers).
Dans l'étude de Gregg et coll. (2003arenvoi vers) qui porte sur des femmes âgées de 65 ans et plus, la mortalité par cancer est moindre chez les actives par rapport aux non actives.

Tableau 8.V Activité physique et mortalité par cancer

Références
Nom de l'étude
Pays
Population
Type d'étude
Facteurs d'ajustement
Mesure et niveau d'activité physique
Résultats
Kampert et coll., 1996renvoi vers
Aerobic Center Longitudinal Study
États-Unis
32 421 (7 080 femmes, 25 341 hommes)
Âge : 20-88 ans
Suivi de 8 ans
Prospective
Âge, année de consultation, tabagisme, maladies chroniques, anomalies ECG
Mesure de la condition physique
(5 catégories)
Activité modérée
RR=0,71 [0,49-1,03] Hommes
RR=0,84 [0,38-1,88] Femmes
Lam et coll., 2004renvoi vers
Hong-Kong
37 132 (dont 19 437 femmes)
Âge : 35-85 ans
Rétrospective
Âge, niveau scolaire, tabagisme, alcool
5 niveaux d'activité physique de loisir
Plus actifs
OR=0,69 [0,63-0,76] Hommes
OR=0,78 [0,71-0,85] Femmes
Hu et coll., 2005arenvoi vers
Finlande
47 192 (dont 24 684 femmes)
Âge : 25-64 ans
Suivi : 17,7 ans
Âge, année de l'étude, niveau scolaire, tabagisme, pression artérielle, cholestérol, indice de masse corporelle, diabète
3 niveaux d'activité
Activité modérée
HR=0,83 [0,69-1,00] Hommes
HR=0,85 [0,71-1,01] Femmes
Activité élevée
HR=0,79 [0,65-0,96] Hommes
HR=0,73 [0,60-0,88] Femmes
Gregg et coll., 2003arenvoi vers
États-Unis
9 518 femmes
Âge : 65 ans et +
Suivi : 6 ans
Âge, tabagisme, indice de masse corporelle, comorbidités
5 niveaux d'activité physique
Activité modérée
RR=0,77 [0,60-0,97]
Leitzmann et coll., 2007renvoi vers
États-Unis
252 925 (dont 110 097 femmes)
Âge : 50-71 ans
Suivi : 1 265 347 personnes-années
Prospective
Âge, niveau scolaire, origine ethnique, statut marital, antécédents de cancer, hormones de substitution, prise de vitamines, aspirine, alimentation, tabagisme, alcool, indice de masse corporelle
Niveau des recommandations
Activité modérée
RR=0,87 [0,78-0,96]
Activité élevée
RR=0,87 [0,79-0,96]
En conclusion, les études disponibles, réalisées en population générale ayant ajusté sur plusieurs facteurs de confusion possibles, montrent pour une majorité d'entre elles un risque relatif de décès prématuré moindre, quelle que soit la cause, chez les personnes actives par rapport aux personnes inactives. Ce bénéfice est observé surtout pour les hommes et quel que soit l'âge. La majorité des études montrent un moindre effet (certaines études ne montrent pas d'effet) chez les femmes. On peut donc suggérer que d'autres facteurs entrent en ligne de compte pour les femmes. Si le fait d'augmenter son activité physique peut entraîner un bénéfice, la durée de pratique pour obtenir le meilleur effet reste à préciser. Bien qu'un certain effet dose-réponse ait été observé, des études complémentaires sont requises pour affiner et préciser l'intensité, la durée et la fréquence d'activité physique nécessaire pour infléchir le risque tout en tenant compte des activités quotidiennes hors loisir et hors travail généralement non comptabilisées. Dans une perspective de santé publique de réduction de la mortalité, ces données permettraient de confirmer ou d'orienter les recommandations habituelles d'activité physique. Mais surtout, il ne faut pas perdre de vue que l'effet spécifique de l'activité physique ou sportive restera difficile à isoler, tant cette activité est associée à une hygiène de vie plus globale (nutrition, sommeil...) et tant la mortalité est également un indicateur de qualité de vie qui dépasse la seule activité physique et inclut, par exemple, les conditions socioéconomiques et la santé mentale.

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