Plantes, médicaments et génétique : Quelles applications pour demain ?
Résumé
Les plantes ont toujours été au centre de la pharmacopée humaine. Ainsi, il y a 60 000 ans l’homme de Néandertal savait probablement déjà utiliser la centaurée comme fébrifuge ou la rose trémière comme analgésique local. Aujourd’hui, 50 % des petites molécules mises sur le marché pour le traitement des cancers, et les médicaments les plus efficaces pour soigner la grippe ou le paludisme, sont encore extraits ou dérivés de plantes. Enfin, depuis leur entrée dans la liste des OGM producteurs de médicaments recombinants en 1989, les plantes génétiquement modifiées ont montré leur capacité à produire de nombreuses protéines thérapeutiques complexes, difficiles à isoler ou encore impossibles à synthétiser. From 60,000 B.C. to the 19th century, plants were the main source for human drugs. Plant-derived pharmaceuticals were partly supplanted by drugs produced by the industrial methods of chemical synthesis at the beginning of the 19th century. However, 50 % of small molecules used for cancer therapy or the most efficient drugs for flu or paludism treatment are still extracted or derived from plants. Furthermore, strategies which aim at improving plant expression systems for biopharmaceutical production are currently making them safe and extremely cost-effective alternatives to microbial and mammalian cell cultures for the production of either simple or highly complex recombinant therapeutic proteins.
Pour citer ce document
Faye, Loïc ; Champey, Yves ; Plantes, médicaments et génétique , Med Sci (Paris), 2008, Vol. 24, N° 11; p. 939-946 ; DOI : 10.1051/medsci/20082411939