Une approche originale de sélection de nouveaux ARN non codants
Résumé
Deux principales familles d’acides ribonucléiques ou ARN ont été identifiées jusqu’à présent dans tous les organismes vivants (voir Glossaire) [1] : les ARN codant pour des protéines ou ARN messagers, qui servent de matrice à la synthèse protéique, et les ARN non codants (ARNnc), qui ne sont pas traduits en protéines, mais dont la fonction est directement portée par l’ARN. De façon intéressante, l’analyse en haute résolution, réalisée par le consortium ENCODE (Encyclopedia of DNA elements), de près de 1 % du génome humain, a révélé que 90 % de ce dernier était transcrit [2], mais que seule une faible proportion des transcrits (1, 5 %) était traduite en protéines. Ainsi, il a été suggéré qu’une part importante des transcrits restants (88, 5 %) pouvaient constituer la source de nouveaux ARNnc régulateurs [11]. Certains auteurs prédisent même qu’il pourrait exister jusqu’à 500 000 ARNnc dans le génome humain. Nombre de ces ARNnc de fonction connue, tels les ARN ribosomiques ou les microARN (miARN), occupent des rôles cruciaux dans la plupart des processus biologiques [12]. Ainsi, leur implication dans diverses pathologies a rapidement été mise en évidence. L’identification exhaustive et systématique de tous les ARNnc apparaît donc comme une étape indispensable au développement d’approches thérapeutiques ciblées et performantes. La régulation de l’expression des ARNnc apparaît en effet plus rapide et efficace que celle des gènes codant pour des protéines.
Pour citer ce document
Rederstorff, Mathieu ; Une approche originale de sélection de nouveaux ARN non codants, Med Sci (Paris), 2011, Vol. 27, N° 4 ; p. 343-345 ; DOI : 10.1051/medsci/2011274003