La poly(ADP-ribose) polymérase : un facteur de survie.

Abstract

Afin de préserver l’intégrité du message génétique, la cellule a développé un ensemble de réponses spécifiques aux stress génotoxiques mettant en oeuvre, en particulier, la transactivation de nombreux gènes par le suppresseur de tumeur p53. A côté de ce processus transcriptionnel inductible figure un autre mécanisme, très conservé dans l’évolution, qui implique une modification post-traductionnelle immédiate induite par les cassures présentes dans l’ADN: la poly (ADP-ribosylation). La poly (ADP-ribose) polymérase (PARP) qui catalyse cette réaction, détecte et signale les interruptions du squelette sucre-phosphate dans l’ADN, et participe activement à la réparation par excision de bases (BER). Si l’ADN est trop endommagé, le clivage de la PARP par les caspases, survenant en même temps que celui d’autres enzymes de réparation et de protéines structurales nucléaires, empêche une réparation futile et assure l’irréversibilité du programme de mort cellulaire par apoptose.

To protect their genome from the deleterious consequences of accumulation of unrepaired or misrepaired lesions, cells have developed an intricate DNA damage surveillance network. Besides the transcriptionally inducible p53 response triggered by DNA strand breaks leading to cell cycle arrest and DNA repair or apoptosis, poly (ADP-ribosylation), an immediate post-translational modification of nuclear proteins induced by DNA strand breaks, is essential for the cellular response to DNA damaging agents. Poly (ADP-ribose) polymerase (PARP), a molecular nick-sensor, is the oldest victim of caspases, the apoptotic proteases. PARP cleavage, as well as the cleavage of many other DNA repair enzymes and of proteins involved in nuclear structure during apoptosis, simultaneously to DNA laddering, ensure the rapid irreversibility of cell death induced by saturating levels of DNA damage. [References: 37]