Cancer du testicule
ANALYSE |
38-
Mortalité et évolution
Le cancer du testicule touche principalement les hommes jeunes. Il s’agit d’un cancer de bon pronostic et le nombre de décès est faible : en 2004, en France métropolitaine1
, 74 décès observés, dont huit sur dix survenus avant 65 ans (tableau 38.I
). Le taux standardisé de décès est de 0,3 pour 100 000 habitants (même valeur avant et après 65 ans).

Le nombre de décès a considérablement et régulièrement diminué dans le temps (tableau 38.II
et figure 38.1
). De 210 à 74 décès annuels pour l’ensemble de la population, de 1974 à 2004, avec une baisse de même ampleur avant et après 65 ans. On note cependant pour la période la plus récente (1994-2004), une régression plus marquée des effectifs annuels de décès pour les plus de 65 ans (– 61 % versus – 22 % pour les moins de 65 ans).


Les taux de décès ont eux aussi considérablement baissé dans le temps (figure 38.2
). On note cependant pour la période la plus récente une stabilité des taux de décès avant 65 ans alors que la mortalité continue à fortement diminuer après 65 ans.

Tableau 38.I Effectif et taux de décès par cancer du testicule selon l’âge entre 1974 et 2004 en France métropolitaine (d’après CépiDc-Inserm)
Tous âges
|
< 65 ans
|
65 ans et +
|
||||
---|---|---|---|---|---|---|
Nombre
|
Tauxa
|
Nombre
|
Tauxa
|
Nombre
|
Tauxa
|
|
Hommes
| ||||||
1974
|
210
|
0,9
|
172
|
0,8
|
38
|
1,4
|
1984
|
183
|
0,8
|
130
|
0,6
|
53
|
1,9
|
1994
|
110
|
0,4
|
79
|
0,3
|
31
|
1,0
|
2004
|
74
|
0,3
|
62
|
0,3
|
12
|
0,3
|
a Taux pour 100 000 standardisés par âge (population de référence : France 1990)
En raison de la faiblesse des effectifs de décès, l’analyse géographique ne peut être réalisée à une échelle fine. Au niveau régional, les disparités géographiques de mortalité par cancer du testicule sont cependant importantes (figure 38.3
). La France apparaît coupée en deux avec les régions en surmortalité dans l’ouest. Les régions les plus touchées sont la Haute et la Basse-Normandie, suivies par la Picardie, la Bretagne, le Centre et l’Aquitaine. À l’opposé, les taux de décès les moins élevés s’observent en Auvergne, Bourgogne et Languedoc-Roussillon.

Tableau 38.II Évolution des effectifs et des taux de décès par cancer du testicule selon l’âge entre 1974 et 2004 en France métropolitaine (d’après CépiDc-Inserm)
Tous âges
|
< 65 ans
|
65 ans et +
|
||||
---|---|---|---|---|---|---|
Évolution
des effectifs (%) |
Évolution
des tauxa (%) |
Évolution
des effectifs (%) |
Évolution
des tauxa (%) |
Évolution
des effectifs (%) |
Évolution
des tauxa (%) |
|
Hommes
| ||||||
1974-1984
|
– 12,9
|
– 11,1
|
– 24,4
|
– 25,0
|
39,5
|
35,7
|
1984-1994
|
– 39,9
|
– 50,0
|
– 39,2
|
– 50,0
|
– 41,5
|
– 47,4
|
1994-2004
|
– 32,7
|
– 25,0
|
– 21,5
|
0,0
|
– 61,3
|
– 70,0
|
1974-2004
|
– 64,8
|
– 66,7
|
– 64,0
|
– 62,5
|
– 68,4
|
– 78,6
|
a Taux pour 100 000 standardisés par âge (population de référence : France 1990)
![]() | Figure 38.1 Évolution des effectifs annuels de décès par cancer du testicule, tous âges, entre 1972 et 2004 en France (d’après CépiDc-Inserm) |
![]() | Figure 38.2 Évolution des taux de décès standardisés par cancer du testicule, tous âges, entre 1972 et 2004 en France (d’après CépiDc-Inserm) |
![]() | Figure 38.3 Répartition géographique des taux de décès standardisés par cancer des testicules, tous âges, entre 2002 et 2004 en France (d’après CépiDc-Inserm) |
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