vignette (Photo © Inserm- Koulikoff, Frédérique/Pinci, Alexandra).Jacques Haiech est membre du comité éditorial de m/s.
L’arrêté du 25 mai 2016, fixant le cadre national de la formation et les modalités conduisant à la délivrance du diplôme national de doctorat, a institué un enseignement obligatoire d’éthique de la recherche et de l’intégrité scientifique pour tous les doctorants.
La proposition n° 6 du rapport du Pr Pierre Corvol [1] (→) avec la contribution de Rémy Gicquel, inspecteur général de l’administration de l’Éducation nationale et de la Recherche (IGAENR), a pour objectif d’« inciter à des formations participatives et essentiellement du bas vers le haut - bottom up ». Cette sensibilisation des jeunes doctorants à l’intégrité scientifique, par l’action de leur école doctorale, est la condition sine qua non pour que ceux-ci puissent alors contribuer à la sensibilisation et à la formation des générations suivantes.
(→) Voir l’Éditorial de P. Corvol, m/s n° 8-9, août-septembre 2017, page 689
Avec deux écoles doctorales de l’université Paris-Descartes (Bio Sorbonne Paris Cité « BioSPC » et Médicament, Toxicologie, Chimie, Imageries « MTCI ») et une équipe de l’université de Versailles St-Quentin (UVSQ), nous avons amorcé une action de sensibilisation des doctorants aux problèmes que constituent les manquements à l’intégrité scientifique. Cette action de sensibilisation doit être fondée sur une pédagogie de type bottom-up, laquelle peut seule porter à long terme les fruits d’une prise de conscience par l’ensemble de la communauté scientifique.
Dans ce but, un concours organisé en 2018, et qui sera renouvelé en octobre 2019, a réuni des doctorants rattachés aux écoles doctorales susmentionnées et désireux de soumettre un article pour publication dans médecine/sciences, ayant pour objet leur analyse de l’intégrité scientifique et les réflexions que cela leur a inspiré, au regard de leur propre vécu et de leur pratique quotidienne de recherche. Deux réunions portant sur l’intégrité scientifique ont par ailleurs déjà eu lieu1, en octobre 2018 et en mars 2019, pour confronter les réflexions sur l’intégrité scientifique de doctorants avec des enseignants-chercheurs français et québécois, venus de différents horizons de la recherche. Les colonnes de médecine/sciences sont heureuses d’accueillir dans ce numéro et les numéros suivants les articles expertisés dans le cadre d’une rubrique créée à cet effet : « Nos étudiants nous parlent d’intégrité scientifique ».