| |
| Med Sci (Paris). 36(1): 73–76. doi: 10.1051/medsci/2019260.Le rôle des lymphocytes T régulateurs dans l’activité
antitumorale des anticorps anti-CTLA-4 Kevin Thierry1* and Christine Ménétrier-Caux2** 1Université Claude Bernard Lyon 1,
69000Lyon,
France 2Université de Lyon, Université Claude Bernard Lyon 1, Inserm
U1052, CNRS 5286, Centre Léon Bérard, Centre de Recherches en Cancérologie
de Lyon, 69008Lyon,
France MeSH keywords: Animaux, Anticorps monoclonaux, Antinéoplasiques immunologiques, Antigène CTLA-4, Humains, Tolérance immunitaire, Activation des lymphocytes, Tumeurs, Lymphocytes T régulateurs, Échappement de la tumeur à la surveillance immunitaire, pharmacologie, usage thérapeutique, antagonistes et inhibiteurs, immunologie, effets des médicaments et substances chimiques, traitement médicamenteux, anatomopathologie, physiologie |
En plus des stratégies conventionnelles (i.e. exérèse de la tumeur, radiothérapie et/ou
chimiothérapie) utilisées pour traiter les cancers solides, la recherche contre le
cancer a connu des avancées ces dernières années avec le développement de nouvelles
voies thérapeutiques telles que les thérapies ciblées et les immunothérapies. Au cours de la progression tumorale, les cellules cancéreuses développent des stratégies
d’échappement au contrôle du système immunitaire en partie via la mise
en place d’un microenvironnement tumoral immunosuppresseur. Les cellules cancéreuses
peuvent modifier l’expression de signaux d’activation des lymphocytes T (LT), mais aussi
recruter ou promouvoir la différenciation de populations immunosuppressives comme les LT
régulateurs (Treg) ou les macrophages de type M2. Les nouvelles immunothérapies sont
fondées sur le ciblage et la réactivation des cellules immunitaires effectrices dans le
microenvironnement tumoral. L’activation des LT nécessite trois signaux aujourd’hui bien
caractérisés : la présentation du peptide antigénique par la cellule présentatrice de
l’antigène (CPAg), le signal de costimulation (via une interaction
entre CD80/CD86 sur la CPAg et CD28 sur le LT) et le signal cytokinique. Les points de
contrôle immunitaires, (en anglais immune checkpoint, ICP) sont des
molécules qui permettent une régulation positive ou négative de l’activité du LT selon
le contexte immunitaire. CTLA-4 (cytotoxic T-lymphocyte-associated protein
4, CD152), un des premiers ICP décrit à la fin des années 1980 [1], est un récepteur
transmembranaire (de 25 kDa) qui participe, du fait de sa plus forte affinité pour les
récepteurs CD80/CD86 sur la CPAg, à l’immunosuppression en diminuant indirectement la
signalisation via CD28 pendant la présentation de l’Ag. Ceci augmente
le seuil d’activation des LT et réduit la réponse aux Ag de faible affinité. De plus,
l’interaction entre CTLA-4 sur le LT et CD80/CD86 sur la CPAg peut entraîner un
phénomène de transendocytose qui correspond au transfert de CD80/CD86 de la CPAg vers le
LT réduisant la capacité de la CPAg à stimuler le LT via CD28. Les
souris déficientes pour CTLA-4 globalement ou uniquement dans les Treg développent des
troubles lymphoprolifératifs qui détruisent les organes vitaux suggérant un rôle central
de CTLA-4 dans la tolérance immunitaire. La présence de Treg dans le microenvironnement tumoral est associée à un mauvais
pronostic et à un développement métastatique dans de nombreuses tumeurs solides [2]. CTLA-4, au vu de ses fonctions,
a représenté une cible thérapeutique pionnière en immunothérapie [3]. En effet, bloquer le signal CTLA-4 par un
anticorps (Ac) permet de restaurer le signal de costimulation et d’activer les LT.
Différentes équipes ont rapporté la forte expression par les Treg intratumoraux des
principaux ICP, rhéostats qui permettent, en fonction des situations, la régulation
positive ou négative de leurs fonctionnalités. |
Les anticorps anti-CTLA-4 dans le traitement des cancers Les modes d’action des anticorps anti-CTLA-4 Le mode d’action proposé pour expliquer le rejet tumoral induit par les Ac
anti-CTLA-4 passe par leur capacité à favoriser le « priming »
des LT naïfs dans les organes lymphoïdes drainants la tumeur et promouvoir leur
prolifération. Des données plus récentes suggèrent des mécanismes alternatifs
tels que le blocage de la transendocytose des molécules CD80/CD86 sur les CPAg
et surtout la déplétion des Treg dans la tumeur. En effet, en plus de leur activité d’inhibiteurs compétitifs de l’interaction
entre CD80/CD86 et CD28, il a récemment été démontré que les Ac anti-CTLA-4
peuvent induire une déplétion des cellules CTLA-4+ par un mécanisme
d’ADCC (antibody-dependent cellular cytotoxicity).
L’ipilimumab, Ac d’isotype IgG1, développé par James
Allison (prix Nobel de physiologie ou médecine en 2018), montre in
vitro une capacité de déplétion des Treg CTLA-4+ en
présence de monocytes et de cellules NK (natural killer)
exprimant différents types de récepteurs des IgG (RFcg). Une étude récente
montre que la déplétion des Treg dans l’environnement tumoral joue un rôle clef
dans l’effet thérapeutique des Ac anti-CTLA-4 [4]. Ces observations sont en accord avec une
autre étude réalisée chez la souris qui démontre que, non seulement l’homologue
murin de l’ipilimumab ne bloque pas la transendocytose de
CD80/CD86, mais qu’en plus le blocage de l’interaction CD80/CD86 - CTLA-4 n’est
pas nécessaire à une réponse thérapeutique qui dépend majoritairement des RFcg
de l’hôte [5]. Ces observations suggèrent que le choix de l’isotype pour ces Ac thérapeutiques
anti-ICP est très important puisque qu’une partie du mécanisme d’action implique
leur fixation aux RFcg. Deux anticorps thérapeutiques, ipilimumab versus trémélimumab ; une
efficacité différente ? L’ ipilimumab a obtenu l’autorisation de mise sur le marché en
2011 pour le traitement des mélanomes avancés suite à des essais cliniques
rapportant une efficacité chez 10 à 20 % des patients avec des réponses
cliniques durables. Le traitement par l’ ipilimumab est
fréquemment associé à des toxicités sévères de type auto-immun dont la prise en
charge clinique est aujourd’hui améliorée. Ces manifestations auto-immunes
démontrent sur le plan biologique que cet Ac affecte probablement le nombre ou
la fonctionnalité des Treg. Un autre Ac anti-CTLA-4, le
trémélimumab, d’isotype IgG2a a été développé pour diminuer
l’activation du complément et les risques de relargage cytokinique liés à la
fixation aux RFcg. Cependant, même si des réponses ont été observées chez
certains patients traités avec le trémélimumab, l’étude de
phase III n’a pas démontré d’efficacité supérieure à la chimiothérapie. Cette différence d’efficacité thérapeutique ne résulte pas de l’épitope reconnu
sur CTLA-4 puisque les deux Ac se fixent sur la même région de la molécule avec
la même affinité. Néanmoins il est à noter qu’ils diffèrent légèrement dans
leurs paratopes et dans leur cinétique de fixation, avec une interaction CTLA-4
– ipilimumab moins stable [6]. Cependant, ces données ne suffisent pas
à expliquer les différences cliniques observées qui pourraient résulter de la
variation dans la région Fc des Ac. |
Les Ac anti-CTLA-4 entraînent une déplétion des Treg dépendante de la région
Fc La déplétion des Treg par les Ac anti-CTLA-4 repose sur un mécanisme d’ADCC
dépendant des cellules RFcg+ du microenvironnement tumoral Les différences inter-espèces entre l’homme et la souris concernant les
récepteurs RFcg rendent difficile l’évaluation de l’implication des mécanismes
dépendant de ces récepteurs dans l’activité in vivo des Ac
thérapeutiques humains [ 7]. Pour contourner ces difficultés, Arce-Vargas et al.
[ 4], ont utilisé un modèle, développé
précédemment, de souris transgéniques exprimant les RFcg humains (hRFcg). La comparaison du micro-environnement des tumeurs humaines ou implantées chez la
souris hRFcg, montre un patron d’expression des hRFcg proche, même si certaines
différences non anecdotiques existent : 1) la présence de hRFcgI sur les
polynucléaires neutrophiles, les cellules NK et les lymphocytes B (LB) chez la
souris hRFcg mais pas chez l’homme ; 2) la présence de hRFcgIIA sur les cellules
NK et les LB dans l’environnement tumoral chez la souris, ce qui n’est pas le
cas chez l’homme ; 3) la présence de hRFcgIIB sur les monocytes et macrophages
uniquement dans l’environnement tumoral chez l’homme alors qu’il est exprimé
aussi en périphérie chez la souris. L’objectif de cette étude était d’évaluer, dans les souris hRFcg, l’efficacité
anti-tumorale 1) d’anticorps chimériques dirigés contre CTLA-4 de souris et
ayant des régions Fc humaines issues d’IgG1 et d’IgG2 humaines et 2) d’IgG1
humaines anti-CTLA-4 dont les séquences de la région Fc ont été mutées,
conduisant soit à une perte de capacité de fixation aux RFcgIIA et RFcgIIIA
(hIgG1N297A), soit à une affinité accrue pour tous les RFcg
(hIgG1SDALIE). Cette évaluation a été réalisée dans trois modèles tumoraux murins
différentiellement infiltrés en cellules immunitaires : deux « tumeurs chaudes »
fortement infiltrées (MCA205, MC38) et une « tumeur froide » très faiblement
infiltrée (B16). Ces tumeurs se différencient aussi par le niveau d’expression
des RFcg sur les populations immunitaires innées. L’efficacité des anticorps anti-CTLA-4 dépend de la région Fc Les travaux de Selby et al. [ 8] ont démontré chez la souris, dans des
modèles tumoraux syngéniques (MC38, CT26), que l’efficacité thérapeutique des Ac
anti-CTLA-4 murins dépend des isotypes utilisés. Les mIgG2a et mIgG2b, qui se
fixent sur les RFcg activateurs et induisent une ADCC efficace, favorisent la
déplétion des Treg uniquement dans l’environnement tumoral et inhibent la
croissance tumorale. Au contraire, les isotypes mIgG1, qui se fixent sur le RFcg
inhibiteur, RFcgIIB, qui n’induit pas d’ADCC, n’impactent pas la croissance
tumorale (Figure 1).
 | Figure 1. Chez l’homme, l’activité anti-tumorale des anticorps anti-CTLA-4
dépend d’une déplétion des Treg intra-tumoraux par ADCC qui n’est
observée qu’avec l’isotype IgG1. L’activité des anti-CTLA-4 est
optimale dans un contexte de forte charge mutationnelle chez des
patients présentant le SNP RFcgIIIAV158F. Ø : Absence |
Arce-Vargas et al. [4],
apportent la preuve, dans le modèle murin RhFcg, que les anti-CTLA-4 d’isotype
hIgG2, hIgG1 et hIgG1SDALIE déplètent les Treg dans l’environnement
tumoral. L’abrogation de la déplétion observée avec l’isotype hIgG2 dans les souris
hRFcgIIa-déficientes, démontre l’importance de ce récepteur activateur dans
l’efficacité de cet isotype. La version IgG1SDALIE, qui a une
affinité accrue pour le RFcgIIIA, accroît fortement l’efficacité du traitement.
Ces résultats confirment le concept selon lequel la forte expression membranaire
de CTLA-4 par les Treg, spécifiques de l’environnement tumoral, favorise leur
élimination par ADCC lors du traitement par les Ac anti-CTLA-4. Cette déplétion
est associée à une prolifération et une production accrue d’IFNg par les LT
CD4+ conventionnels et les LT CD8+ intra-tumoraux,
confirmant ainsi la levée de l’immunosuppression dépendante des Treg. Dans les tumeurs chaudes, l’efficacité thérapeutique des Ac anti-CTLA-4 est
directement corrélée au niveau de déplétion des Treg et dépend de l’isotype,
alors que dans la tumeur froide, les différents isotypes n’ont aucun impact sur
la survie des souris même en utilisant des doses plus fortes d’Ac. Ces
observations suggèrent que la réponse thérapeutique des Ac anti-CTLA-4 dépend de
la déplétion des Treg intra-tumoraux via un mécanisme d’ADCC
qui dépend de l’isotype de l’Ac thérapeutique et de l’infiltrat intra-tumoral de
cellules RFcg+ (en particulier les cellules myéloïdes ou les cellules
NK chez la souris) capables d’induire ce type de mécanisme. |
L’action des Ac anti-CTLA-4 chez l’homme L’activité des Ac anti-CTLA-4 est influencée par un terrain génétique
particulier et par la charge mutationnelle tumorale Les polymorphismes mononucléotidiques (SNP) des RFcgIIIA (V158F) et RFcgIIA
(H131R) observés respectivement dans 10-15 % et 28 % de la population
caucasienne, augmentent l’affinité de fixation des hIgG1 et des hIgG2
respectivement et sont associés à une meilleure réponse clinique dans le cas
d’immunothérapies ciblant les cellules tumorales ( rituximab,
trastuzumab, cétuximab). La charge mutationnelle qui correspond au nombre de mutations présentes dans la
tumeur, et les néo-antigènes, conséquences de mutations passagères
non-oncogéniques ont été identifiés comme des marqueurs prédictifs de réponse à
l’ipilimumab dans le mélanome métastatique, suggérant que
la mise en place d’une réponse T spécifique de ces néo-antigènes pourrait être
réactivée par l’élimination des Treg induite par
l’ipilimumab. En utilisant les analyses de RNAseq de tumeurs de deux cohortes
de patients atteints de mélanome métastatique traités par
ipilimumab, Arce-Vargas et al. ont
démontré que dans le cas de tumeurs ayant une forte charge mutationnelle, la
proportion de réponses cliniques augmente fortement chez les patients porteurs
du SNP RFcgIIIAV158F alors que ce SNP n’a pas d’impact lorsque les
tumeurs présentent une faible charge mutationnelle [4]. L’expression du SNP RFcgIIAH131R n’a pas
d’impact puisqu’il est associé à une affinité accrue pour les hIgG2 et non les
hIgG1. La déplétion des Treg dans l’environnement tumoral après traitement par des
Ac anti-CTLA-4 est controversée Comme rapporté plus haut, il existe chez la souris un consensus [ 4, 8]
quant à la capacité des Ac anti-CTLA-4 à dépléter les Treg dans l’environnement
tumoral, alors que très peu de données sont disponibles chez l’homme. Le groupe
de Sharma [ 9], qui a
récemment analysé le microenvironnement tumoral par immunohistochimie, dans des
biopsies de tumeurs solides pré- et post-traitement avec
l’ ipilimumab ou le trémélimumab, indique
que, contrairement aux données obtenues chez la souris, les Ac anti-CTLA-4 chez
l’homme, quel que soit l’isotype, augmentent l’infiltration des LT
CD8 + et CD4 + sans dépléter les Treg intra-tumoraux.
Cependant, ces résultats sont en contradiction avec une autre étude chez des
patients atteints de mélanome métastatique traitées par
ipilimumab, qui démontre une forte réduction du nombre de
Treg intra-tumoraux post-traitement chez les patients répondeurs [ 10]. L’absence de modulation des Treg dans la tumeur rapportée par Sharma et
al. [9], peut résulter de
l’analyse de biopsies réalisées à des temps tardifs post-traitement (> 5
semaines). En effet, des données de cinétique chez la souris démontrent que la
déplétion des Treg est observée rapidement (2-5 jours) après traitement par les
Ac anti-CTLA-4 [4]. Cette déplétion n’est
sans doute plus détectable 5 à 8 semaines post-traitement du fait du recrutement
de Treg périphériques non altérés. De plus, compte tenu du faible pourcentage de
patients répondeurs, il aurait été intéressant de ségréger sur la réponse au
traitement puisque cette diminution ne devrait être observée que chez les
répondeurs. |
L’ensemble de ces observations suggère que le développement de nouveaux Ac
anti-CTLA-4, présentant une activité cytotoxique augmentée (comme les Ac de type
hIgG1SDALIE, par exemple) pourrait être une stratégie intéressante
pour améliorer le taux de réponse chez les patients traités. Malgré des résultats
précliniques encourageants, une prudence est de mise quant aux effets secondaires
d’une cytotoxicité accrue des anticorps anti-CTLA-4 puisque d’autres cellules telles
que les LT CD8+ peuvent exprimer CTLA-4 après stimulation de leur
récepteur (TCR). De plus, la détection du SNP RFcgIIIAV158F et l’analyse
de la charge mutationnelle de la tumeur permettraient de sélectionner des patients
plus aptes à répondre. L’expression des RFcg par l’infiltrat immunitaire dans
l’environnement tumoral joue un rôle clef dans l’efficacité des thérapies si l’on
souhaite éliminer une population délétère par ADCC. Il serait donc judicieux de
cibler des tumeurs chaudes infiltrées par des cellules immunitaires et d’analyser en
détail les cellules accessoires présentes dans le microenvironnement tumoral. Enfin,
il faut garder en tête que les ICP sont exprimés par des populations cellulaires
autres que les Treg. Il est donc primordial de maîtriser la cinétique de traitement
pour éviter une déplétion des LT effecteurs de la réponse anti-tumorale exprimant
ces ICP après activation. |
Les auteurs déclarent n’avoir aucun lien d’intérêt concernant les données
publiées dans cet article.
|
1.
Brunet
J-F
Denizot
F
Luciani
M-F
et al.
A new member of the immunoglobulin
superfamily-CTLA-4 . Nature.
1987; ; 328 : :67.. 2.
Ménétrier-Caux
C
Curiel
T
Faget
J
et al.
Targeting regulatory T cells. Targ .
Oncol.
2012; ; 7 :
:15.–28. 3.
Leach
DR
Krummel
MF
Allison
JP
Enhancement of antitumor immunity by CTLA-4
blockade . Science.
1996; ; 271 :
:1734.–1736. 4.
Arce Vargas
F,
Furness
AJS,
Litchfield
K, et al.
Fc Effector function contributes to the activity of human
Anti-CTLA-4 antibodies . Cancer Cell.
2018;; 33 :
:649.–63.e4. 5.
Du
X
Tang
F
Liu
M
et al.
A reappraisal of CTLA-4 checkpoint blockade in cancer
immunotherapy . Cell Res.
2018; ; 28 :
:416.–432. 6.
He
M
Chai
Y
Qi
J
et al.
Remarkably similar CTLA-4 binding properties of therapeutic
ipilimumab and tremelimumab antibodies .
Oncotarget.
2017; ; 8 :
:67129.–67139. 7.
Bruhns
P.
Properties of mouse and human IgG receptors and their
contribution to disease models . Blood.
2012; ; 119 :
:5640.–5649. 8.
Selby
MJ
Engelhardt
JJ
Quigley
M
et al.
Anti-CTLA-4 antibodies of IgG2a isotype enhance antitumor
activity through reduction of intratumoral regulatory T
cells . Cancer Immunol Res.
2013; ; 1 :
:32.–42. 9.
Sharma
A
Subudhi
SK
Blando
J
et al.
Anti-CTLA-4 immunotherapy does not deplete FOXP3+ regulatory T
cells (Tregs) in human cancers . Clin Cancer
Res.
2019; ; 25 :
:1233.–1238. 10.
Romano
E
Kusio-Kobialka
M
Foukas
PG
et al.
Ipilimumab-dependent cell-mediated cytotoxicity of regulatory T
cells ex vivo by nonclassical monocytes in melanoma
patients . Proc Natl Acad Sci USA.
2015; ; 112 :
:6140.–6145. |