Connaissances fondamentales
2007
ANALYSE |
6-
Neuropsychologie
Depuis une vingtaine d'années, grâce au développement de la neuropsychologie cognitive, à la prise de conscience du problème de santé publique posé par la maladie d'Alzheimer et à l'établissement de critères de diagnostic plus stricts, des progrès considérables ont été faits dans la description des perturbations cognitives associées à cette maladie.
Troubles de la mémoire
Les troubles de mémoire sont particulièrement marqués dans cette affection et en constituent le plus souvent le premier symptôme. Comme le montrent les études épidémiologiques longitudinales (Ritchie et coll., 2001
; Amieva et coll., 2005
) ou celles de patients MCI (Mild Cognitive Impairment), ces troubles sont plus sévères chez les patients qui développent rapidement la maladie d'Alzheimer plusieurs années même avant le début de la démence (Nestor et coll., 2004
). Les théories actuelles en neuropsychologie considèrent la mémoire comme un ensemble fonctionnel constitué de différents systèmes parmi lesquels la mémoire épisodique est à la fois la plus élaborée et la plus vulnérable (pour revue, Eustache et Desgranges, 2003
).




Mémoire épisodique
La mémoire épisodique permet d'enregistrer, de stocker et de récupérer des informations personnellement vécues situées dans leur contexte spatial et temporel d'acquisition (Tulving, 2001
). Le rappel d'informations épisodiques requiert un « voyage mental » dans le temps et l'espace et s'accompagne d'un type de conscience particulier, la conscience autonoétique (conscience de soi). De ce fait, elle joue un rôle majeur dans la construction de l'identité et dans la perception de soi, comme le démontre le sentiment de « vide », de perte d'identité ressenti par les amnésiques sévères.

Dans la maladie d'Alzheimer, la mémoire épisodique est altérée, comme dans d'autres maladies dégénératives, ou même dans le vieillissement normal, mais la nature de ses perturbations est relativement spécifique de la maladie d'Alzheimer (pour revues, Laisney et coll., 2004
; Eustache et coll., 2006
).


Les épreuves classiquement utilisées à des fins diagnostiques (rappel libre, rappel indicé, reconnaissance de listes de mots) (tableau 6.I
) permettent de mettre en évidence des difficultés à acquérir des informations nouvelles et tentent de distinguer les troubles de l'encodage, du stockage ou de la récupération.

Tableau 6.I Principaux outils neuropsychologiques
Fonctions cognitives
|
Outils neuropsychologiques
|
Caractéristiques de l’outil
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---|---|---|
Fonctions cognitives générales
|
MMSE
Echelle de Mattis | |
Mémoire épisodique
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Echelle de mémoire de Wechsler
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Rappel d'histoires, apprentissage de paires
de mots, reproduction de dessins
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Test de Rappel libre-Rappel indicé 16 items
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Apprentissage d'une série de 16 mots (procédure de Grober et Buschke)
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Test d'apprentissage de mots du California
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Apprentissage d'une série de 16 mots appartenant à 4 catégories
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Figure de Rey
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Reproduction de mémoire d'une figure géométrique complexe
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Test des Portes
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Reconnaissance de photographies de portes
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Mémoire sémantique/langage
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Déno 80
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Dénomination d'images
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Fluence verbale (critères sémantiques)
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Produire oralement le plus grand nombre de mots appartenant à une catégorie sémantique donnée
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Test de connaissances sémantiques
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Questionnaire portant sur les connaissances générales et spécifiques de concepts
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Mémoire de travail
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Empan de chiffres
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Répétition de séries croissantes de chiffres
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Paradigme de Brown-Peterson
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Restitution de séries de 3 lettres (ou mots) après un délai occupé par une tâche interférente
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Fonctions exécutives
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Trail-making test (flexibilité mentale)
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Relier des chiffres et des lettres dans l'ordre en alternant les 2 séries (1 A 2 B 3 C ...)
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Stroop (inhibition)
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Dénommer la couleur de l'encre avec laquelle des mots (noms de couleur) sont écrits, sachant qu'il y a conflit entre les deux (ex : « rouge » est écrit en vert)
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Test de Wisconsin
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Classement de cartes selon différents critères
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Capacités visuo-constructives
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Copie de la figure de Rey
|
Copie d'une figure géométrique complexe
|
Dans la maladie d'Alzheimer, les perturbations se traduisent par des performances déficitaires dans toutes les épreuves. Les capacités d'encodage sont perturbées, comme le montre l'absence d'amélioration notable des performances dans les épreuves de rappel indicé ou de reconnaissance par rapport au rappel libre (Salmon et Lange, 2001
). De ce fait, les troubles mnésiques des patients atteints de maladie d'Alzheimer sont qualifiés « d'authentiques » par opposition aux troubles « apparents » liés par exemple à l'utilisation de stratégies inefficaces ou à des troubles attentionnels qui retentissent sur les performances mnésiques (Grober et Buschke, 1987
). Ces difficultés s'expliqueraient principalement par une incapacité à encoder spontanément les caractéristiques sémantiques du matériel à mémoriser (Dalla Barba et Goldblum, 1996
; Backman et Small, 1998
). De plus, les patients ne bénéficient pas ou peu des indices sémantiques fournis lors de l'encodage (Carlesimo et coll., 1998
). Le fait que certains patients commettent des erreurs sémantiques suggère qu'ils ont stocké une information insuffisante qui ne leur permet pas de caractériser chaque item de manière unique. Les items peuvent alors être confondus avec d'autres items sémantiquement proches. Certaines données révèlent aussi des troubles du stockage de l'information, engendrant un taux d'oubli plus important après un délai (Bondi et coll., 1994
). Enfin, la phase de récupération est elle aussi perturbée. En effet, la présentation d'indices permet, tout du moins au début de la maladie, d'améliorer le rappel du patient sans pour autant parvenir à le normaliser (Lipinska et coll., 1994
).







Outre les diminutions de performances, l'aspect qualitatif des productions des patients guide également la démarche diagnostique. Par exemple, les épreuves d'apprentissage de listes de mots sur plusieurs essais font apparaître une phase de plateau dès le deuxième essai. De plus, les patients produisent des intrusions (des mots qui n'appartiennent pas à la liste initiale) en rappel libre et en rappel indicé (Gainotti et Marra, 1994
; Dalla Barba et Wong, 1995
). Les intrusions produites lors de ces deux types de rappel seraient de nature différente. En effet, les intrusions produites en rappel libre n'ont pas de lien avec la catégorie sémantique des mots étudiés alors que celles produites en rappel indicé correspondent souvent aux items prototypiques des catégories proposées en indice (Ergis et coll., 1994
). De plus, Desgranges et collaborateurs (2002
) ont montré que les intrusions en rappel libre sont corrélées avec le score de fluence verbale et seraient liées à des processus de récupération stratégique. En revanche, les intrusions en rappel indicé seraient suscitées de manière plus automatique en réponse à l'indice proposé. Le nombre de fausses reconnaissances produites par les patients atteints de maladie d'Alzheimer est soit plus faible soit plus important que chez les témoins, selon les paradigmes utilisés (Budson et coll., 2002
; Gallo et coll., 2004
, pour revue).






Dans les consultations mémoire, l'une des épreuves les plus utilisées pour évaluer la mémoire épisodique est le test dérivé d'une procédure mise au point par Grober et Buschke intitulée « le rappel libre – rappel indicé 16 items » (Van Der Linden, 2004
). Ce test repose sur le principe de la profondeur de l'encodage (le sujet est invité à effectuer un traitement sémantique sur les mots qui lui sont présentés) et sur celui de la spécificité de l'encodage (les indices fournis lors de la récupération sont les mêmes que lors de l'encodage). Il permet de mettre en évidence des troubles de l'encodage (les indices sont peu efficaces et la reconnaissance est déficitaire), du stockage (taux d'oubli accentué) et de la récupération (amélioration partielle des performances grâce aux indices). Ce test a fait les preuves de sa sensibilité et de sa spécificité lors d'une étude comparative entre sujets témoins et patients atteints de maladie d'Alzheimer (Ergis et coll., 1994
) et il apporte des arguments intéressants dans le diagnostic différentiel avec les autres démences (Pasquier et coll., 2001
).



La procédure de Grober et Buschke présente cependant des limites puisque le fait de fournir des indices catégoriels au sujet lors de l'encodage des items empêche l'étude de ses capacités d'encodage spontané. Les épreuves d'apprentissage de mots sans consignes spécifiques au moment de l'encodage permettent à l'inverse d'évaluer ces capacités et sont surtout intéressantes si elles proposent plusieurs conditions d'encodage (Eustache et coll., 2000
). Ainsi, Schrijnemaekers et coll. (2006
) ont réalisé une étude longitudinale, sur 2 à 3 ans, avec une épreuve d'apprentissage de 12 mots appartenant à 3 catégories sémantiques, sans donner de consigne particulière au moment de l'encodage. Ils montrent un effet d'apprentissage chez les sujets sains, et non chez les patients MCI, particulièrement chez ceux qui par la suite développeront la maladie d'Alzheimer (converteurs) ; ceci reflète, selon les auteurs, l'absence de stratégies efficaces de mémorisation. De plus, des effets plafonds ont parfois été observés au test de Grober et Buschke, ce qui nuit à la discrimination entre les groupes. C'est la raison pour laquelle un nouveau test de mémoire épisodique a été élaboré, le « double memory test » (Buschke et coll., 1995
), test de rappel indicé composé de deux parties comportant chacune 64 mots, répartis en 16 catégories. Ce test, à la fois sensible et spéficique (Buschke et coll., 1997
), a inspiré un test en langue française, le RI 48, (rappel indicé sur 48 items) qui présente les mêmes qualités métrologiques que le test original (Ivanoiu et coll., 2005
).





Dans la maladie d'Alzheimer, la mémorisation de matériel visuel est également déficitaire, comme le montrent les études réalisées avec le test des portes (Greene et coll., 1996
), ou le DMS48, test de reconnaissance mis au point par Barbeau et coll. (2004
). Des épreuves de mémorisation conjuguée d'informations factuelles et spatiales, par exemple des visages situés dans des emplacements précis, sont recommandées par certains auteurs (Nestor et coll., 2004
; Clague et coll., 2005
; Dudas et coll., 2005
).





Outre les difficultés à acquérir des informations nouvelles, les patients atteints de maladie d'Alzheimer éprouvent des difficultés à restituer des souvenirs personnels. Cette dimension peut être explorée par la méthode des mots indices ou à l'aide de questionnaires de mémoire autobiographique, comme celui de Kopelman et coll. (1989
), traduit par Van Der Linden et ses collaborateurs, ou le TEMPau (test épisodique de mémoire du passé autobiographique ; Piolino et coll., 2000
). Le principe général est d'évaluer la capacité à rappeler des événements autobiographiques spécifiques en fonction de plusieurs (trois ou cinq) périodes de vie. Les troubles sont importants dès le début de la maladie (Nestor et coll., 2002
; Fromholt et coll., 2003
) et retentissent sur le sentiment d'identité des patients (Addis et Tippett, 2004
). En début de maladie, il existe un gradient de Ribot caractérisé par une meilleure préservation des souvenirs anciens par rapport aux souvenirs récents (Thomas-Antérion et coll., 2000
; Piolino et coll., 2003
; Eustache et coll., 2004
; Sartori et coll., 2004
; Ivanoiu et coll., 2006
; Meeter et coll., 2006
). Toutefois, le gradient temporel semble dû à la sémantisation des souvenirs anciens, tandis que les souvenirs strictement épisodiques, situés dans le temps et l'espace, riches de détails et empreints d'un sentiment de reviviscence, sont altérés, quelle que soit la période de vie explorée.











L'étude de la conscience autonoétique, associée à la mémoire épisodique, est relativement rare dans la maladie d'Alzheimer. Elle est pourtant possible grâce au paradigme R/K (pour « remember/know », ou « je me souviens/je sais ») associé à une tâche de reconnaissance classique ou à des questionnaires autobiographiques. Dans les deux cas, après production de sa réponse, le sujet est invité à dire s'il se souvient véritablement de l'item ou de l'événement ou s'il sait simplement que l'item était présent ou que l'événement s'est produit. Les quelques études publiées (Dalla Barba, 1997
; Piolino et coll., 2003
; Rauchs et coll., 2006
) montrent que les patients atteints de maladie d'Alzheimer ont tendance à fournir moins de réponses R (même s'ils en donnent encore), et surtout qu'ils ont des difficultés à les justifier, c'est-à-dire à rapporter des détails contextuels permettant de préciser leurs réponses. En quelque sorte, les patients peuvent avoir l'impression de revivre l'événement initial sans pour autant pouvoir accéder à l'ensemble des détails contextuels qui entourent l'événement.



Au total, dans la maladie d'Alzheimer, le déficit de mémoire épisodique se manifeste quelle que soit la tâche employée. Plusieurs études se sont intéressées à la mémoire épisodique des patients MCI, pour déterminer les capacités les plus perturbées ou celles permettant de prédire une évolution vers la maladie d'Alzheimer (Arnaiz et Almkvist, 2003
; Spaan et coll., 2003
; Chételat et coll., 2005
). Plusieurs auteurs ont souligné l'intérêt du rappel différé (Tierney et coll., 1996
; Petersen et coll., 1999
; Artero et Ritchie, 2003
), mais certains ont montré que le rappel immédiat (Jacobs et coll., 1995
) était aussi un bon prédicteur du déclin. De même, des perturbations du rappel indicé (Grober et coll., 2000
; Boeve et coll., 2003
; Ivanoiu et coll., 2005
; Traykov et coll., 2005
; et, pour revues, Dubois et Albert, 2004
; Gauthier et coll., 2006
), mais aussi du rappel libre (Howieson et coll., 1997
; Backman et Small, 1998
) et de la reconnaissance (Backman et coll., 2001
), de la mémoire verbale (Chen et coll., 2000
; Elias et coll., 2000
; Small et coll., 2000
) et de la mémoire non verbale (Berent et coll., 1999
; Petersen et coll., 1999
; Swainson et coll., 2001
; Kawas et coll., 2003
; Blackwell et coll., 2004
) ont été mises en évidence chez des patients MCI. Le déficit de reconnaissance se manifeste davantage dans les épreuves de reconnaissance oui/non que dans les épreuves à choix forcé, ce qui s'expliquerait par l'implication de processus stratégiques dans les premières et de processus de familiarité dans les secondes (Westerberg et coll., 2006
). Il semble donc difficile de conclure, la diversité des résultats étant liée à l'hétérogénéité des populations étudiées et des tâches employées. Une étude récente présente l'intérêt d'avoir étudié un groupe de patients MCI amnésiques, strictement sélectionnés selon les critères de Petersen et coll. (2001
) avec plusieurs types de tâches de mémoire épisodique (Perri et coll., 2005
). La plupart des scores des patients sont déficitaires : l'apprentissage de listes de mots reliés sémantiquement ou non, l'effet de primauté (rappel des premiers mots de la liste), la reconnaissance des mots et le rappel d'une histoire ou d'une figure géométrique. La mesure qui s'avère à la fois la plus sensible et la plus spécifique est le rappel différé d'une liste de mots reliés sémantiquement, ce qui peut s'expliquer par la difficulté des patients à organiser les items à mémoriser par catégorie sémantique.



























Mémoire sémantique
La mémoire sémantique correspond à la mémoire des mots, des concepts, des connaissances sur le monde ainsi que des connaissances générales sur soi-même, c'est-à-dire la sémantique personnelle, indépendamment de leur contexte d'acquisition. Elle est perturbée très tôt dans la maladie d'Alzheimer (Perry et coll., 2000
), alors qu'elle résiste bien aux effets de l'âge, ce qui fait de son atteinte un argument précieux en faveur d'une maladie neurodégénérative. Les troubles de la mémoire sémantique se manifestent dans le langage spontané par un discours vague et par des circonlocutions. Le manque du mot est particulièrement net dans les tâches de dénomination qui révèlent un trouble parfois compensé dans le langage courant ; dans ces épreuves, les patients produisent fréquemment des réponses super-ordonnées (du type « animal » pour « tigre ») et des paraphasies sémantiques (« lion » pour « tigre »). Les troubles concernent aussi la connaissance des personnes célèbres (Thompson et coll., 2002
; Delazer et coll., 2003
; Estevez-Gonzalez et coll., 2004
).




Ces perturbations peuvent traduire soit un simple trouble de l'accès au lexique (le patient ne trouve pas le mot précis mais conserve la signification des concepts), soit une perte des concepts eux-mêmes. Selon l'hypothèse du trouble de l'accès (Ober et Shenaut, 1999
), l'intégrité des connaissances pourrait être mise en évidence avec des épreuves qui ne requièrent pas l'utilisation de stratégies ou de capacités attentionnelles. L'hypothèse du trouble central (Salmon et coll., 1999
) reflèterait une détérioration des représentations sémantiques. La distinction entre trouble de l'accès et trouble central de la mémoire sémantique, parfois difficile à établir, peut s'appuyer sur les critères suivants (Shallice, 1988
) : l'atteinte centrale se traduit notamment par une constance des erreurs sur les mêmes items d'une épreuve à l'autre et lors d'examens répétés ; les attributs des concepts sont perturbés en priorité, alors que les connaissances générales sont préservées. Ainsi, le patient peut ne plus savoir que le pelage d'un tigre est bigarré de rayures, qu'un lion porte une crinière, tout en sachant qu'il s'agit d'animaux sauvages. L'hypothèse de la dégradation de la mémoire sémantique trouve des arguments dans des études extensives utilisant des épreuves différentes (dénomination, désignation, définition) dans des modalités différentes (visuelle, verbale) pour évaluer l'intégrité des mêmes concepts (Hodges et coll., 1992
; Rogers et coll., 2006
). Le déficit du stock sémantique est confirmé par les études ayant utilisé des paradigmes d'amorçage sémantique afin d'évaluer l'intégrité du réseau sémantique.





Le phénomène d'amorçage sémantique correspond à une facilitation du traitement (diminution du temps de réponse ou du nombre d'erreurs) d'un item cible (lion) lorsqu'il est précédé d'un item amorce qui lui est sémantiquement relié (tigre). L'étude des effets d'amorçage sémantique permet une évaluation implicite et directe de la mémoire sémantique. Les résultats des études ayant utilisé ce paradigme sont, à première vue, hétérogènes (Giffard et coll., 2005
). Certains auteurs révèlent chez les patients des effets d'amorçage inférieurs à ceux de la population témoin (Silveri et coll., 1996
), alors que d'autres ont rapporté des performances comparables (Chenery et coll., 1994
; Nakamura et coll., 2000
; Martins et Lloyd, 2006
) ou même supérieures (hyperamorçage) (Chertkow et coll., 1994
; Bell et coll., 2001
; Duong et coll., 2006
). L'hyperamorçage, initialement difficile à interpréter, a été clarifié par l'étude transversale et longitudinale de Giffard et coll. (2001
, 2002
). Ce phénomène survient essentiellement au début de la maladie, lorsque les connaissances sémantiques commencent à se dégrader, perdant d'abord leurs attributs spécifiques. En perdant les attributs qui permettent de les distinguer, les connaissances proches sémantiquement seraient confondues (le tigre et le lion deviennent un même félin), amplifiant ainsi l'effet d'amorçage. À un stade plus avancé, lorsque les concepts se dégradent dans leur intégralité, les effets d'amorçage deviennent inférieurs à ceux des sujets témoins. Le stade de la démence est donc un déterminant majeur pour l'ampleur des effets d'amorçage sémantique.










L'examen de la mémoire sémantique peut s'appuyer sur des épreuves classiquement utilisées dans le domaine de l'aphasie, comme la dénomination d'images ou la fluence verbale (tableau 6.I
), mais également sur des épreuves plus spécifiques, telles le Pyramid and Palm Tree Test (Howard et Patterson, 1992
) ou certains sous-tests de la batterie de Birmingham (Riddoch et Humphreys, 1993
) ou du Protocole d'évaluation des gnosies visuelles (Agniel et coll., 1992
). Le test des fluences verbales (évocation de mots à partir d'un critère) constitue l'une des mesures les plus sensibles des déficits sémantiques. Toutefois, il s'agit d'une tâche complexe qui met en jeu non seulement des connaissances sémantiques mais aussi d'autres composantes cognitives comme l'attention et la mémoire de travail. L'utilisation combinée d'une tâche de fluence à critère sémantique (noms d'animaux) et d'une tâche à critère orthographique (mots qui commencent par la lettre P) permet de mieux comprendre la nature des perturbations. En effet, les patients atteints de maladie d'Alzheimer présentent des performances déficitaires pour les deux types de fluence, mais leurs troubles sont plus importants en fluence catégorielle qu'en fluence orthographique (voir la méta-analyse de Henry et coll., 2004
). Or, ces deux épreuves requièrent les mêmes capacités d'attention et de mémoire de travail et la première implique davantage la mémoire sémantique, suggérant que les troubles de la mémoire sémantique expliquent en priorité ce profil de performances.





La fluence sémantique est d'ailleurs perturbée très tôt dans l'évolution de la maladie d'Alzheimer, puisque des déficits ont été mis en évidence dans des études épidémiologiques plusieurs années avant l'apparition de la démence (Weingartner et coll., 1993
; Elias et coll., 2000
; Chen et coll., 2000
et 2001
), jusqu'à 9 ans avant (Amieva et coll., 2005
) ou chez des patients MCI (Visser et coll., 2000
et 2001
; Artero et Ritchie, 2003
) et sont prédictifs du déclin cognitif (Chételat et coll., 2005
). Chez les patients MCI, ceci a été montré grâce à des analyses de groupes (comparaison de performances de groupes de patients à celles de sujets sains, ou régression entre des performances initiales de patients et performances ultérieures), alors qu'au niveau individuel, même si leurs performances peuvent être inférieures à la moyenne, elles ne sont pas pathologiques. La diminution de la fluence verbale a été mise en évidence tant avec des épreuves classiques (noms d'animaux) qu'avec une épreuve de fluence sémantique personnelle qui consiste à énumérer des noms de personnes connues à différentes époques de la vie (Chételat et coll., 2005
). L'analyse des types de réponses fournies lors de ces épreuves renseigne également sur la nature des perturbations : les sujets sains regroupent leurs réponses par sous-catégories sémantiques (les animaux de la ferme, puis du zoo...), alors que les patients atteints de maladie d'Alzheimer (Troyer et coll., 1998
; Gomez et White, 2006
) et MCI (Murphy et coll., 2006
) font des regroupements sémantiques de moins grande taille, ce qui témoigne de l'atteinte de leur mémoire sémantique.













D'autres troubles de la mémoire sémantique ont été mis en évidence dans des groupes de patients MCI (Swainson et coll., 2001
; Storandt et coll., 2002
; Blackwell et coll., 2004
; Hodges et coll., 2006
; Adlam et coll., 2006
; Chételat et coll., 2005
, pour revue) et s'avèrent être parmi les meilleurs indices prédictifs du déclin cognitif ultérieur. Ces troubles semblent se manifester d'abord dans les épreuves explicites de mémoire sémantique avant de toucher les épreuves implicites, comme le suggère l'étude récente de Duong et coll. (2006
) montrant des perturbations dans les épreuves de dénomination et de connaissances sémantiques, mais une préservation des effets d'amorçage sémantique chez les patients MCI.







Mémoire de travail
La mémoire de travail est également un système de mémoire précocement perturbé dans la maladie d'Alzheimer. En référence au modèle de mémoire de travail proposé par Baddeley et ses collaborateurs (Baddeley, 1986
), les différentes composantes sont atteintes de façon inégale. Les performances aux tâches d'empan auditivo-verbal sont généralement abaissées (Desgranges et coll., 1996
; Collette et coll., 1999
) (tableau 6.I
). L'effet de récence (ou tendance à restituer préférentiellement les derniers mots d'une liste) peut également être perturbé, mais pas au tout début de la maladie (Perri et coll., 2005
). Quelques épreuves censées évaluer le calepin visuo-spatial indiquent une baisse des performances (Orsini et coll., 1988
), mais celle-ci pourrait ne pas être spécifique à une déficience de la voie visuo-spatiale, mais secondaire à une atteinte de « l'administrateur central ». Cette atteinte retentirait sur toutes les sous-composantes de la mémoire de travail, l'administrateur central étant responsable du déploiement stratégique des ressources attentionnelles. De nombreux travaux utilisant des paradigmes divers ont bien mis en évidence cette perturbation de l'administrateur central. Plusieurs épreuves reposent sur le principe de la double tâche et testent la capacité du sujet à maintenir à court terme des informations, tout en allouant son attention à un traitement cognitif concurrent. Différentes adaptations du paradigme de Brown-Peterson ont été utilisées : le principe général est de rappeler des informations (courte série de lettres, de syllabes...) après un bref délai (ne dépassant pas 30 secondes), occupé par une tâche interférente (par exemple compter à rebours de deux en deux), empêchant ainsi la répétition de l'information à mémoriser. Un trouble sévère est observé dans cette tâche chez les patients Alzheimer, même après un court délai de rétention (Kalpouzos et coll., 2005
; Sebastian et coll., 2006
). Collette et coll. (1999
) ont confirmé que les patients souffrant de maladie d'Alzheimer sont rapidement déficitaires dans les paradigmes exigeant la réalisation simultanée de deux tâches, ainsi que lors de la manipulation de l'information stockée en mémoire de travail, comme dans l'épreuve α-span qui consiste à restituer dans l'ordre alphabétique une petite série de mots présentés dans le désordre. Cette atteinte de l'administrateur central doit donc être considérée comme l'une des perturbations cognitives fondamentales de la maladie d'Alzheimer, qui se répercute sur de multiples tâches (Belleville et coll., 2003
).










Autres systèmes de mémoire
Toutes trois précocement perturbées dans la maladie d'Alzheimer, la mémoire épisodique, la mémoire sémantique et la mémoire de travail sont des systèmes de mémoire de haut niveau sur un plan ontogénétique et phylogénétique (Eustache et Desgranges, 2003
). La pathologie affecte donc en priorité les systèmes de mémoire les plus élaborés. En revanche, les systèmes de plus bas niveau, qui mettent en jeu des processus automatiques, semblent plus résistants, tout du moins aux premiers stades de l'affection. Il en est ainsi du système de représentations perceptives, qui sous-tend les effets d'amorçage perceptif, et de la mémoire procédurale.

Les effets d'amorçage perceptif, quand ils sont mesurés avec des épreuves adaptées, sont préservés dans la maladie d'Alzheimer (par exemple, Park et coll., 1998
; Willems et coll., 2002
; Ballesteros et Reales, 2004
). Ce résultat ne doit pas être confondu avec les données concernant l'amorçage sémantique qui est au contraire généralement perturbé. Les résultats plus inconstants obtenus avec diverses épreuves, comme les tâches classiques consistant à compléter des mots, le sont vraisemblablement parce que ces épreuves évaluent des processus très divers : amorçage perceptif et conceptuel, mais aussi composantes explicites de la mémoire.



Les résultats concernant la mémoire procédurale sont variables selon les tâches utilisées. Les capacités à acquérir des aptitudes perceptivo-motrices (comme le rotor test) sont le plus souvent préservées (Eslinger et Damasio, 1986
; Heindel et coll., 1989
; Bondi et Kaszniak, 1991
; Bondi et coll., 1993
; Desgranges et coll., 1996
; Deweer et coll., 1994
; Dick et coll., 1995
, 1996
, 2000
et 2003
). Les études portant sur l'apprentissage de procédures perceptivo-verbales, comme la lecture en miroir (Grober et coll., 1992
; Deweer et coll., 1993
, 1994
et 1996) ou cognitives (Grafman et coll., 1990
; Hirono et coll., 1996
), rapportent des résultats plus mitigés, dépendant de la complexité de la tâche. Cowles et coll. (2003
) ont par exemple rapporté le cas d'un patient violoniste ayant pu apprendre à jouer un air nouveau. En fait, la mémoire procédurale, par elle-même, n'est pas perturbée dans les premiers stades de la maladie d'Alzheimer, mais la présence de divers troubles cognitifs (mémoire épisodique, mémoire de travail...) gêne les premières phases de l'apprentissage, avant que celui-ci ne soit automatisé (Beaunieux et coll., 2006
). En revanche, les procédures acquises de longue date, comme jouer d'un instrument, faire des puzzles complexes, jouer au bridge sont relativement résistantes à la maladie (Beatty et coll., 1994
et 1997
).



















Attention et fonctions exécutives
Les données de la littérature convergent vers une atteinte des fonctions exécutives dans la maladie d'Alzheimer (Duke et Kaszniak, 2000
; Albert et coll., 2001
; Perry et Hodges, 2003
). Leur perturbation est souvent précoce, et peut se manifester à un stade prédémentiel. La détection et l'évaluation des troubles exécutifs sont un enjeu important compte tenu des répercussions très larges dans la vie quotidienne des patients. Qui plus est, une atteinte des fonctions exécutives peut gêner la prise de conscience des déficits par le patient, ce qui peut compromettre toute tentative de prise en charge. Stokholm et coll. (2006
) ont recherché des troubles exécutifs dans un groupe de 36 patients atteints de maladie d'Alzheimer à l'aide de 7 tests. Les déficits étaient variables d'un patient à l'autre, mais présents chez 76 % d'entre eux à au moins un test. Le test des estimations cognitives (estimations du poids d'un éléphant, de la longueur du cou d'une girafe ou de la colonne vertébrale humaine, par exemple) a montré des perturbations dans la maladie d'Alzheimer, attribuées à leur difficulté à maintenir des informations sémantiques en mémoire de travail pour réaliser la tâche (Levinoff et coll., 2006
). L'épreuve de catégorisation de cartes de Wisconsin est parfois utilisée et se révèle sensible, y compris dans le MCI (Nagahama et coll., 2003
), mais elle présente l'inconvénient d'être « multidéterminée », ce qui conduit parfois à lui préférer le recours à des tâches plus simples, impliquant des fonctions exécutives « de base », comme la flexibilité mentale ou la capacité d'inhibition. Des perturbations de la flexibilité mentale ont été mises en évidence chez des patients atteints de maladie d'Alzheimer et MCI, à l'aide du Trail Making test (Van der Flier et coll., 2002
) (tableau 6.I
). Des diminutions des capacités d'inhibition ont été montrées à l'aide du test de Hayling (qui demande de compléter des phrases en évitant les automatismes) et du test de Stroop (Belleville et coll., 2006
). De façon intéressante, Duong et coll. (2006
) ont montré que le déficit à une tâche de Stroop chez des patients MCI n'apparaissait que dans une condition impliquant un traitement sémantique, mais pas dans la condition classique. Amieva et collaborateurs (2004
) ont souligné le contraste entre l'atteinte des processus d'inhibition volontaires et la préservation des processus d'inhibition automatiques.











Troubles instrumentaux
Les fonctions instrumentales, telles que le langage ou les praxies, sont également altérées chez les patients atteints de maladie d'Alzheimer.
Langage
Les troubles du langage font partie intégrante de la symptomatologie de la maladie d'Alzheimer. Toutefois, les différents aspects du langage ne sont pas touchés dans les mêmes proportions. Les troubles lexico-sémantiques sont marqués, contrastant avec une relative intégrité de la phonologie, de la morphologie et de la syntaxe (Martin et Fedio, 1983
; Murdoch et coll., 1987
). Lorsque la démence est encore légère, les troubles sont dominés par un manque du mot. Au stade de démence modérée, le manque du mot est de plus en plus présent, les paraphasies sémantiques, les persévérations d'un élément (syllabe ou mot) ou d'un thème sont de plus en plus nombreuses. La compréhension orale devient déficiente et l'écriture contient des paragraphies. À un stade sévère, les patients peuvent être mutiques ou conserver une production restreinte à l'écholalie ou aux palilalies.


Les épreuves de dénomination d'images comme la Deno 80 (Deloche et Hannequin, 1997
) sont particulièrement informatives car elles mettent en évidence le manque du mot qui constitue un signe fréquent et parfois précoce de l'affection. Des batteries comprenant de nombreuses images bien contrôlées selon différents paramètres (familiarité, complexité visuelle, canonicité...) sont utiles pour étudier les effets « catégorie-spécifiques » qui peuvent être observés dans la maladie d'Alzheimer (Gaillard et coll., 1998
; Zannino et coll., 2006
et 2007
).




L'examen du langage écrit revêt un intérêt tout particulier, d'une part parce que certaines perturbations sont précoces et, d'autre part, parce qu'elles sont relativement spécifiques. Dans la maladie d'Alzheimer, la lecture de mots est généralement préservée jusqu'à un stade avancé de l'évolution, même si la compréhension est parfois altérée. L'écriture peut au contraire être précocement perturbée. La plupart des études adoptant une approche cognitive se sont intéressées aux processus centraux (voies lexicale et phonologique), et rapportent une prédominance de troubles lexicaux avec des difficultés à écrire des mots irréguliers ou non transparents sur le plan des correspondances phonème-graphème. L'altération des processus périphériques (système allographique et patrons moteurs graphiques) a été moins décrite car peu étudiée (Platel et coll., 1993
; Hughes et coll. 1997
; Venneri et coll., 2002
). Les patients présentant des troubles périphériques ont tendance à écrire en lettres majuscules d'imprimerie et à mélanger cursives minuscules et majuscules d'imprimerie au sein d'un même mot (Eustache et Lambert, 1996
, pour revue). Bien que l'atteinte de la voie lexico-sémantique soit considérée comme la forme la plus fréquente en début de maladie, suivie par les troubles périphériques, cette succession des troubles n'est pas systématique (Luzzatti et coll., 2003
; Lambert et coll., sous presse
). L'écriture sous dictée de mots réguliers, irréguliers ou de non-mots ainsi que de lettres isolées est particulièrement pertinente pour explorer ces différentes perturbations.






Praxies
L'apraxie fait partie de la sémiologie classique de la maladie d'Alzheimer. Toutefois, elle a donné lieu à beaucoup moins de travaux que les troubles de la mémoire et du langage.
Les patients atteints de maladie d'Alzheimer présentent des difficultés à réaliser des gestes sur ordre, tels que des pantomimes ou des gestes d'utilisation d'objets (Foundas et coll., 1999
), avec utilisation de parties de leur corps comme objet (Kato et coll., 2001
). Mozaz et coll. (2006
) ont mis en évidence des difficultés à réaliser des gestes transitifs (par exemple, geste de planter un clou), ainsi qu'à reconnaître les gestes corrects parmi des distracteurs. Toutes ces perturbations ont été mises sur le compte de l'apraxie idéomotrice qui se caractérise par l'incapacité d'exécuter un geste à la demande, alors que le patient peut effectuer ce même geste spontanément. Ce terme fait référence à une terminologie ancienne mais toujours employée. Pourtant, les déficits de reconnaissance s'inscrivent dans le cadre de troubles du système conceptuel, tel qu'il est défini par le modèle de Roy et Square (1985
), distinguant système conceptuel et système de production. Le premier fournit la représentation abstraite de l'action et le second permet sa réalisation effective. Le système conceptuel est évalué au moyen d'épreuves de détection de gestes corrects parmi des réalisations erronées alors que l'évaluation du système de production invite le patient à exécuter certains gestes, le plus souvent sur imitation. Dans la maladie d'Alzheimer, le système conceptuel est perturbé (Ochipa et coll., 1992
; Schwartz et coll., 2000
). Les deux systèmes sont souvent altérés chez les mêmes patients, mais il peut exister des dissociations (Blondel et coll., 2001
). L'apraxie de l'habillage constitue également une perturbation fréquemment observée dans la maladie d'Alzheimer aux stades relativement avancés de l'évolution.







L'apraxie constructive est un syndrome fréquent et souvent précoce dans la maladie d'Alzheimer (Guerin et coll., 2002
). Elle peut se manifester dès l'exécution du dessin sur ordre oral, ce qui reflète souvent des troubles de conceptualisation (voir par exemple le dessin d'une horloge, Rouleau et coll., 1996
) ou bien prédominer en copie, voire prendre la forme d'un phénomène d'accolement au modèle, ou closing-in (Kwak, 2004
). Des troubles visuo-constructifs ont aussi été mis en évidence dans des groupes de patients MCI (Backman, 1998
; Storandt et coll., 2002
; Artero et Ritchie, 2003
).






En conclusion,
les travaux réalisés ces dernières années sur la maladie d'Alzheimer ont permis une description précise des perturbations cognitives et de leurs substrats cérébraux. Ces perturbations sont dominées par les troubles de différents systèmes de mémoire, tout particulièrement la mémoire épisodique dont la nature précise est mieux connue et ensuite la mémoire sémantique et la mémoire de travail. Elles touchent aussi les fonctions exécutives, le langage et les praxies. Ces études insistent également sur les capacités qui sont plus longtemps préservées, comme la mémoire procédurale ou les effets d'amorçage perceptif.
Les travaux les plus récents visent à mettre en évidence les troubles les plus précoces en étudiant des patients MCI amnésiques. Même si ces patients sont rares, leur étude, et surtout celle des patients qui par la suite développent la maladie d'Alzheimer, a permis de mettre en évidence des troubles cognitifs qui surviennent bien avant le stade de démence. Ces connaissances permettent un diagnostic plus précoce de la maladie et, en conséquence, une meilleure prise en charge des patients, un enjeu fondamental à l'heure actuelle où les thérapeutiques en développement contre la maladie d'Alzheimer sont de plus en plus ciblées.
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