Vignette (© Philippe Yves Rémy Simon).
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Med Sci (Paris). 39(8-9): 643–649. doi: 10.1051/medsci/2023094.Maladie d’Alzheimer, peptides β-amyloïdes et système ubiquitine-protéasome Perspectives thérapeutiques 1Recherche clinique, hôpital d’instruction des armées Sainte-Anne
,
83800Toulon
,
France 2Communication, hôpital d’instruction des armées Sainte-Anne
,
83800Toulon
,
France 3Centre hospitalier universitaire de Nice, hôpital Cimiez
,
06000Nice
,
France Corresponding author. | ||||||||||
Vignette (© Philippe Yves Rémy Simon). | ||||||||||
La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative évolutive liée à l’âge entraînant une perte progressive des fonctions cognitives de l’individu ( i.e. , mémoire, langage, raisonnement, etc.). Elle constitue un enjeu majeur de santé publique et touche un nombre croissant de personnes. Dans le monde, près de 50 millions de personnes présenteraient une maladie d’Alzheimer. Elles pourraient être 80 millions en 2040 et 115 millions en 2050. Près de 1,3 million de personnes seraient actuellement concernées en France, soit 2 % de la population générale (15 % des personnes âgées de 80 ans et plus). L’évolution de la maladie comprend plusieurs stades : 1) le stade asymptomatique durant lequel aucun symptôme n’est détectable, en dépit de la présence de marqueurs biologiques ; 2) le stade prodromal durant lequel des symptômes subtils apparaissent, tels que des troubles de la mémoire, du comportement ou de l’humeur ; 3) le stade léger caractérisé par un déclin cognitif, des troubles de l’orientation temporelle et spatiale, un déficit d’attention ; 4) le stade modéré caractérisé par des atteintes cognitives marquées, des difficultés d’expression et de compréhension ; et 5) le stade sévère caractérisé par une dépendance fonctionnelle et une perte d’autonomie – les manifestations biologiques pouvant apparaître parfois 20 ans avant le diagnostic clinique (au-delà de 65 ans, rarement avant). Afin d’anticiper la survenue de la maladie, il convient de prendre en compte également l’apathie, un syndrome souvent confondu avec la dépression, caractérisé par un déficit de motivation associé à des manifestations comportementales, cognitives et émotionnelles 1 allant en s’amplifiant au fur et à mesure que le déclin cognitif se majore – la présence d’une apathie en phase prodromale traduisant un phénotype potentiellement plus sévère de la maladie. En moyenne, près de 60 % des patients présentant une maladie d’Alzheimer seraient concernés par l’apathie [ 1 ]. À ce jour, aucune molécule ne dispose en France d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) spécifique pour cette indication 2 . Les options thérapeutiques restent limitées, et cela d’autant que les troubles sont généralement diagnostiqués tardivement. Les médicaments ayant une AMM pour le traitement symptomatique de la maladie d’Alzheimer, des inhibiteurs de la cholinestérase (le donépézil, la galantamine, la rivastigmine) pour les formes légères à modérément sévères, et un antiglutamate (la mémantine) pour les formes modérées à sévères, ont fait l’objet d’une réévaluation remettant en cause leur intérêt clinique, avec un rapport efficacité/effets indésirables faible [ 2 ]. Les essais cliniques de molécules, réalisés dans le cadre de la maladie d’Alzheimer, n’ont donné que peu de résultats (aucune différence avec le placebo pour 99 % d’entre elles), comme en attestent les revues systématiques d’essais cliniques régulièrement publiées sur le sujet [ 3 ]. Cette absence de résultats probants s’expliquerait par le fait que les modèles pré-cliniques utilisés jusqu’à présent n’étaient pas suffisamment représentatifs de la maladie humaine [ 4 ]. Ce constat remet en cause les paradigmes dominants actuels et conduit à envisager d’autres approches thérapeutiques. | ||||||||||
Au niveau cellulaire, la maladie d’Alzheimer se caractérise par la formation d’agrégats de peptides β-amyloïdes 1-42 (Aβ 1-42 ), d’abord sous la forme d’oligomères globulaires solubles, dénommés ADDL ( A b -derived diffusible ligands ), puis de fibrilles insolubles, et, progressivement, par la présence d’enchevêtrements neurofibrillaires de protéines tau ( tubulin-associated unit ) anormalement phosphorylées et ubiquitinylées [ 4 – 7 ] ( Figure 1 ), un processus associé à une inflammation chronique.
Il est maintenant clairement établi que les oligomères Aβ 1-42, via leur interaction extracellulaire avec les protéines membranaires PrP C ( cellular prion protein ) présentes dans le système nerveux central, activent le récepteur métabotropique de type 5 (mGluR5), puis la kinase Fyn, responsable de l’hyperphosphorylation de la protéine tau, associée à la formation d’enchevêtrements de cette dernière 3, et à une sensibilisation des synapses à l’excitotoxicité induite par le glutamate. Cette kinase est également responsable de la phosphorylation de récepteurs glutamatergiques de l’acide N-méthyl-D-aspartique (NMDA) à sous-unité NR2B (GluN2B) impliqués dans des processus de mémorisation et de plasticité synaptique ( Figure 2 ), et de leur internalisation par endocytose ; la perte de signalisation qui s’ensuit est responsable de l’altération des capacités cognitives observée dans la maladie d’Alzheimer 4, , 5 [ 8 – 18 ] ( → ). (→) Voir la Nouvelle de A. Hippolyte et L. Vernis, m/s n° 11, novembre 2019, page 897
La capacité d’antagonistes du NMDA, tels que le D-(–)-2-amino-5-phosphonovalérate, à bloquer l’internalisation d’Aβ 1-42 dans les neurones de l’hippocampe, et, consécutivement, l’activation microgliale et la hausse des concentrations en cathepsine D 6 , une enzyme capable de dégrader les peptides Aβ, a été également constatée, suggérant l’importance de ce récepteur et des concentrations intraneuronales de Aβ 1-42 dans l’évolution de la maladie [ 19 – 21 ]. Notons que l’endocytose Aβ 1-42 -dépendante des récepteurs NMDA et, par là-même, l’internalisation d’Aβ 1-42 dans les neurones de l’hippocampe, requièrent la présence de récepteurs nicotiniques de l’acétylcholine α-7 (α7nACh). La liaison d’oligomères Aβ 1-42 à ces récepteurs s’accompagne d’une entrée de calcium (Ca 2+ ) qui active la protéine phosphatase 2B (PP2B, ou calcineurine). PP2B active à son tour la phosphatase STEP ( striatal-enriched tyrosine phosphatase ) puis l’endocytose clathrine-dépendante des récepteurs NMDA à sous-unité NR2B [ 10 , 22 – 24 ]. L’implication de l’activation de STEP dans la déphosphorylation des sous-unités AR2 (GluA2) des récepteurs glutamatergiques de l’acide α-amino-3-hydroxy-5-méthyl-4-isoxazole-propionique (AMPA) et leur endocytose a également été montrée [ 25 , 26 ]. Des mutations responsables de formes héréditaires de la maladie d’Alzheimer (qui représentent environ 1 % des cas) ont été identifiées, en particulier dans le gène codant le précurseur transmembranaire des peptides Aβ, APP ( amyloid precursor protein ), et dans les gènes codant les présénilines 1 (PS1) et 2 (PS2), deux sous-unités protéiques du complexe enzymatique γ-sécrétase impliqué, comme la β-sécrétase, dans le clivage amyloïdogénique de l’APP ( Figure 3 ). Citons en particulier la double mutation « suédoise » K595N/M596L du précurseur amyloïde (APPswe) entraînant une production accrue (environ six à huit fois) des peptides Aβ 1-40 et Aβ 1-42 , sans que leur ratio n’en soit affecté, et la mutation PS1 M146V, qui favorise la formation d’Aβ 1-42 au détriment de l’Aβ 1-40 , moins prompt à l’agrégation. Ces mutations, conjuguées, conduisent à une production anormale d’Aβ 1-42 [ 27 , 28 ]. Ces altérations génétiques sont la base de modèles animaux transgéniques. Toutefois, dans les formes sporadiques de la maladie d’Alzheimer (soit la majorité des cas), il n’est généralement pas retrouvé de mutations dans les gènes considérés, ce qui suppose que d’autres mécanismes sont responsables de l’accumulation des oligomères globulaires solubles Aβ 1-42 , notamment un défaut de dégradation/clairance ( Figure 4 ) [ 6 , 7 ], impliquant le système ubiquitine-protéasome.
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Le système ubiquitine-protéasome joue un rôle majeur dans le maintien de l’homéostasie protéique intracellulaire (par dégradation sélective des protéines à courte durée de vie, endommagées ou mal conformées, préalablement ubiquitinylées 7, ). Trois types de sous-unités (et leurs activités) catalytiques constitutives du protéasome standard 8 sont impliqués, les sous-unités β1s (de type caspase), β2s (de type trypsine) et β5s (de type chymotrypsine). La présence systématique d’inclusions intraneuronales ubiquitinylées mais non dégradées, chez les patients présentant une maladie d’Alzheimer, révèle une baisse d’activité du protéasome standard due (et concourant) à la présence accrue d’oligomères globulaires solubles Aβ 1-42 dans les neurones, un dysfonctionnement central dans l’étiologie de la maladie [ 29 – 35 ]. Dans un modèle animal de la maladie d’Alzheimer (les souris Tg2576) 9 , un lien causal a été établi entre l’accumulation intraneuronale d’Aβ 1-42 et l’altération, dépendante de l’âge, de la fonction du protéasome dans l’hippocampe, avec, pour conséquence, l’apparition d’agrégats intracellulaires ubiquitinylés dus à l’inhibition, dose-dépendante, des activités trypsine, chymotrypsine et peptidyl-glutamyle du protéasome par les oligomères Aβ (et non par les monomères ou par les fibrilles) [ 32 – 34 ]. Dans plusieurs autres modèles animaux, mais également chez des sujets présentant la maladie, une activité STEP accrue, directement liée à l’inhibition de la fonction du protéasome, a été constatée, elle-même associée à une altération marquée du trafic des récepteurs glutamatergiques NMDA et AMPA aux synapses, et à la survenue de troubles cognitivo-mnésiques [ 22 – 26 ], faisant de STEP une cible thérapeutique potentielle dans le traitement des déficits cognitivo-mnésiques de la maladie d’Alzheimer. L’existence de processus neuroinflammatoires est une constante dans la maladie d’Alzheimer, ce qui implique une activation persistante de l’immunoprotéasome, un variant du protéasome standard qui présente des propriétés protéolytiques différentes favorisant la production de peptides antigéniques immunogènes [ 36 ]. L’interféron (IFN)-γ induit le remplacement des sous-unités catalytiques du protéasome standard par les sous-unités β1i (LMP2 [ low molecular mass polypeptide ], de type chymotrypsine), β2i (MECL-1 [ multicatalytic endopeptidase complex-like ], de type trypsine) et β5i (LMP7, de type chymotrypsine) propres à l’immunoprotéasome [ 36 – 38 ]. Ces sous-unités sont détectées dans le tissu cérébral de patients présentant des maladies neurodégénératives. C’est notamment le cas de la sous-unité β1i (LMP2), bien plus exprimée au niveau cérébral (dans l’hippocampe) chez les patients présentant une maladie d’Alzheimer que chez des personnes du même âge [ 36 , 38 , 39 ]. Cet état dommageable est possiblement réversible puisque, dans le modèle des souris Tg2576, les fonctions cognitives peuvent être restaurées par l’administration d’inhibiteurs bloquant sélectivement les sous-unités β1i de l’immunoprotéasome, et donc l’activation gliale et les réponses inflammatoires associées [ 40 , 41 ]. | ||||||||||
L’implication du système ubiquitine-protéasome dans les processus physiopathologiques de la maladie d’Alzheimer ouvre des perspectives d’intervention thérapeutique. À cet égard, des stratégies combinant des inhibiteurs de l’immunoprotéasome, des activateurs du protéasome standard, et des modulateurs de l’agrégation des peptides Aβ, présentent un grand intérêt clinique. Des inhibiteurs de l’immunoprotéasome de type prodrogue, une molécule inactive qui, après administration, est convertie par l’organisme en médicament pharmacologiquement actif, spécifiquement dédiés au traitement de processus neuroinflammatoires dégénératifs 10 , sont en développement [ 42 ]. Certaines molécules naturelles, telles que l’oleuropéine (un polyphénol d’olivier) et l’acide bétulinique (un triterpène de bouleau) sont au contraire connues pour activer le protéasome standard. Elles présentent des propriétés anti-oxydantes et anti-vieillissement [ 43 – 46 ]. L’oleuropéine aglycone (privée de glucose) inhibe l’agrégation des peptides amyloïdes Aβ 1-42 en oligomères solubles [ 47 , 48 ]. Cette molécule présenterait donc un intérêt pour la prévention et le traitement de la maladie d’Alzheimer. C’est aussi le cas de l’acide bétulinique qui réduit la formation d’oligomères neurotoxiques [ 46 ]. L’administration de gallate d’épigallocatéchine (un polyphénol de théier), un activateur de l’α-sécrétase et un inhibiteur des activités chymotrypsines du protéasome et de l’immunoprotéasome [ 49 , 50 ], et celle de l’acide férulique (un composé phénolique d’origine végétale), un inhibiteur de la β-sécrétase et de l’agrégation des peptides amyloïdes Aβ 1-42 en oligomères solubles [ 51 , 52 ], réduisent certains effets de la maladie d’Alzheimer (le déficit de mémoire de travail spatiale, par exemple) chez des souris génétiquement modifiées pour présenter les symptômes de la maladie (les souris B6.Cg-Tg(APP swe ,PSEN1dE9)85Dbo /Mmjax) 11 , mais cela reste à confirmer chez l’homme. Ces composés ont également montré des effets bénéfiques sur d’autres aspects de la maladie : la neuroinflammation, le stress oxydant et la synaptotoxicité des oligomères Aβ 1-42 [ 53 , 54 ]. Il a en effet été mis en évidence, chez des souris APP/PS1 traitées par l’acide férulique, une réduction de l’activation de STEP et une amélioration des fonctions cognitives et comportementales [ 54 ]. L’administration chronique d’acide férulique à ces mêmes souris prévient l’activation immunitaire induite par les peptides Aβ 1-42 et la production de radicaux libres et de cytokines inflammatoires [ 52 , 55 , 56 ]. Au niveau de l’hippocampe, les oligomères globulaires solubles ADDL induisent un défaut de signalisation de l’insuline, contribuant ainsi au développement d’une insulinorésistance centrale et de troubles métaboliques par dysfonction mitochondriale [ 57 , 58 ]. L’administration de resvératrol, un polyphénol végétal qui présente des propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires et neuroprotectrices, réduit l’agrégation des peptides amyloïdes Aβ 1-42 dans l’hippocampe de patients présentant une maladie d’Alzheimer et previent le syndrome métabolique en activant la sirtuine régulatrice SIRT-1 ( silent information regulator-1 ) [ 59 ]. Il protège par ailleurs l’intégrité de la barrière hématoencéphalique, altérée chez les patients [ 59 ]. | ||||||||||
La compréhension des mécanismes moléculaires et cellulaires impliqués dans le développement de la maladie d’Alzheimer et l’élaboration de stratégies d’intervention appropriées constituent le fondement d’approches thérapeutiques innovantes. L’implication du système ubiquitine-protéasome dans le processus physiopathologique de la maladie d’Alzheimer offre de nouvelles possibilités d’intervention thérapeutique. Des stratégies de traitement combinées, associant des inhibiteurs de l’immunoprotéasome, des activateurs du protéasome et des modulateurs de l’agrégation des peptides β-amyloïdes pourraient se révéler utiles à l’avenir pour prévenir et traiter la maladie d’Alzheimer. | ||||||||||
Les auteurs déclarent n’avoir aucun lien d’intérêt concernant les données publiées dans cet article. | ||||||||||
Les auteurs tiennent particulièrement à remercier les réviseurs anonymes pour leurs remarques et suggestions constructives. Les analyses et conclusions présentées sont celles des auteurs et ne reflètent pas nécessairement les avis de l’institution à laquelle ils appartiennent. | ||||||||||
1
Les traits caractéristiques de l’apathie sont un désintérêt pour l’entourage, un déficit d’attention, un repli social, une perte de réactivité émotionnelle et un défaut de motivation. D’autres symptômes plus tardifs, propres à la maladie d’Alzheimer, concernent essentiellement des troubles de l’orientation spatiale et temporelle et des déficits de mémoire de travail spatiale.
2
Deux anticorps monoclonaux viennent de recevoir des autorisations de mise sur le marché par la
Food and Drug Administration
(FDA) aux États-Unis, bien qu’entourés de controverses quant à leurs efficacités et conduisant à des effets secondaires parfois sévères.
3
L’interaction pathologique Fyn-tau est en fait bidirectionnelle. Alors que la kinase Fyn, une fois activée, peut phosphoryler la protéine tau, la protéine tau phosphorylée présente à l’inverse une forte propension à se lier à la kinase Fyn, augmentant d’autant le risque que cette dernière soit ainsi acheminée dans les dendrites vers les récepteurs NMDA [
16
].
4
Chez la souris, le blocage pharmacologique de l’activité mGluR5 peut réduire la synaptotoxicité des oligomères Aβ et prévenir les troubles cognitivo-mnésiques associés [
18
].
5
L’implication de Fyn en fait une cible pharmacologique d’intérêt. Des études sont en cours en ce sens.
6
Une hausse marquée des concentrations intraneuronales de cathepsine D et l’activation concomitante de la microglie – un acteur clé de la neuroinflammation – sont deux caractéristiques précoces de la maladie d’Alzheimer [
19
,
21
]. L’activation microgliale apparaît au stade prodromal, avant même la symptomatologie clinique.
7
Cette modification post-traductionnelle par l’ubiquitine permet la reconnaissance puis la destruction des protéines ainsi marquées par le complexe protéolytique du protéasome.
8
Les principaux complexes de protéasomes comprennent les protéasomes standards (sp), les immunoprotéasomes (IP) et les protéasomes hybrides (HP) qui se distinguent par la nature de leurs sous-unités catalytiques.
9
Les souris transgéniques APPswe de type B6.SJL-Tg(APPswe)2576Kha (ou Tg2576) sont couramment utilisées dans les laboratoires pour l’étude de la maladie d’Alzheimer. Ces souris présentent de grandes quantités d’Aβ et développent avec l’âge des troubles mnésiques.
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