tre mutations faux-sens, ont ?t? d?tec? t?s par ?lectrophor?se en conditions non d?naturantes (SSCP). Les deux mutations ponctuelles les plus commu? nes (Thr 174 -+ Met et Met 235 -+ Thr) ont ?t? retrouv?es plus fr?quen? tes chez les sujets hypertendus que chez les sujets t?moins (respectivement 0,17 contre 0,09 et 0,61 contre 0,36) alors que les deux autres (Tyr 248 -+ Cys et Val 388 -+ Met) n'ont ?t? retrouv?es chacune ? l'?tat h?t?rozygote que dans une fratrie avec hypertension art?rielle. (3) La mutation (Met 235 -+ Thr) est associ?e ? une concentra? tion plasmatique d' AGT plus ?lev?e (F2,413 14,9, P < 0,0001), les sujets h?t?rozygotes pr?sentant un niveau interm?diaire (1 425 ? 344 ng/ml Al) entre sujets homozygo? tes M235 (1 313 ? 283ng/ml Al) et homozygotes 235T (1 582 ? 459 ng/ml Al). Ces arguments statistiques sont repro? duits dans chacun des deux groupes, ce qui renforce consid?rablement la valeur des r?sultats qui, pour la pre? mi?re fois chez l'homme, montrent ??? L'in?galit? sexuelle gagne le chromosome Philadelpl?e. Le chromo? some Philadelphie, marqueur de la leu? c?mie my?lo?de chronique (LMC), est un chromosome 22 si?ge d'une trans? location r?ciproque (9;22) ( q34;q1 1 ). Cet accident chromosomique cr?e un g?ne hybride BCR-ABL, fo rm? aux d?pens du g?ne BCR sur le 22 et du g?ne ABL sur le 9 (mis n ? 7, vol. 1, p. 390). O.A. Haas (Vienne, Autriche), vient de se pencher sur le probl?me de la nature, paternelle ou maternelle, des fragments chromosomiques constituant le chromosome Philadelphie [ 1]. Pour ce faire, des sondes reconnaissant des sites polymorphes sp?cifiques de chro? mosomes ont ?t? utilis?es. Dans 11 des 15 cas analys?s, ceux o? les polymor? phismes ?taient informatifs, le chromo? some Philadelphie ?tait compos? de fragments du 22 maternel et du 9 paternel. Un tel ph?nom?ne pourrait provenir d'une fr agilit? particuli?re du chromosome 9 paternel et du 22 maternel. Alternativement, un ph?no? m/s n ? 9 vol. 8, novembre 92 une relation entre un g?ne et l'hyper? tension art?rielle dite essentielle. Une des hypoth?ses avanc?e par les auteurs est que les sujets porteurs de la muta? tion Thr en position 235 pr?senteraient une ?l?vation chronique du taux d' AGT qui, entra?nant un niveau d'activit? d'ensemble du SRA plus ?le? v?e, pourrait aboutir au long cours ? une ?l?vation de PA. Ces r?sultats, qui devront ?tre confirm?s sur d'autres groupes, ouvrent la voie ? de nouvel? les perspectives : ( 1) statistiques : il para?t ainsi possible, par la m?thode des paires de germains affect?s, de d?celer un effet monog?nique dans une affection ? d?terminisme aussi com? plexe que l'hypertension art?rielle ; l'amplitude exacte de cet effet dans des populations t?moins, connaissant la fr?? quence de l'HT A et les caract?ristiques du marqueur utilis?, devrait pouvoir permettre la comparaison de ces r?sul? tats ? ceux de mod?les th?oriques d?j? d?crits ; (2) physiopathologiques : l'effe t passe-t-il simplement par une sti? mulation chronique du syst?me r?nine? angiotensine plasmique ou existe-t-il ??? BR?VE ??? m?ne d'empreinte parentale pourrait inactiver ?lectivement le g?ne BCR paternel et (ou) le g?ne ABL maternel de telle sorte qu 'un g?ne hybride BCRp.,-ABL,.., soit inactif, et donc incapable de conf?rer un avantage s?lectif ? un clone qui contiendrait un tel g?ne. Cette derni?re hypoth?se n'est pas tr?s probable, cependant, car, dans ce cas, on pourrait s'attendre ? ce que les cellules leuc?miques poss?dent un transcrit BCR-ABL, mais pas de trans? crit BCR (qui doit ?tre d'origine pater? nelle) ou ABL (d'origine maternelle). Or, les trois types de transcrits ont ?t? d?tect?s dans ces cellules. Le quatri?me transcrit possible, le messager hybride r?ciproque ABLpa1-BCRmm, a ?t? excep? tionnellement recherch?, ce qui est sin? gulier car la prot?ine Ber a, par elle? m?me, des propri?t?s qui pourraient influer sur le cycle cellulaire : elle pos? s?de un domaine GAP (GTPase activa? ting protein) , un domaine kinase et un domaine de ? facteur d'?change ? [2, 3]. Les r?sultats de l'empreinte paren- des effets tissulaires sp?cifiques ? Existe? t-il des sous-classes d'hypertendus (par exemple, ceux sensibles au sel ou aux inhibiteurs du SRA) chez lesquels le g?ne de l' AGT a plus d'importance ? (3) mol?culaires : les mutations d?cri? tes sont-elles de simples marqueurs ou de r?elles mutations directement en cause dans la structure, l'expression ou le catabolisme de cette glycoprot?ine ? ( 4) g?n?tiques : quelle est la fr?quence de ces mutations dans d'autres ethnies et quel y est leur impact biologique et tensionnel ? Quel est le degr? d'inter? action de ces variants g?n?tiques avec l'environnement et d'autres g?nes du SRA ? Une br?che est ouverte dans le d?ter? minisme g?n?tique de l'hypertension art?rielle essentielle ; un long chemin reste cependant ? parcourir avant de comprendre parfaitement la pr?dispo? sition g?n?tique ? cette pathologie. x. J. 1. Jeunemaitre X, Soubrier F, Kotelevtsev Y, et al. Molecular basis of human hypertension : role [ 1 ? of angiotensinogen. Cell 1992 ; 71 : 169-80. ? tale au mveau des loci ABL et BCR ........ pourraient, cependant, ?tre plus sub- .?iii?? tils qu 'une diff?rence en tout ou rien de niveau d'expression. L'intervention du ph?nom?ne d' imprinting dans la gen?se de tumeurs cong?nitales est maintenant bien ?tablie, surtout dans le cas de la tumeur de Wilms et des anomalies associ?es : perte pr?f?rentielle ......... d'all?les, disomie uniparentale dans le ......, syndrome de Beckwith-Wiedeman (5]. C'est cependant la premi?re fo is qu'un ph?nom?ne similaire est d?crit dans des mutations somatiques, marqueurs de cancers sporadiques. (1. Hass OA. Nature 1992 ; 359 : 414-6.] [2. Kahn A. m?decine/sciences 1992 ; 8 : 471-5.] (3. Galland F, Birnbaum D. m?de? cine/sciences 1992 ; 8 : 819-26.] [ 4. Babinet C. m?decine/sciences 1992 ; 8 : 65-71.] (5. Junien C, Henry 1. m?decine/sciences 1989 ; 5 : 480-81.]