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Med Sci (Paris). 2004 August; 20(8-9): 793–798.
Published online 2004 August 15. doi: 10.1051/medsci/2004208-9793.

Syndrome de Kallmann De Morsier : Insuffisance de signalisation par les FGF ?

Catherine Dodé and Jean-Pierre Hardelin*

Institut Cochin et Laboratoire de Biochimie et génétique moléculaire, Hôpital Cochin, 24, rue du Faubourg Saint-Jacques, 75014 Paris, France
Corresponding author.
 

Douze ans après l’isolement du gène KAL1 responsable de la forme liée au chromosome X de la maladie, une nouvelle étape vient d’être franchie dans la compréhension de la pathogénie du syndrome de Kallmann De Morsier avec l’identification de mutations du gène codant pour FGFR1 (fibroblast growth factor receptor 1) (Figure 1) chez certains individus atteints d’une forme autosomique dominante de la maladie [ 1]. Ce syndrome associe l’absence de puberté spontanée, par défaut de production de la gonadolibérine (GnRH, hormone hypothalamique qui contrôle l’axe endocrinien de la reproduction) [ 2], à une absence plus ou moins complète d’odorat (anosmie), en rapport avec une anomalie de la formation des bulbes olfactifs mise en évidence par l’étude anatomoclinique de De Morsier [ 3]. Entre ces deux symptômes si différents, il existe en fait un lien qui tient au rapport topographique transitoire, au cours de la vie embryonnaire, entre les neurones qui synthétisent la GnRH et le système olfactif périphérique [ 4].

Une maladie génétiquement hétérogène, plus fréquente chez les garçons

Le caractère héréditaire de cette maladie est connu depuis la description par Kallmann de trois familles comportant plusieurs garçons atteints [ 5]. D’autres cas familiaux ont été rapportés par la suite, avec trois modes de transmission possibles : récessif lié au chromosome X, autosomique dominant ou, plus rarement, récessif. Cependant, les cas sporadiques sont de loin les plus fréquents. De plus, l’incidence de la maladie serait trois à cinq fois plus élevée chez les garçons (1:8000) que chez les filles. Le degré variable de l’hypogonadisme et de l’anosmie, même au sein d’une même famille, ainsi que la pénétrance incomplète de la maladie dans des familles où la transmission s’effectue selon le mode dominant, ont été soulignés.

Le gène KAL1, responsable de la forme liée au chromosome X de la maladie, a été localisé dans la région Xp22.3 puis identifié en 1991 [ 68], et diverses mutations ponctuelles ou délétions intragéniques ont été mises en évidence dans des cas familiaux [ 9, 10]. En revanche, les mutations de KAL1 sont rares dans les cas sporadiques [ 11]. Ainsi, il semble que la franche prédominance masculine de cette maladie ne puisse pas être expliquée par la prévalence de la forme liée au chromosome X. KAL1 code pour une glycoprotéine modulaire d’environ 95 kDa, l’anosmine-1 (Figure 2), qui est présente localement dans certaines matrices extracellulaires (membranes basales et matrices interstitielles) pendant l’organogenèse [ 12].

Par une approche de clonage positionnel fondée sur l’analyse de délétions interstitielles du chromosome 8 (région 8p11-p12), nous avons montré que des mutations du gène FGFR1 sont responsables d’une forme dominante de la maladie [1, 10].

Diverses autres anomalies phénotypiques accompagnent parfois l’hypogonadisme et l’anosmie qui définissent le syndrome de Kallmann De Morsier [4]. Si certaines résultent de la perte simultanée de gènes voisins consécutive à une délétion chromosomique chez de rares individus [1, 8], la plupart sont directement liées à la mutation d’un des gènes responsables de cette maladie [1, 9]. Dans ce cas, ces anomalies peuvent être présentes dans différentes formes génétiques de la maladie, avec toutefois une prévalence variable. La diversité des anomalies phénotypiques qui sont communes aux formes KAL-1 et KAL-2 (Tableau I) plaide en faveur d’un rôle de l’anosmine-1 dans la signalisation cellulaire via FGFR1. Le mécanisme précis de la coopération entre ces protéines n’est pas connu. Cependant, une telle interaction pourrait expliquer la fréquence plus élevée de la maladie chez les garçons, si l’on fait l’hypothèse que la concentration locale de l’anosmine-1 joue, dans certains tissus, un rôle critique pour la signalisation par les FGF. En effet, le gène KAL1, bien que situé en dehors de la région pseudo-autosomique1, du chromosome X, échappe partiellement au phénomène d’inactivation qui concerne l’un des deux chromosomes X dans chaque cellule somatique chez la femme [6, 13]. Il en résulte une inégalité de production de l’anosmine-1 entre les deux sexes, en faveur du sexe féminin. Ainsi, une concentration locale d’anosmine-1 physiologiquement plus élevée chez les femmes pourrait-elle compenser, chez certaines, une situation pathologique d’haplo-insuffisance pour le gène FGFR1. Deux observations viennent à l’appui de cette hypothèse. Dans quatre des cinq familles atteintes de la forme KAL-2 chez lesquelles nous avons pu étudier la transmission de la mutation de FGFR1 à la dernière génération, c’est la mère, asymptomatique, qui était porteuse de la mutation [1]. Par ailleurs, alors que les souris génétiquement déficientes en Fgfr1 dans le télencéphale ont, comme dans la maladie humaine, une aplasie des bulbes olfactifs (voir plus loin) et meurent peu après la naissance, incapables de s’alimenter du fait de l’anosmie, ce phénotype n’est observé que chez les souris mutantes homozygotes. Les souris, mâles et femelles, hétérozygotes pour le gène inactivé sont viables et fertiles [ 14]. Or, à la différence du gène KAL1 des primates, le gène Kal1 murin est vraisemblablement situé dans la région pseudo-autosomique des chromosomes sexuels, et deux allèles sont donc exprimés dans l’un et l’autre sexe ; cela pourrait expliquer la différence de phénotype entre l’homme et la souris lorsqu’il n’existe qu’un seul allèle fonctionnel de FGFR1 ou Fgfr1. Si cette hypothèse est exacte, on devrait retrouver le phénotype anormal chez des souris double-hétérozygotes Fgfr1+/-, Kal1+/-.

La pathogénie de l’anosmie du syndrome de Kallmann De Morsier : une hypothèse unificatrice…

La découverte, dans différentes espèces animales, que les neurones synthétisant la GnRH migrent pendant la vie embryonnaire en suivant le trajet des nerfs olfactifs [ 15] a apporté un éclairage nouveau à la physiopathologie de la maladie. Dans l’espèce humaine, ces neurones quittent la partie médiane de l’épithélium olfactif dès la 6e semaine de vie fœtale [ 16]. Parvenus à la base du télencéphale, ils pénètrent dans le cerveau juste en arrière des futurs bulbes olfactifs, puis cheminent à la face médiane des hémisphères cérébraux jusqu’à la région hypothalamique, où se produira la neurosécrétion. Dans leur trajet extracérébral, et d’ailleurs sans doute aussi intracérébral, ces cellules migrent en étroite association avec les fibres du nervus terminalis (nerf crânien zéro), qui relie l’épithélium olfactif à la région hypothalamique et dont le rôle physiologique demeure inconnu [ 17].

En 1989, l’étude histopathologique d’un fœtus masculin de 19 semaines porteur d’une délétion chromosomique incluant le gène KAL1 a montré, outre l’absence des bulbes olfactifs, une accumulation des neurones à GnRH dans la région nasale haute, au sein de terminaisons nerveuses abortives correspondant aux fibres du nerf olfactif et du nervus terminalis, tandis qu’aucun neurone à GnRH n’était détectable dans le cerveau [ 18]. Cette observation, certes postérieure à « l’accident » du développement ayant entraîné l’absence des bulbes olfactifs, suggérait néanmoins la possibilité d’un défaut primaire de l’élongation terminale des axones des neurones olfactifs, au moment où ces axones pénètrent dans le cerveau. Dans cette hypothèse, l’absence de développement des bulbes olfactifs serait secondaire à l’absence d’un contact stable entre les terminaisons des axones olfactifs et le cerveau, contact dont on sait depuis longtemps qu’il est nécessaire à la morphogenèse des bulbes olfactifs [ 19].

L’étude du profil d’expression précoce de l’anosmine-1 dans le système olfactif a révélé que durant la 6e semaine du développement embryonnaire, la protéine est présente dans la matrice interstitielle des bulbes olfactifs présomptifs, au pôle rostral du télencéphale [12]. A ce stade, la protéine n’est détectée ni dans l’épithélium sensoriel olfactif, ni sur le trajet extracérébral des fibres du nerf olfactif (Figure 3). Un tel profil d’expression était certes compatible avec un rôle de l’anosmine-1 sur le court trajet intracérébral des axones des neurones olfactifs primaires, mais il ne permettait pas non plus d’exclure une implication directe de la protéine dans les étapes initiales de la morphogenèse du bulbe olfactif, vers la fin de la 6e semaine. C’est cette dernière éventualité qui se trouve actuellement privilégiée, depuis la mise en évidence des mutations de FGFR1 dans une forme dominante du syndrome de Kallmann De Morsier et l’hypothèse d’une participation de l’anosmine-1 à la signalisation par les FGF [1, 10]. En effet, l’étude de souris génétiquement déficientes en Fgfr1 a montré que le contact initial des axones olfactifs avec la région rostrale du télencéphale avait lieu normalement. En revanche, l’évagination des bulbes olfactifs, qui survient normalement quelques heures après l’établissement de cette connexion nerveuse, ne se produit pas chez les souris mutantes homozygotes. Il semble que l’absence de Fgfr1 chez ces souris freine la différenciation en neuroblastes des cellules neuroépithéliales du télencéphale situées au voisinage des terminaisons axonales, c’est-à-dire la sortie de ces cellules du cycle mitotique [14], dont on pense qu’elle entraîne l’évagination des bulbes olfactifs du fait d’une réduction locale de la prolifération cellulaire [19] (Figure 4). Dès que l’orthologue de KAL1 aura été identifié chez la souris, l’inactivation du gène dans cette espèce devrait permettre d’étayer l’hypothèse unificatrice que nous proposons en montrant, chez les souris homozygotes mutantes, qu’il existe également un contact primaire des fibres olfactives avec le télencéphale, mais que l’étape initiale de la morphogenèse des bulbes olfactifs est défectueuse. Quant à la défaillance présumée de la migration des cellules à GnRH vers le cerveau, son mécanisme reste assez mal compris, mais on peut supposer qu’elle est secondaire à la désorganisation des fibres du nervus terminalis qui leur servent normalement de support de migration [1618].

Quelques perspectives de recherche

Bien qu’une mutation particulière de FGFR1 entraînant un « gain de fonction » soit responsable d’une forme de crâniosynostose (i.e. soudure prématurée de certains os du crâne) [ 20, 21], on pense que les mutations de KAL1 ou de FGFR1 entraînent une perte d’activité des protéines correspondantes [1, 810]. Les diverses anomalies cliniques qui peuvent être associées aux mutations de ces gènes (Tableau 1) constituent donc autant de points d’entrée potentiels pour tenter de comprendre le rôle de la signalisation par les FGF dans les phénomènes du développement correspondants. Ainsi peut-on d’ores et déjà expliquer par un déficit de la signalisation via FGFR1 les anomalies de la morphogenèse observées dans la forme KAL-2, telles qu’une fente palatine ou encore des agénésies dentaires [1]. De même, la présence chez certains individus atteints du syndrome de Kallmann De Morsier de syncinésies controlatérales d’imitation (particulièrement fréquentes dans la forme KAL-1), qui pourraient être en rapport avec une anomalie de la décussation du faisceau pyramidal [ 22], devrait-elle éclairer sur la contribution de la signalisation par les FGF aux processus d’axonogenèse, de fasciculation d’axones et de guidage axonal [ 23]. Par ailleurs, la participation de l’anosmine-1 au processus de branchement axonal a été montrée récemment dans deux espèces animales, le rat et le nématode Caenorhabditis elegans. Chez le rat, l’application sur un explant de cerveau embryonnaire, d’un anticorps polyclonal dirigé contre l’anosmine-1 humaine inhibe la formation des branches du tractus olfactif latéral [ 24]. Chez le nématode, la production ectopique et/ou en excès d’anosmine-1 par certains neurones, dans des animaux transgéniques, entraîne un branchement de leurs axones qui n’est pas observé chez les vers normaux [ 25]. Il reste à déterminer si l’effet stimulant de l’anosmine-1 sur le branchement axonal utilise une signalisation par les FGF. Enfin, si l’étude des souris génétiquement déficientes en Fgfr1 a révélé le rôle essentiel de ce récepteur dans la différenciation des cellules neuro-épithéliales au pôle rostral du télencéphale (bulbe olfactif présomptif) [14], on sait que la signalisation par les FGF participe également à la différenciation des cellules neuro-épithéliales dans d’autres régions du cerveau de l’embryon, en particulier corticales [ 26, 27]. Le rôle probable de l’anosmine-1 dans ce processus développemental reste à comprendre. La protéine pourrait d’ailleurs aussi être impliquée dans les territoires du cerveau adulte où persiste une neurogenèse (bulbes olfactifs, hippocampe).

Il convient de souligner qu’en termes moléculaires, on ne sait presque rien du rôle de l’anosmine-1. Par son domaine similaire à celui de la protéine acide du petit lait (Figure 2), elle pourrait avoir une activité inhibitrice de protéases à sérine, mais cette hypothèse n’a encore reçu aucune confirmation expérimentale. Quant à ses quatre domaines analogues aux motifs répétés de type III de la fibronectine (Figure 2), on en trouve de semblables dans de nombreuses autres protéines, dont les rôles sont divers. Lorsque l’anosmine-1 est produite par une lignée transfectée de cellules de mammifère, la protéine est détectée principalement au contact de la surface cellulaire. L’interaction de l’anosmine-1 avec la membrane plasmique est dépendante de la présence de glycosaminoglycanes du type héparane sulfate auxquels la protéine se lie [ 28]. D’ailleurs, le phénotype de branchement axonal que l’on observe chez les vers transgéniques qui surexpriment le gène kal1 dans certains de leurs neurones n’est plus observé chez des animaux mutants déficients en héparane 6O-sulfotransférase, une enzyme impliquée dans la synthèse de ces glycosaminoglycannes [25, 29]. La liaison de l’anosmine-1 aux glycosaminoglycanes constitue, avec le caractère pléïotrope des anomalies cliniques communes aux formes KAL-1 et KAL-2 de la maladie et la colocalisation de l’anosmine-1 avec FGFR1 dans diverses structures de l’embryon, un troisième argument en faveur de l’implication de cette protéine dans la signalisation par les FGF. En effet, les protéoglycanes à héparane sulfate jouent un rôle déterminant dans la dimérisation des récepteurs des FGF en présence de leur ligand (Figure 1), une étape qui conditionne l’activation de la fonction tyrosine kinase de ces récepteurs [ 30, 31]. Peut-être existe-t-il également une liaison directe de l’anosmine-1 à FGFR1, car on vient de montrer que la protéine NCAM (neural cell adhesion molecule) se lie à la partie extracellulaire de ce récepteur par l’intermédiaire de ses deux modules semblables aux motifs répétés de type III de la fibronectine [ 32].

Pour finir, rappelons que KAL1 et FGFR1 ne sont impliqués que chez une minorité (environ 20 %) des individus atteints du syndrome de Kallmann De Morsier. Les quelques translocations chromosomiques, toutes différentes, trouvées chez de rares individus atteints de la maladie, indiquent que plusieurs autres gènes sont à découvrir.

 
Footnotes
1 Région ainsi dénommée en raison de ses propriétés génétiques particulières (absence de liaison au sexe), localisée à l’extrémité du bras court des chromosomes X et Y, commune à ces deux chromosomes. Au cours de la méïose mâle, la région pseudo-autosomique des chromosomes sexuels est le siège d’un appariement et d’un échange de matériel génétique (crossing-over) entre ces deux chromosomes.
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