Organisation bipartite de la lymphopoïèse humaine

Date
2018Auteur
Alhaj Hussen, Kutaiba
Chabaane, Emna
Canque, Bruno
Metadata
Afficher la notice complèteRésumé
L’étude de l’hématopoïèse humaine a longtemps été limitée par l’accès aux prélèvements primaires de moelle osseuse. Afin de s’affranchir de cette contrainte, une approche originale de modélisation chez la souris immunodéficiente a été développée dans notre laboratoire. L’analyse de l’ensemble des populations cellulaires humaines générées dans la moelle osseuse des animaux greffés a permis d’établir une nouvelle cartographie de l’hématopoïèse humaine. Nous montrons que, contrairement aux prédictions du modèle canonique de l’hématopoïèse, la lymphopoïèse humaine présente une organisation bipartite, articulée autour de l’existence de deux familles de progéniteurs lymphoïdes identifiées par l’expression différentielle du récepteur de l’interleukine 7 (CD127). Outre leurs différences phénotypiques, les progéniteurs lymphoïdes CD127- et CD127+ se distinguent par leurs capacités de différenciation, leur dépendance vis-à-vis de facteurs de croissance, leurs modalités de restriction de potentiel, ainsi que par leurs signatures transcriptionnelles. Due to difficulties to access primary bone marrow samples, human hematopoiesis has long remained far less characterized than in the mouse. Using an in vivo modeling approach of fetal hematopoiesis in humanized mice, we recently showed that human lymphoid cells stem from two functionally specialized populations of CD127- and CD127+ early lymphoid progenitors (ELP) that differentiate independently, respond differently to growth factors, undergo divergent modes of lineage restriction and generate distinct lymphoid populations. Our results demonstrate that, conversely to the mouse, human lymphopoiesis displays a bipartite developmental architecture.
Pour citer ce document
Alhaj Hussen, Kutaiba ; Chabaane, Emna ; Canque, Bruno ; Organisation bipartite de la lymphopoïèse humaine, Med Sci (Paris), , Vol. 34, N° 8-9 ; p. 665-670 ; DOI : 10.1051/medsci/20183408012