Hépatite C : Transmission nosocomiale, état de santé et devenir des personnes atteintes
Résumé
Expertise collective En France, environ un pour cent de la population adulte – 500 000 à 650 000 personnes – porte des anticorps dirigés contre le virus de l’hépatite C (VHC). La majorité des personnes qui possèdent ces anticorps sont porteuses du VHC et sont ou seront, affectées d’une hépatite chronique, compliquée d’une cirrhose dans 0,5 à 30 % des cas. La cirrhose constitue elle-même un facteur de risque de cancer hépatocellulaire (5 à 15 % des cirrhoses à 5 ans). Jusqu’en 1991, la transfusion sanguine était le principal mode de contamination. Sa sécurisation a considérablement réduit le risque résiduel, mais ses effets ne sont pas encore visibles en terme de prévalence. En outre, de nombreuses personnes contaminées voici plus d’une décennie sont encore dans la phase silencieuse de la maladie et ignorent leur statut sérologique. Les travaux de modélisation de l'épidémie tendent à montrer que la mortalité par cancer hépatocellulaire va s’accroître dans les années à venir. Par ailleurs, de nouvelles contaminations surviennent, principalement chez les usagers de drogue injecteurs, et la transmission résiduelle en milieu de soins mobilise également l’attention. Le nombre de nouveaux cas est sans doute en diminution du fait d’un renforcement des mesures de d’hygiène, mais il reste impossible à chiffrer. Ce risque doit néanmoins être évalué afin d’améliorer la prévention.
Pour citer ce document
Bureau de presse INSERM. Hépatite C : Transmission nosocomiale, état de santé et devenir des personnes atteintes. Communiqué de presse de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, 26 juin, 2003, 9 p ; numérisé sous le format PDF. URI :voir ci-dessous