Béatrice Desgranges, neuropsychologue au CHU de Caen a intégré l’Inserm en tant qu’ingénieur, puis a passé les concours pour devenir chercheuse, puis directrice de recherche, responsable d’une équipe de recherche. Ses travaux ont porté sur la mémoire humaine et ses maladies, puis se sont orientés vers la cognition sociale et ses altérations dans différentes pathologies. Les principales méthodes utilisées étaient des épreuves neuropsychologiques, souvent originales, et différentes techniques d’imagerie cérébrale. Ses travaux de recherche ont été réalisés au CHU de Caen et au centre d’imagerie Cyceron. Ils ont utilisé principalement, et souvent de façon conjointe, la tomographie par émission de positons et l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle, en association avec des explorations cognitives. De cette façon, ses contributions à la compréhension de la physiopathologie cognitive des maladies neuro-évolutives (maladie d’Alzheimer, dégénérescences lobaires fronto-temporales…) ont été nombreuses. Elles ont permis de dresser une carte des anomalies morphologiques ou fonctionnelles et de mettre en évidence les mécanismes compensatoires qui se développent en réaction à ce type de pathologies. Avec plus de 200 publications internationales et de nombreux textes didactiques, Béatrice Desgranges lègue une contribution majeure à son domaine d’expertise, aux confins de la clinique et de la recherche en neuropsychologie et en neuroimagerie.Béatrice Desgranges (1955-2021): Clinician and researcher in neuropsychology and neuroimaging. The aim of this article is to expose the carrier of Béatrice Desgranges, as a clinical neuropsychologist and later as a researcher at Inserm. Her works were devoted to the human memory and its diseases, and also social cognition and their alterations in numerous pathologies. At the Cyceron center, she used positron emission tomography and functional magnetic resonance imaging. She made numerous contributions to the understanding of cognitive physiopathology of neurodegenerative diseases (such as Alzheimer’s disease, Frontal-temporal lobar degenerations) but also amnesic syndromes. It was not only a question of drawing up a map of morphological or functional abnormalities, but also to highlight the compensatory mechanisms that develop in response to these pathologies.