L'humain augmenté Un futur souhaitable ?
Résumé
À la frontière entre rêve et science-fiction, les promesses de l'humain augmenté font miroiter les espoirs. Grâce à des interfaces cerveau-machine, la recherche a d'ores et déjà montré ces dernières années qu'il était possible d'aider les personnes paralysées à contrôler leur marche par la pensée, d'actionner des commandes à distance, ou même de s'exprimer par ordinateur interposé. Pour y arriver, des dispositifs plus ou moins invasifs enregistrent les ondes cérébrales. L'activité neuronale est ensuite décodée par un ordinateur qui transforme ces ondes en commandes réelles. Plus les équipements sont invasifs, plus ils ont accès à des informations cérébrales précises qui affinent les actions possibles, mais laissent également craindre des effets secondaires. Alors que la très médiatisée société Neuralink a annoncé son premier implant cérébral chez un patient quadriplégique, son fondateur Elon Musk cultive le fantasme de pouvoir un jour augmenter nos capacités mnésiques et cognitives, voire de télécharger la pensée dans une interface, libre de toute enveloppe charnelle. Quelles sont les limites physiques et éthiques de cette hybridation entre l'humain et la machine ? Les développements technologiques flirtent avec l'idée fantasmée d'un être meilleur, plus fort, plus rapide, plus connecté, qui pourrait vivre plus longtemps et en meilleure santé, mais est-ce souhaitable ?
Pour citer ce document
Rozenbaum, Mia. L'humain augmenté Un futur souhaitable ?. Inserm le magazine (Paris), 2024, N° 61, p. 42