Rétinoblastome : de l'épidémiologie génétique à la biologie moléculaire
Résumé
A partir d'une étude épidémiologique et d'une analyse statistique classiques, Knudson proposait, en 1971, l'hypothèse selon laquelle le rétinoblastome était la conséquence de deux événements mutationnels, le premier germinal ou somatique, le second toujours somatique. Les données de cytogénétique et de biologie moléculaire devaient, plus de dix ans après, confirmer pleinement ce modèle. Elles devaient aussi démontrer l'origine paternelle préférentielle de la première mutation. En revanche, les mécanismes responsables des différences de pénétrance et d'expressivité observées selon les familles restent incertains. Ces mécanismes pourraient d'ailleurs être divers, impliquant parfois une insertion équilibrée intéressant la bande 13q14 (siège du gène de susceptibilité Rb), d'autres fois la nature des altérations du locus Rb et des loci environnants, d'autres fois enfin un fond "génétique" modulant la susceptibilité aux mutations somatiques et (ou) au cancer.
Pour citer ce document
Bonaïti-Pellié, C ; Feingold, J, Rétinoblastome : de l'épidémiologie génétique à la biologie moléculaire, Med Sci (Paris), 1990, Vol. 6, N° 10; p.972-979