eIF4E et étapes décisionnelles du développement embryonnaire : Quand la traduction module le développement
Résumé
La synthèse protéique représente une étape importante de l’expression des gènes. Au cours du développement embryonnaire, la traduction des ARNm n’est pas toujours systématique, et résulte d’un contrôle efficace permettant l’expression de la protéine au bon moment et au bon endroit dans l’embryon. Les facteurs d’initiation (eIF, eukaryotic initiation factors) sont des acteurs clés du contrôle de la synthèse protéique. Parmi eux, le facteur eIF4E, par le biais d’associations avec différents partenaires, joue un rôle majeur qui se répercute depuis la gamétogenèse et la fécondation jusqu’à l’établissement des axes embryonnaires. Cet article se concentre sur le rôle d’eIF4E dans le contrôle de la régulation de la synthèse protéique en amont des décisions développementales. Les exemples sélectionnés illustrent l’importance du contrôle traductionnel en général, et au cours du développement embryonnaire en particulier. La découverte de mécanismes, parfois très sophistiqués, qui contrôlent la traduction des ARNm au cours du développement conduit le biologiste à porter un regard nouveau sur cette étape de la régulation de l’expression des gènes. Regulation of mRNA translation is an important regulatory step in gene expression. During embryonic development, mRNA translation is tightly regulated to produce the protein at the right place, at the right time. The eukaryotic initiation factor 4E (eIF4E) is a major target for the regulation of cap-dependent translation, that plays a key role during embryogenesis including gametogenesis, fertilization and establishment of embryonic axes. In this review, we describe recent advances illustrating the importance of the translational regulator eIF4E and its partners in developmental decisions.
Pour citer ce document
Oulhen, Nathalie ; Cormier, Patrick ; eIF4E et étapes décisionnelles du développement embryonnaire , Med Sci (Paris), 2006, Vol. 22, N° 5; p. 507-513 ; DOI : 10.1051/medsci/2006225507