L’éosinophile : nouvel acteur de la réponse immunitaire innée ?
Date
2010Auteur
Driss, Virginie
Legrand, Fanny
Loiseau, Sylvie
Capron, Monique
Metadata
Afficher la notice complèteRésumé
Le polynucléaire éosinophile est souvent considéré comme un intervenant secondaire de la réponse immunitaire lorsqu’il est attiré sur les sites d’inflammation. Or, il semble désormais que ses fonctions ne soient plus uniquement liées à la libération de médiateurs cytotoxiques pour certains parasites ou impliqués au cours de manifestations allergiques. Ainsi, l’expression par l’éosinophile de médiateurs comme les α-défensines et de récepteurs de l’immunité innée comme le récepteur Toll-like 2 et le récepteur TCRγδ des lymphocytes T a été récemment démontrée et permet à cette cellule d’intégrer différents signaux de l’environnement. Cette grande plasticité fonctionnelle et sa position stratégique au sein des tissus confèrent au polynucléaire éosinophile un rôle certain dans la réponse anti-infectieuse. The eosinophil leukocyte has long been considered as a second class cell. It appears now that its functions extend far beyond solely the release of cytotoxic mediators involved in a protective role in some parasitic infections or in pathological manifestations during allergic diseases. The recent demonstration that eosinophils express innate immune receptors (TLR, ySTCR) and mediators (a-defensins), in addition to the numerous receptors involved in adaptive immunity, confers to eosinophils the potential to directly recognize danger signals including pathogens. Thus, both such a functional plasticity together with its strategic tissue localization indicate that eosinophils likely play a previously unsuspected role in anti-infectious response.
Pour citer ce document
Driss, Virginie ; Legrand, Fanny ; Loiseau, Sylvie ; Capron, Monique ; L’éosinophile : nouvel acteur de la réponse immunitaire innée ?, Med Sci (Paris), 2010, Vol. 26, N° 6-7 ; p. 621-626 ; DOI : 10.1051/medsci/2010266-7621