Mécanismes moléculaires de la cytotoxicité des cellules NK
Résumé
Les cellules NK sont de grands lymphocytes granuleux qui
induisent la lyse de cellules cibles. Leur action cytotoxique,
emprunte deux voies : la cytotoxicité dépendante des anticorps
(ADCC), enclenchée par un récepteur multimérique
comprenant des sous-unités également associées au TCR
des lymphocytes T, et la cytotoxicité dite naturelle. Deux
mécanismes complémentaires sont proposés pour le déclenchement
de cette dernière : un signal «ON », de nature
encore incertaine, et un signal «OFF » qui inhibe la lyse.
Cette inhibition est engendrée par l’interaction entre des
récepteurs à la surface des cellules NK (KIR pour killer-cell
inhibitory receptor) et des molécules du complexe majeur
d’histocompatibilité de classe I (CMH-I) à la surface de la
cellule cible. Ces récepteurs des molécules du CMH I sont
des lectines chez la souris, alors qu’elles appartiennent à la
superfamille des immunoglobulines chez l’homme. Les lymphocytes
T peuvent aussi exprimer à leur surface les récepteurs
des molécules du CMH-I dont l’association à leur ligand
inhibe alors l’activation lymphocytaire : il s’agit
donc d’une stratégie générale de régulation de l’activation
lymphocytaire T et NK, fondée sur la reconnaissance
de l’absence ou de l’altération des molécules du CMH-I. Unite pathogenie microbienne molec., Inserm U.389, Institut Pasteur, 28 rue du Dr-Roux,75724 Paris Cedex 15; France.
Pour citer ce document
Vély, F ; Vivier, E, Mécanismes moléculaires de la cytotoxicité des cellules NK, Med Sci (Paris), 1996, Vol. 12, N° 4; p.458-64