Latence et réactivation du virus de l’herpès simplex de type 1 (HSV-1) : Une mise à jour
Résumé
Le virus de l’herpès simplex de type 1 (HSV-1) infecte de manière productive les cellules épithéliales et de manière latente les neurones sensitifs. Cette double capacité s’explique par la coexistence dans son génome de deux programmes d’expression alternatifs dont le contrôle est de nature épigénétique. La latence est une réponse adaptative permettant au virus d’échapper à la réponse immune de l’hôte et de persister sous une configuration génomique qui autorise sa réactivation et sa dissémination en réponse à la perception d’un signal de danger. Nous faisons ici le point des connaissances sur les mécanismes qui déterminent l’entrée et le maintien du génome viral en latence, ainsi que sur ceux qui peuvent induire sa réactivation. Following primary infections HSV-1 replicates productively in epithelial cells and enters sensory neurons via nerve termini. After retrograde transport the virus genome is delivered into the cell nucleus, where it establishes lifelong latent infections. During latency, the virus genome remains as a chromatinized episome expressing only a set of latency-associated transcripts (LAT) and a group of microRNAs that inhibit expression of key lytic viral functions. Periodically the virus can reactivate to reinitiate lytic, secondary infections at peripheral tissues. The ability to establish both lytic and latent infections relies on the coexistence in the virus genome of two alternative gene expression programs, under the control of epigenetic mechanisms. Latency is an adaptive phenotype that allows the virus to escape immune host responses and to reactivate and disseminate to other hosts upon recognizing danger signals such as stress, neurologic trauma or growth factor deprivation.
Pour citer ce document
Aranda, Alejandro M. ; Epstein, Alberto L. ; Latence et réactivation du virus de l’herpès simplex de type 1 (HSV-1) : Une mise à jour, Med Sci (Paris), 2015, Vol. 31, N° 5 ; p. 506-514 ; DOI : 10.1051/medsci/20153105012