L’information cachée dans le repliement des protéines : Il n’y a pas que la protéine prion de mammifère qui se « prionise »
Résumé
Les recherches sur les prions et sur les phénomènes d’agrégation des peptides et des protéines ont permis des avancées conceptuelles significatives en biologie conduisant à de nouvelles perspectives thérapeutiques. Du point de vue moléculaire, l’analyse de phénomènes « prions » présents également dans les levures et les champignons filamenteux, a permis de confirmer l’existence d’une transmission d’une information biologique basée sur la conformation des protéines. Cette découverte représente une nouvelle facette des mécanismes épigénétiques qui laisse envisager pour ce mécanisme « prion » des fonctions physiologiques importantes. L’étude des mécanismes d’agrégation des protéines trouve un écho dans une large gamme de pathologies allant de la maladie de Parkinson au diabète. Dans ces protéinopathies, des mécanismes moléculaires similaires ont pu être mis à jour avec pour conséquence des modèles de changements de conformation et d’approches diagnostiques et thérapeutiques communs à ces pathologies. Basic research on prions and on protein and peptide aggregation generated a new vision of the pathologic mechanisms of many disorders regrouped under the term «proteinopathies». The latter include several neurodegenerative disorders (Alzheimer, Parkinson disease…) which could benefit for their diagnosis and therapeutics of this type of research. Importantly, the presence of proteins behaving like prions in yeast also contributed to the advance of knowledge in this area by showing that the transmission of a conformational information could be considered as a new epigenetic mechanism. In addition yeast models allow to study the molecular mechanism of protein aggregation, the role of accessory factors, like chaperones, and the screening of therapeutic agents.
Pour citer ce document
Toupet, Karine ; Lehmann, Sylvain ; L’information cachée dans le repliement des protéines, Med Sci (Paris), 2009, Vol. 25, N° 3; p. 307-310 ; DOI : 10.1051/medsci/2009253307