Carences nutritionnelles : Etiologies et dépistage
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L'homme puise dans son alimentation les matériaux indispensables au renouvellement de son stock de protéines et d'énergie nécessaire pour croître, se réparer, se relier à l'extérieur et assurer son isothermie. Cette couverture des besoins par l'alimentation s'inscrit dans un subtil équilibre entre état à jeun et état nourri, l'organisme gérant par l'intermédiaire de ses réserves lipidiques et glucidiques le maintien d'une homéostasie. Les apports doivent donc respecter un certain équilibre. C'est ce que nous enseigne la diététique.
Manger el boire sont cependant plus que des fonctions physiologiques. puisque s'y associent des variables comportementales mettant en jeu des mécanismes neurobiologiques du contrôle de la prise alimentaire. L'anorexie mentale de la jeune fille est un exemple de ces troubles du comportement qui se caractérisent par une dénutrition importante. L'isolement de la personne âgée, ou un état dépressif, peuvent constituer les causes d'un manque d'appétit.
Dans des circonstances très diverses, physiologiques ou pathologiques, l'équilibre nutritionnel peut être rompu. Au cours de la croissance ou de la grossesse, des besoins supplémentaires non satisfaits peuvent entraîner des carences nutritionnelles. En cas de maladie, en particulier chronique, la dénutrition devient plus fréquente. Ainsi, la dénutrition de l'enfant est toujours, dans les pays développés, la complication d'une pathologie. Toute agression de l'organisme se traduit par une modification de l'équilibre nutritionnel. Le processus inflammatoire qui accompagne, par exemple, les maladies infectieuses est consommateur d'énergie. Si l'individu n'arrive plus à compenser la consommation d'énergie par des apports suffisants, une dénutrition s'installe progressivement, qui peut être péjorative pour le pronostic même de la maladie.
Les carences nutritionnelles peuvent concerner les macro-nutriments (protéines. lipides. glucides) mais également les micro-nutriments (vitamines, minéraux, oligo-élémenls). Ces carences en micronutriments peuvent accompagner une dénutrition, ou s'observer de manière isolée.
A partir des données scientifiques et médicales disponibles, un groupe d'experts réuni par l'INSERM a analysé, par la procédure d'expertise collective, comment prévenir les carences nutritionnelles, comment reconnaître et prendre en charge de manière précoce un état de carence nutritionnelle. Celle expertise s'est attachée à traiter les situations que tout médecin de ville est susceptible de rencontrer dans sa pratique.
Dans cette expertise
Rapport complet, 333 p. :
"Inserm (dir.). Carences nutritionnelles: Etiologies et dépistage. Rapport. Paris : Les éditions Inserm, 1999, XII- 333 p. - (Expertise collective). - http://hdl.handle.net/10608/190"
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- Présentation
- Groupe d'experts et auteurs
- Sommaire
- Avant-propos
- Analyse PARTIE 1 Données biologiques et physiologiques
- Introduction
- Chapitre 1. Besoins, carences et supplémentations en protéines
- Chapitre 2. Besoins, carences et supplémentations en lipides et glucides
- Chapitre 3. Besoins, carences et supplémentations en vitamines et minéraux
- Chapitre 4. Déterminants de la prise alimentaire
- Chapitre 5. Fonction immunitaire et dénutrition PARTIE II Données cliniques
- Introduction
- Chapitre 6. Marqueurs de la dénutrition
- Chapitre 7. Epidémiologie de la dénutrition
- Chapitre 8. Dénutrition de l'enfant
- Chapitre 9. Dénutrition de l'adolescent
- Chapitre 10. Dénutrition de la personne âgée
- Chapitre 11. Dénutrition et alcoolisme
- Chapitre 12. Dénutrition chez l'insuffisant rénal
- Chapitre 13. Dénutrition au cours des pathologies infectieuses et tumorales
- Chapitre 14. Point de vue du généraliste
- Synthèse
- Recommandations
- Communications
- Statut minéral et vitaminique de la population française
- Stratégie de prise en charge nutritionnelle à l'échelle de l'hôpital
- Annexes
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[Notice bibliographique]
Groupe d'experts et auteurs
Groupe d'experts et auteurs
- Bernard BEAUFRERE, directeur du laboratoire de nutrition humaine, Unité associée INRA/Université d'Auvergne, Clermont-Ferrand
- Jacques BIRGÉ, médecine générale, Boulay
- Claude BURLET, neurobiologie et physiologie de la prise alimentaire, INSERM U 308, Nancy
- Bernard CAMPILLO, chef du service d'hépato-gastro-entérologie, rééducation digestive-nutrition, Hôpital Albert Chenevier, Créteil
- Charles COUET, laboratoire de nutrition et clinique médicale A, Hôpital Bretonneau, Tours
- Denis FOUQUE, service de néphrologie et de nutrition rénale, Hôpital Edouard Herriot, Lyon
- Jean-Louis GUÉANT, directeur du laboratoire de pathologie cellulaire et moléculaire en nutrition, CNRS EP 616, Faculté de Médecine, Vandceuvre-Ies-Nancy
- Régis HANKARD, pédiatrie, Centre d'investigation clinique 9202, Hôpital Robert-Debré, Paris
- Philippe JEAMMET, chef du service de psychiatrie, centre mutualiste Montsouris, Paris
- Denis LAIRON, nutrition humaine et lipides, directeur de l'unité INSERM U476, Marseille
- Xavier LEVERVE, accueil d'urgences et de réanimation médicale, Hôpital Michallon, directeur du laboratoire de bioénergétique fondamentale et appliquée, Université Joseph-Fourier, Grenoble
- Luc MÉJEAN, épidémiologie du comportement alimentaire, INSERM U 308, Nancy
- Robert MOULIAS, chef du service de gériatrie, Hôpital Charles-Foix, Ivry-sur-Seine
- Serge HERCBERG, directeur de l'Institut scientifique et technique de l'Alimentation, Conservatoire national des Arts et Métiers, Paris
- Claude RICOUR, chef du service de nutrition, gastro-entérologie, pédiatrie, Hôpital Necker, Paris
- Emmanuelle CHOLLET-PRZEDNOWED, attaché scientifique, INSERM SC 14
- Jeanne ETIEMBLE, directeur du centre d'expertise collective, INSERM SC 14
- Marie-José PRIGENT, chargé d'expertise, INSERM SC 14
- Chantal GRELLIER et Florence LESECQ
- Service commun n° 6 de l'INSERM